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Helloween
31 août 2022, Lyon, le Transbordeur
Photos et vidéos:
Manu
"Aaaah... It's Helloween !" Attention, live-report qui peut être un peu long car il s'agit là tout simplement de mon groupe favori.
Attention aussi au spoil; si vous pensez voir Helloween prochainement sur scène, ne lisez pas pour garder l'effet de surprise ;)
Déjà, premier point, j'étais hyper-impatient car j'ai pu voir le groupe à plusieurs reprises (Nice 98, Milan 2006, Lyon 2011 et Colmar 2013), mais jamais sous cette formule, c'est à dire avec Michael Kiske et Kai Hansen de retour au bercail aprés de nombreuses années...
C'était particulièrement motivant concernant Kiske car, déjà, c'est un chanteur hors normes, et qu'en plus il s'est fait trés rare sur scène depuis son départ d'Helloween en 1993 (il n'a recommencé à jouer live qu'en 2009, avec entres autres Unisonic et Avantasia...)
Kai Hansen, lui, est toujours resté hyper actif, avec Gamma Ray, mais aussi 10000 projets parallèles (Iron Savior, Unisonic, Stormwarrior etc...)
Ce qui est cool avec le Transbordeur, c'est que la salle contient un grand parking et que l'on peut se garer à proximité des tourbus si l'on arrive pas trop tard. Je me suis donc pointé vers 13h pour les autographes... Et la pêche fut bonne :)
Kai Hansen, Michael Kiske, Michael Weikath, et Andi Deris, tous aussi cool les uns que les autres !
J'ai pu y croiser Carine et Christian Pinto, respectivement chanteuse et ex-manager de Manigance (un autre groupe dont je suis fan) et nous avons discuté du groupe un bon moment. Plutôt sympa !
Une petite anecdote amusante sur Michael Weikath, on a vu ce dernier, avec l'air perdu se diriger vers les buissons et un peu dans tout les sens. On se demandait bien ce qu'il faisait, ça aurait été à filmer :)
Il s'est ensuite dirigé vers nous, puis tout les fans présents pour distribuer des médiators, collector ! Il allait même en filer à d'autres fans qui se garaient, ils ont du halluciner !
Un détail un peu moins amusant; je l'ai trouvé assez amaigri, me demandant s'il était pas malade (il a fait 60 ans le 7 août dernier)... Pour avoir discuté avec d'autres fans, ce dernier se serait fait du soucis pendant la pandémie, mais serait aussi régulièrement mince durant les tournées...
Pas de première partie ce soir; Dirkschneider était prévu à l'origine (maudits reports), HammerFall fut annoncé à la suite, mais pas pour Lyon. Du coup, Helloween jouera un peu plus (environ 2h10 de concert, avec le titre "Angels" en bonus)
On a droit à du grand show, niveau décors, lights, animations et un line-up qui assure grave.
La set-list tourne principalement entre le nouvel album et les "Keepers Of The Seven Keys" (surtout le volume 2), les titres sont plaisant à entendre, mais un peu de surprises auraient été bienvenues, comme ils l'avaient fait ici même en 2011 avec par exemple "I'm Alive", "Steel Tormentor" ou "A Handul Of Pain").
Je n'aurais pas craché sur des raretés comme "Giants", "Falling Higher" ou "The Tune", par exemple...
10 albums ont tout de même été écartés, ce qui est énorme !
Enfin, c'est la chipoter, surtout si l'on se souvient des années 1994-2001 où ils se contentaient du strict minimum syndical concernant les titres de l'âge d'or du groupe...
Aprés une intro, on rentre direct par "Skyfall" et ses 12mn, tiré du nouvel album. Je n'avais pas trop accroché à celui-ci, trouvant qu'il s"éparpille un peu inutilement, mais force est de reconnaître qu'il prend une toute autre dimension en live.
Contre toutes attentes, l'alliance des trois voix fonctionne à merveille, d'autant plus que Deris évolue dans un registre différent, et qu'il est vrai que j'ai toujours davantage apprécié Kiske et Hansen...
A noter quand même une belle preuve d'humilité de la personne qui a accepté de partager les vocaux avec ses confrères alors qu'il est en place au poste depuis une éternité. Chapeau bas !
Le groupe enchaine avec la tuerie speed qu'est "Eagle Fly Free", un des classiques que je ne me lasse pas d'écouter, sauf quand les "abrutis" de service commencent à partir en pogo... aaa.... Bordel.
