

MARGOTH 5
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Sphere est un groupe de death polonais qui envoie du bois et a sorti un nouvel album (chronique ici: https://margothpdf.wixsite.com/margothpdf/coin-des-chroniques-1/inferno ), qui enfonce le clou. Th0rn a joué le jeu des questions réponses, que vous avez ici. On y aborde quelques points précis et d'autres choses plus larges. Questions de Benoit
1- Salutation à vous ! J’espère que ça va ! On va commencer simplement par la présentation de Sphere !
Th0rn : Bonjour ! Comment ça va ?! Alors, Sphere a été formé en 2002 en tant qu'entité profondément ancrée dans le death metal, et cela est resté ainsi jusqu'à aujourd'hui. Bien sûr, des éléments d'autres genres peuvent également se retrouver dans notre musique, mais ils ne sont que des ajouts à ce que la musique de Sphere est au quotidien.
2- Votre nom est quelque peu mystérieux. Pourquoi ce nom Sphere et qu’elle symbolique possède-t-il ? Et pourquoi votre logo joue-t-il l’illusion entre Sphere et Spitfire ?
Th0rn : Je suis un grand fan du film Event Horizon. Le nom fait référence au cœur du vaisseau, un portail entre notre monde connu et l’enfer, ou une dimension que nous ne comprenons pas. Quant à l’illusion que tu as mentionnée, honnêtement, je n’en ai aucune idée :) Le logo a été créé par un ami à moi il y a de nombreuses années. Il n’y avait rien de symbolique à ce sujet, haha. Il a fait deux ou trois versions, et nous en avons juste choisi une !
3- Vous avez une approche du death particulière. Un mélange death black mais avec des particularités, comme par exemple l’usage des infra basses, un jeu de tonalités ou des rythmiques très particulières. Est-ce quelque chose qui est là depuis vos début ou est-ce venu dans votre évolution ?
Th0rn : Vous savez, à l'époque de Homo Hereticus ou Mindless Mass, je laissais aux guitaristes toute la liberté créative, ce qui ne fonctionnait pas toujours comme je l’espérais. À partir de Blood Era, j’ai essayé d’avoir plus d’influence et de contrôle sur ce que nous créons. Avec Blood Era, le guitariste et moi nous sommes assis ensemble et avons travaillé sur les chansons de manière conjointe, en intégrant des éléments de black metal, en particulier les harmonies et ces mélodies distinctives. Après la sortie de l’album et en voyant qu’il avait atteint exactement ce que nous voulions, nous avons décidé de rester dans cette ambiance et ce créneau. Inferno a été construit sur des bases similaires, on ne change pas ce qui fonctionne ! De plus, c’est une continuation naturelle de l’album précédent, une extension de celui-ci, donc cela semblait être la prochaine étape logique.
4- Cela découle-t-il d’une nécessité liée à la fois à votre approche mais aussi ce que referment les albums et éventuellement un concept derrière le tout ?
Th0rn : Non, comme je l'ai mentionné plus tôt, il s'agit davantage de vouloir continuer ce que nous avons commencé sur l'album précédent, de leur faire sentir qu'ils forment un tout cohérent, Inferno servant d'extension naturelle et de développement de ce que nous avons introduit sur Blood Era.
5- D’ailleurs, avant de parler de votre album ‘Inferno’, existe-t-il un concept ou un lien entre les albums et votre nom, ouvrant une vision plus large ?
Th0rn : Je vois, vous demandez si cela a un lien avec le nom du groupe ? Non… absolument pas. En général, seuls les deux albums sont liés thématiquement. Cependant, je crois fermement que tout ce qui est créé au sein de Sphere reflète ce que le groupe est, le message qu’il véhicule et ce qu’il représente. Et cela se manifeste définitivement à travers la musique, l’atmosphère et le chemin que nous essayons de tracer pour ceux qui ont choisi une voie différente, une voie qui ne consiste pas à accepter aveuglément tout ce que notre environnement, l’église ou autre nous impose. Nous nous élevons au-dessus de cela, et nous le ferons toujours savoir. Notre musique est une forme de rébellion contre la perception actuelle du monde, des relations humaines et de la religion… et je parle de toute religion. La religion est pour les faibles.
