La période "Chameleon" est souvent décriée par les fans, et certains membres du groupe eux-mêmes. Cet album est très différent de ce que Helloween avait pour habitude de proposer, et on est très loin du heavy / speed mélodique des débuts.
Je reviendrai sur cet album dans une future chronique, mais je peut déjà dire qu'à l'exception de quelques titres, je l'adore ! Le groupe était dans une très mauvaise phase et cela se ressent. Malgré sa pochette majoritairement blanche, "Chameleon" est très sombre et véhicule énormément d'émotions. La voix de Michael Kiske y est vraiment magique, peut être même plus que sur les "Keepers...".

Je vais revenir ici sur un bootleg issu de la courte tournée qui a suivi l'album ("Chameleon" est sorti en Mai, chanteur et batteur ayant été virés du groupe en Decembre / Janvier 1994).
La part belle est faite au nouvel album, ainsi qu'à "Pink Bubbles Go Ape", et l'on ne retrouve que quatre classiques des "Keepers" pour niet de "Walls Of Jericho". Cela donne un coté un peu mou à la prestation, d'autant plus qu'Ingo Scwhichtenberg, alors en proie à de sérieux problèmes de drogues, ne participe pas à cette tournée (il se suicidera un an et demi plus tard). Il est remplacé par Richie Abdel-Nabi qui est très loin d'avoir son énergie, c'est particulièrement flagrant sur "Eagle Fly Free". On comprendra qu'Helloween n'ai pas poursuivi avec lui pour "Master Of The Rings", le groupe voulant revenir à quelque chose de plus heavy...

Les titres de la "pire" période des allemands s'enchainent et, même si cela manque d'énergie, une atmosphère se créée. Autant rentrer dans le truc, après tout, on ne va pas critiquer Marillion pour les albums mous haha. Le premier extrait de "Keeper Of The Seven Keys I" est "A Little Time" qui se marie plutôt bien avec le nouveau répertoire. Pas étonnant quand on sait qu'il s'agit d'une compo de Michael Kiske (datant même de Ill Prophecy, son précédent groupe), un indice comme quoi il avait vraiment prit le leadership sur Helloween.
Une pause acoustique (avec "Pink Bubbles Go Ape" / "Your Turn") où j'éspérais le superbe "Longing" mais il n'en sera rien ! Neuf titres sur douze de "Chameleon" et ils zappent l'un des deux meilleurs. Carton rouge, là !

Heureusement qu'ils se rattrapent avec "Giants", pour moi une des meilleures compo du guitariste Michael Weikath. D'ailleurs, Helloween aimant ressortir des titres peu joués de temps à autres (je pense notamment à l'improbable "A Handful Of Pain" joué sur la tournée 2010 / 2011), j'espérais qu'elle revienne dans les setlists avec le "Pumpkins United". Un jour peut-être?
Une pause instrumentale avec "Oriental Journey" (que l'on retrouve en bonus sur le maxi "When The Sinner") qui permet au guitariste Roland Grapow de se mettre en avant et le long "I Believe" qui prend une dimension supérieure en live (écoutez aussi la version acoustique de Kiske sur "Past In Different Ways").

Un final sympa avec le sous estimé "Goin' Home" et c'est la fin de ce concert de prés de deux heures. C'est l'une des forces de Helloween, quand on les voit en tête d'affiche, on en a pour notre argent. Juste un petit regret de ma part de ne pas les avoir vus à cette époque...

Line-Up
Michael Kiske - Vocals
Roland Grapow - Guitars
Michael Weikath - Guitars
Markus Grosskopf - Bass
Richie Abdel-Nabi - Drums

Setlist
01 - First Time
02 - Kids Of The Century
03 - Crazy Cat
04 - When The Sinner
05 - Step Out Of Hell
06 - A Little Time
07 - Pink Bubbles Go Ape
08 - Your Turn
09 - Windmill
10 - Giants
11 - Music
12 - Guitar Solo
13 - Oriental Journey
14 - Future World
15 - I Believe
16 - The Chance
17 - Eagle Fly Free
18 - I Don’t Wanna Cry No More
19 - Dr. Stein
20 - Goin’ Home

Mes Reports Helloween
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