Ca me rappelle une vieille interview de Weikath où il disait que c'était en partie pour cette raison qu'il avait voulu qu'Helloween calme le jeu aprés "Walls Of Jericho", les slammers le saoûlaient.
Enfin, ça fait partie du folklore du metal, respectons...
Un autre point négatif pour ce titre, même si je vais encore chipoter, c'est le solo de batterie. Pourquoi vouloir casser le rhythme en plein milieu pour faire une bizarrerie technique. C'est hors propos et ça ne rend pas du tout.
Dani Löble n'est certes, pas le premier à le faire, mais il pourrait revenir à l'idée de base. Ingo Schwichtenberg (le premier batteur) restait dans un tempo speed et de la patate. Il y avait davantage de feeling et je trouvait ça bien plus vibrant...
Un mot sur Dani Löble au passage. Perso, j'ai du mal avec ce batteur. Il est hyper bon, et assure bien le job, rien à dire la-dessus, mais il a un coté trop "machine", il lui manque le petit grain de fantaisie qu'avaient ses prédécésseurs. Que ce soit Ingo avec son imposant et nerveux jeu de double grosse caisse, ou Uli Kusch qui jouait plus finement et technique, avec une grande créativité...
Perso, lors de la reformation en 2017, j'aurais bien vu un changement au profit de Mikkey Dee (qui a joué sur "Rabbits Don't Come Easy") ou Michael Ehre (Gamma Ray), par exemple.
Ces deux derniers colleraient bien plus à l'esprit Helloween selon moi...
Je ne vais pas détailler toute la setlist, et m'attarder sur quelques grand moments...
"Power", extrait de "The Time Of The Oath" fait son petit effet, d'ailleurs, les fans scanderont les "oooh oooh oooh" du refrain à plusieurs reprises lors du show.
La seule petite rareté est "Save Us", une compo de Hansen période "Keeper II" sortie en face B à l'époque. A noter que sur certaines dates, celle-ci est remplaçée par "I'm Alive".
Un moment trés attendu est le "Kai's Medley" s'attardant sur la période "Walls Of Jericho" où ce dernier tenait le micro. Le groupe a eu la bonne idée de varier les titres depuis la dernière tournée, évitant un sentiment de redite.
Ils auraient pu en faire de même avec la ballade "Forever & One" chantée en duo par Deris et Kiske qui étaient présentes dans les setlists de 2017 et 2018.
Au passage, il aurait été intéressant de voir Kiske chanter sur d'autres titres de la période Deris...
Un passage par le plutôt sympa dernier single "Best Time" et le concert se termine par les classiques "Dr.Stein", "How Many Tears", "Keeper Of The Seven Keys", "I Want Out" etc...
A noter que la plupart des compos jouées ce soir sont signées Michael Weikath, puis Kai Hansen, avec quelques unes Deris ou Gerstner.
Aucune de Michaek Kiske, comme si le groupe lui mettait un stop là dessus. Dommage car il a quand même ecrit du trés bon ("You Always Walk Alone", "Savage", "Longing" etc)
Malgré les petites critiques que j'ai fait, un excellent concert et un super moment tout de même, je reviendrai.
Setlist
Halloween ("Unarmed" version - intro only)
Orbit
Skyfall (Andi Deris, Michael Kiske, Kai Hansen)
Eagle Fly Free (Michael Kiske)
Mass Pollution (Andi Deris)
Future World (Michael Kiske)
Power (Andi Deris)
Save Us (Michael Kiske)
Walls Of Jericho
Metal Invaders / Victim Of Fate / Gorgar / Ride The Sky / Heavy Metal (Is The Law) (Kai Hansen)
Forever And One (Neverland) (Andi Deris, Michael Kiske)
Angels (Andi Deris, Michael Kiske)
Guitar Solo (Sascha Gerstner)
Best Time (Andi Deris, Michael Kiske)
Dr. Stein (Andi Deris, Michael Kiske)
How Many Tears (Andi Deris, Michael Kiske, Kai Hansen)
Rappel
Perfect Gentleman (Andi Deris)
Keeper Of The Seven Keys (Andi Deris, Michael Kiske)
Rappel 2:
I Want Out (Andi Deris, Michael Kiske)
For The Love Of A Princess (James Horner song)
Emmanuel