6- Inferno a une approche particulière, évoquant une sorte de livre sacré avec un prélude et des cantiques qui suivent, évoquant l’enfer.
a) Est-ce un concept sur l’enfer du coup, mais sous un angle d’approche particulier et si oui, quel est-il ?
b) Les titres sont en latin (‘Canto I limbus’ part exemple). Est-ce pour faire un rappel du concept et offrir une immersion, en plus du visuel (dont je parle plus bas) ou il y a une signification particulière là-aussi?
Th0rn : Inferno, dans notre vision, est une interprétation libre de l'œuvre de Dante, un voyage à travers le prélude et les neuf cercles de l'Enfer. Plus on descend, plus ça chauffe ! :) Nous avons voulu le présenter comme un tout cohérent et logique, c’est définitivement un album concept. Les titres des morceaux sont en latin, oui, et nous avons estimé que c’était le choix le plus naturel. Ces thèmes, écrits et textes sont historiquement apparus en latin, et nous croyons que cette langue convient tout simplement mieux à l’atmosphère et renforce l’impact global. Comme vous l’avez justement remarqué, cela contribue à l’immersion — et cette qualité immersive, ainsi que la correspondance thématique, ont certainement influencé notre décision de choisir le latin.
7- Votre album semble jouer aussi sur des notions de perceptions et ressentis. Est-ce le cas ou je me trompe largement ?
Th0rn : Bien sûr ! Tout est le résultat de ce que nous voyons, de ce que nous ressentons et de la manière dont nous agissons au quotidien à cause de cela. Nos vies ne relèvent que rarement du hasard, tout ce que nous faisons est étroitement lié à la façon dont nous percevons la réalité. Nos comportements sont une conséquence naturelle de notre perception et de notre compréhension du monde.
8- Au-delà de la thématique de l’enfer, dont chaque titres (canto) évoque un aspect, peut-on concevoir qu’il y a deux niveaux de compréhension, l’un plus littéral et l’autre plus profond, abordant des thèmes plus sombres ou précis ?
Th0rn : Nous laisserons cela à nos auditeurs. Mais de mon point de vue, il est évident que chacun l'interprétera différemment. Une personne verra l'Enfer comme celui des livres et des histoires racontées pour effrayer les enfants. Une autre le verra comme l'enfer de la vie quotidienne : guerres, maladies, famine et idiots dirigeant des pays.
9- Entretenez-vous un lien entre les albums (je retrouve des éléments de ‘Blood era’ sur ‘Inferno’) ?
Th0rn : Comme je l’ai mentionné auparavant, Inferno est une continuation de Blood Era, son développement... mais pas nécessairement la fin. Nous avons encore quelques idées, et nous verrons dans quelle direction cela ira. Pour l’instant, je ne veux révéler aucun détail.
10- Un élément important est l’approche mélodique qui existe très clairement. Là où cela change de beaucoup de groupes, c’est que vous l’opposez ou l’associer (c’est selon suivant les parties) à une rythmique violente, à un tempo très rapide et surtout, il en découle une sorte de côté malsain singulier.
a) Est-ce quelque chose qui est calculé, liée à une nécessité ou est-ce juste naturel, sans plus de mystères ?
b) Cette approche sert-elle à une sorte de symbolique à travers la musique elle-même, pour appuyer des aspects précis ?
Th0rn : Dès le tout début, je me suis concentré sur un son clair et distinct pour le groupe et pour la musique. La façon dont je voulais jouer et la manière dont j’imaginais notre musique excluaient, selon ma compréhension, la production sale et boueuse de certains disques.Ne vous méprenez pas, j’ai de profondes racines dans le death metal, mais je ne suis pas opposé aux sons et styles modernes. J’adore les œuvres classiques de Deicide, Vital Remains et Death, mais j’aime aussi jouer des morceaux comme ceux de Origin, Aborted ou Benighted. Peut-être devrais-je le dire ainsi : Sphere est un death metal profondément enraciné dans le death metal de l’époque et la musique avec laquelle j’ai grandi, mais présenté et joué de manière moderne, car cela me permet de trouver un équilibre entre ce que je veux exprimer et comment je veux le faire.Qu’une chanson soit plus lente ou frôle la vitesse maximale dépend de ce que nous avons en tête à ce moment-là. Nous ne calculons pas... nous agissons simplement. C’est ainsi que nos chansons naissent et c’est ainsi que Sphere sera toujours !
11- Je ne peux ne pas évoquer mon ressenti avec un aspect cinématographique sur certains passages (lié parfois à la mélodie, d’autres fois à l’atmosphère). Est-ce quelque chose de présent depuis vos début ou cet élément est apparu au besoin de votre évolution et de votre vision musicale ?
Th0rn : Il est tout à fait naturel que parfois certaines parties — des échantillons, l'orchestration ou d'autres éléments — semblent simplement justes dans la musique. Nous avons décidé d'introduire cela dès Blood Era, et cela a très bien fonctionné pour ce que nous avions en tête. C'est pourquoi nous l'avons réutilisé sur Inferno.
Comme vous pouvez l'entendre, il n'y en a pas beaucoup, mais c'est présent et seulement là où nous sentions que cela avait vraiment sa place. La réception a été mitigée... certaines personnes aiment, d'autres non. Mais on ne peut jamais plaire à tout le monde, et c'est tout à fait normal.
12- On retrouve aussi dans l’artwork une iconographie forte entre imagerie chrétienne et symbolique liée à l’enfer et la mort, plutôt d’inspiration médiévale. Mais celle-ci semble être alterné avec les albums et offrir une vision différente, comme sur ‘Damned souls rituals’ ou ‘Mindless mass’. Existe-il une direction ou une symbolique derrière, pour faire un rappel entre le spirituel et la chaire ou je m’égare complètement ?
Th0rn : J'ai toujours cru que la musique doit aller de pair avec les visuels, les paroles et la façon dont le groupe se présente sur scène. Tout cela doit former un ensemble cohérent.Donc oui, lorsqu'il s'agit d'Inferno, la pochette que vous voyez a été créée par Perversor de Cursed Art. Tout comme pour Blood Era, il a parfaitement réussi à unifier l'atmosphère de l'album, le concept et la mise en page générale.Nous sommes fiers de travailler avec une personne aussi talentueuse qui comprend instantanément nos idées et sait exactement ce que nous recherchons !Damned Souls Rituals, Homo Hereticus et Mindless Mass étaient des albums différents—créés à une époque différente, avec un état d'esprit différent.On pourrait dire qu'à partir de Blood Era, j'ai mûri au point de commencer à superviser attentivement chaque détail pour m'assurer que le produit final forme un ensemble cohérent et fonctionne à tous les niveaux.
13- Votre approche et vision est-elle inhérente au fait qu’en Pologne, la religion occupe une place importante et exerce un certain pouvoir (notamment sur le christianisme, pour faire large) ?
Th0rn : Tu as raison. L'Église catholique dans mon pays et au-delà est la plus grande organisation criminelle du monde. Les croisades, les crucifixions, les brûlures sur le bûcher et la torture au nom de Dieu ne sont que quelques-unes de leurs spécialités dans l'histoire humaine. Actuellement, ils sont la plus grande mafia du monde, exploitant les faibles, les pauvres et les personnes âgées. L'hypocrisie de l'Église est allée si loin qu'elle contredit ses propres idéaux. Nous ne consentirons jamais à de telles actions ici, et nous nous y opposerons toujours !
14- De l’intérieur, comment est la scène polonaise et quels groupes peu connus conseilleriez-vous ?
Th0rn : Pour être honnête, je ne suis pas vraiment la scène ces derniers temps — je n’ai tout simplement pas le temps. Les responsabilités quotidiennes et le fait de jouer dans Sphere prennent presque tout mon temps. De plus, je suis sur le point de lancer un nouveau projet musical, donc mon emploi du temps va devenir encore plus serré. Cela dit, la scène semble se porter bien, et il est clair qu’il y a beaucoup de jeunes groupes qui émergent. Bien sûr, tous ne sont pas encore assez développés pour percer. Il est difficile de se démarquer de nos jours, et la concurrence est féroce.Quant aux groupes que je recommande, allez absolument écouter Hellspawn, Dormant Ordeal, et Vitur.
15- Avez-vous la chance de vivre de la musique ou, comme beaucoup, celle-ci est un exutoire et vous avez des métiers plus conventionnels ?
Th0rn : Ce serait incroyable de gagner sa vie en jouant du death metal — mais c'est plutôt irréaliste de nos jours. Seuls quelques-uns peuvent se permettre un tel luxe ! J'ai un emploi de jour régulier, comme n'importe quelle personne ordinaire, et jouer de la musique est la passion qui me fait tenir. Je ne peux pas imaginer la vie sans cela en ce moment, et j'espère vraiment que ça restera ainsi !
16- Au vu du contexte, comment vos amis et familles perçoivent-ils la musique de Sphere ? Sont-ils un moyen d’avoir du recul ou le contexte rend cela difficile ?
Th0rn : Je ne suis pas vraiment sûr de mes amis, ils m'encouragent surtout ou sont simplement surpris que, après toutes ces années, j'aie encore la motivation de continuer. Bientôt, cela fera 25 ans que je pousse ce projet appelé Sphere.Quant à ma famille, elle est aussi un peu surprise, bien que je pense qu'elle ait commencé à comprendre que c'est ma façon de vivre, mon échappatoire, mon sanctuaire où je me sens vraiment moi-même. Je n'ai vraiment remarqué aucune réaction négative à propos de mon jeu. Eh bien… à part les haters qui sont toujours là, bien sûr :)
17- Quelques sont les retours que vous avez pour ‘Inferno’ et les projets à venir ?
Th0rn : Les critiques et les retours que nous avons reçus jusqu'à présent ont été étonnamment bons, voire carrément excellents. Bien sûr, il y a eu quelques critiques moins favorables, mais cela arrive partout. Comme nous l'avons dit précédemment, on ne peut pas plaire à tout le monde.
Dans l'ensemble, nous sommes vraiment satisfaits de la manière dont l'album a été accueilli, à la fois dans la presse et lors des concerts. Les gens passent un bon moment, les réactions sont enthousiastes… que pourrions-nous demander de plus !
18- Merci du temps pris à répondre à ces quelques questions, peut-être parfois singulières. Je vous laisse le plaisir de la conclusion !
Th0rn : Merci beaucoup pour cette conversation et pour l'opportunité de promouvoir Sphere !N'hésitez pas à nous suivre sur nos réseaux sociaux :
🔹 Facebook : www.facebook.com/sphereband
🔹 Instagram : www.instagram.com/damnedsphere
🔹 Bandcamp (pour le merchandising et la musique) : www.damnedsphere.bandcamp.com
🔹 Site officiel : www.damnedsphere.pl
Gardez un œil sur nous. Nous travaillons à participer à quelques festivals à travers l'Europe, alors espérons que nos chemins se croiseront quelque part !À bientôt, cheers ! 🤘
In english :
1- Greetings to you! I hope you're well! We'll start simply with the presentation of Sphère!
Th0rn : Hello ! How are you ?! Ok, Sphere was formed in 2002 as an entity deeply rooted in death metal, and it has remained that way to this day. Of course, elements of other genres can also be found in our music, but they are merely additions to what Sphere’s music is on a daily basis.
2- Your name is somewhat mysterious. Why the name Sphere, and what symbolism does it hold? And why does your logo play on the illusion between Sphere and Spitfire?
Th0rn : I'm a huge fan of the movie Event Horizon. The name is a reference to the core that was the heart of the ship, a gateway between our known world and hell, or a dimension we don’t understand.
As for the illusion you mentioned, honestly, I have no idea :) The logo was created by a friend of mine many years ago. There wasn’t anything intentionally symbolic about it, haha. He made two or three versions, and we just picked one!
3- You have a particular approach to death metal. A mix of death and black metal but with special features, such as the use of sub-bass, tonal play, or very particular rhythms. Is this something that has been there since your beginnings, or did it come later in your evolution?
Th0rn : You know, back in the days of Homo Hereticus or Mindless Mass, I used to give the guitarists full creative freedom which didn’t always work out the way I’d hoped. Starting with Blood Era, I’ve been trying to have more input and oversight over what we create.
With Blood Era, the guitarist and I sat down together and worked on the songs jointly, weaving in black metal elements especially harmonies and those distinctive melodies. After the album came out and we saw that it achieved exactly what we intended, we decided to stick with that atmosphere and niche.
Inferno was built using similar foundations, you don’t change what works! Besides, it’s a natural continuation of the previous album, an expansion of it, so it just felt like the logical next step.
4- Does this stem from a necessity linked both to your approach and to what the albums contain, and possibly an underlying concept behind it all?
Th0rn : No, as I mentioned earlier, it’s more about wanting to continue what we started on the previous album, to make them feel like a cohesive whole, with Inferno serving as a natural extension and development of what we introduced on Blood Era.
5- By the way, before talking about your album 'Inferno', is there a concept or a connection between the albums and your name, offering a broader vision?
Th0rn : I see, you’re asking about the connection to the band’s name? No… absolutely not. In general, only the two albums are thematically connected.
However, I firmly believe that everything created within Sphere reflects what the band is, what message it carries, and what it stands for. And that’s definitely the music, the atmosphere, and the path we try to outline for those who have chosen a different way, one that doesn’t involve blindly accepting everything imposed on us by our surroundings, the church, or anything else.
We stand above that, and we’ll always make that clear. Our music is a form of rebellion against today’s perception of the world, of human relationships, and of religion… and I mean any religion. Religion is for the weak.
6- Inferno has a particular approach, evoking a kind of sacred book with a prelude and hymns that follow, suggesting hell. a) Is it a concept about hell then, but from a particular perspective, and if so, what is it?b) The titles are in Latin ('Canto I limbus', for example). Is this meant to recall the concept and provide immersion, in addition to the visuals (which I will mention below), or is there also a particular meaning here?
Th0rn : Inferno, in our vision, is a loose interpretation of Dante’s work, a journey through the prelude and the nine circles of Hell. The deeper you go, the hotter it gets! :)
We aimed to present it as a coherent, logical whole, it’s definitely a concept album. The track titles are in Latin, yes, and we felt that was the most natural choice. These themes, writings, and texts have historically appeared in Latin, and we believe the language simply fits the atmosphere better and enhances the overall impact.
As you rightly noticed, it adds to the immersion — and that immersive quality, along with the thematic match, definitely influenced our decision to go with Latin.
7- Your album also seems to play with notions of perception and feelings. Is that the case, or am I way off?
Th0rn : Of course! Everything is a result of what we see, what we feel, and how we act daily because of that. Our lives are rarely a matter of chance, everything we do is closely connected to how we perceive reality. Our behaviors are a natural outcome of our perception and understanding of the world.
8- Beyond the theme of hell, with each song title reflecting an aspect of it, can we conceive that there are two levels of understanding, one more literal and the other deeper, addressing darker or more specific themes?
Th0rn : We’ll leave that to our listeners. But from my perspective, it’s obvious that everyone will interpret it differently. One person will see Hell as the one from books and stories told to scare children. Another will see it as the hell of everyday life: wars, disease, hunger, and idiots ruling countries.
9- Do you maintain a connection between the albums (I find elements of the 'Blood era' on 'Inferno')?
Th0rn : As I’ve mentioned before, Inferno is a continuation of Blood Era, its development... but not necessarily the end. We still have a few ideas, and we’ll see which direction it takes. For now, I don’t want to reveal any details
10- An important element is the melodic approach, which is very clear. What sets it apart from many other bands is that you contrast or combine it (depending on the section) with a violent rhythm, a very fast tempo, and above all, it results in a kind of singularly unsettling aspect.
a) Is this something calculated, linked to a necessity, or is it just natural, without any further mysteries?
b) Does this approach serve some sort of symbolism through the music itself, to highlight specific aspects?
Th0rn : From the very beginning, I focused on a clear, distinct sound for the band and the music. The way I wanted to play and how I envisioned our music ruled out, in my understanding, the dirty, muddy production of some records.
Don’t get me wrong, I have deep roots in death metal, but I’m not opposed to modern sounds and styles. I love the classic works of Deicide, Vital Remains and Death, but I’m also into playing stuff like Origin, Aborted or Benighted.
Maybe put it this way: Sphere is death metal deeply rooted in the death metal of the times and music I grew up with, but presented and played in a modern way because that gives me balance between what I want to express and how I want to do it.
Whether a song is slower or breaks the neck at full speed depends on what’s on our minds at the moment. We don’t calculate... we just act. That’s how our songs are born and that’s how Sphere will always be!
11- I cannot help but share my feelings with a cinematic aspect on certain passages (sometimes related to the melody, other times to the atmosphere). Is this something that has been present since your beginnings, or did this element appear as part of your evolution and musical vision?
Th0rn : It’s only natural that sometimes certain parts—samples, orchestration, or other elements, just feel right in the music. We decided to introduce that already on Blood Era, and it worked really well for what we had in mind. That’s why we brought it back again on Inferno.
As you can hear, there’s not a lot of it, but it’s there and only in places where we felt it truly belonged.
The reception has been mixed…some people like it, others don’t. But you can never please everyone, and that’s completely normal.
12- We also find a strong iconography in the artwork, between Christian imagery and symbolism related to hell and death, more of a medieval inspiration. But this seems to alternate with the albums and offer a different vision, like on ‘Damned souls rituals’ or ‘Mindless mass’. Is there a direction or symbolism behind this, to create a link between the spiritual and the flesh, or am I completely off track?
Th0rn : I've always believed that music has to go hand in hand with the visuals, the lyrics, and how the band presents itself on stage. It all needs to form a cohesive whole.
So yes when it comes to Inferno, the cover artwork you see was created by Perversor from Cursed Art. Just like with Blood Era, he absolutely nailed it in terms of unifying the album’s atmosphere, concept, and overall layout.
We’re proud to work with such a talented person who instantly picks up on our ideas and understands exactly what we’re going for!
Damned Souls Rituals, Homo Hereticus, and Mindless Mass were different albums—created in a different time, with a different mindset.
You could say that starting with Blood Era, I matured to the point where I began carefully overseeing everything to ensure that the final product forms a cohesive whole and works together on every level.
13- Is your approach and vision inherent to the fact that in Poland, religion holds an important place and exerts a certain influence (notably over Christianity, broadly speaking)?
Th0rn : You're right. The Catholic Church in my country and beyond is the largest criminal organization in the world. Crusades, crucifixions, burnings at the stake, and torture in the name of God are just some of their specialties in human history. Currently, they are the largest mafia in the world, exploiting the weak, the poor, and the elderly. The church's hypocrisy has gone so far that they contradict their own ideals. We will never consent to such actions here, and we will always oppose them!
14- From the inside, what is the Polish scene like and which lesser-known bands would you recommend?
Th0rn : To be honest, I don’t really keep up with the scene much these days — I just don’t have the time. Daily responsibilities and playing in Sphere take up almost all of it. On top of that, I’m about to launch a new music project, so my schedule is going to get even tighter.
That said, the scene seems to be doing well, and it’s clear there are a lot of young bands coming up. Of course, not all of them are developed enough yet to break through. It’s tough to stand out these days, and the competition is fierce.
As for bands I’d recommend definitely check out Hellspawn, Dormant Ordeal, and Vitur.
15- Are you fortunate enough to make a living from music, or, like many, is it an outlet while you have more conventional jobs?
Th0rn : It would be amazing to make a living playing death metal — but that’s rather unrealistic these days. Only a few can afford such a luxury! I have a regular day job, just like any ordinary person, and playing music is the passion that keeps me afloat. I can’t imagine life without it right now, and I truly hope it stays that way!
16- In the context, how do your friends and family perceive Sphere's music? Are they a way to gain perspective, or does the context make it difficult?
Th0rn : I’m not really sure about my friends, they mostly cheer me on or are just surprised that after all these years, I still have the drive to keep going. Soon it’ll be 25 years that I’ve been pushing this thing called Sphere.
As for my family, they’re also a bit surprised, though I think they’ve started to understand that this is my way of life, my escape, my sanctuary where I feel truly myself. I haven’t really noticed any negative reactions to my playing. Well… apart from the haters that are always around, of course :)
17- What feedback have you received for 'Inferno' and your upcoming projects?
Th0rn : The reviews and feedback we’ve been getting so far have been surprisingly good if not downright great. Sure, there were a couple of weaker reviews, but that happens everywhere. Like we said before, you can’t please everyone.
Overall, we’re really happy with how the album has been received, both in the press and at shows. People are having a good time, the reactions are enthusiastic…what more could we ask for!
18- Thank you for taking the time to answer these few questions, which may sometimes be unusual. I leave the pleasure of concluding to you!
Th0rn : Thanks so much for the conversation and the opportunity to promote Sphere!
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Keep an eye out for us. We’re working on hitting a few festivals around Europe, so hopefully we’ll cross paths somewhere!
See you out there, cheers! 🤘