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2020 Music Records

CD 12 titres

Durée : 49’56’’

sortie le 17 avril 2020

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Trash heaven est un groupe de l’Aisne, de Laon exactement, formé fin 2006 et actif depuis 2007, évoluant joyeusement dans le heavy thrash. Cet album est leur second (précédé d’un premier (Dementia, 2013), forcément, et d’une démo (2009).

 

L’album s’ouvre sur ‘The last step’, un instrumental court, très posé, qui prépare un contraste saisissant avec le reste et ce, dès le deuxième titre mais qui pose aussi des bases qui vont revenir, plus marquées un peu plus loin. Car l’album n’est pas simplement du heavy thrash. Il renferme aussi autre chose, en plus de solos et autres gimmicks du genre.

 

Ma référence en heavy thrash est, en ce qui me concerne, Overkill. Trash heaven est en loin. Loin dans la méthode, offrant une autre façon de faire – et qui le fait, soyons honnête. Cela m’évoque plus les premiers Anthrax (période autour de ‘armed and dangerous’) avec un coté heavy marqué, m’évoquant par moment Riot (ben oui…), par le chant et la mélodie.

Au-delà de cela, les 4 gars ont aussi des éléments qui leur sont propres, amenant ainsi une vision différente, comme le fait que les vocaux concernent tous les membres.

L’aspect thrash, sans être magistral, est efficace et accrocheur, offrant une base attractive, où l’un des éléments qui fait que ça prend est justement cette histoire de chant, offrant une sorte de dialogue, un peu schizo peut-être, mais qui prend bien.

Vu le registre dans lequel évolue le groupe, il y a évidemment de la mélodie, dont certains passages sont savoureux, auquel les rythmiques vont s’adapter. Et les rythmiques…

On peut passer de tempo soutenus (même parfois bien vénères, à l’image de ‘Drakkar’, purement thrash!!), presque abrasifs à d’autres qui lève un peu le pied (mais sans craindre une ballade, faut pas déconner non plus hein!). Tout ça est déjà bien, en plus de trouvailles injectées . Mais voilà, ce n’est point tout…

Il semble qu’il y ait un fil rouge qui lie le tout. Et ce fil rouge est tenu par les bases que j’évoquais plus haut. Car deux sont scindés en deux parties, révélant des approches qui s’éloignent du heavy thrash, amenant des éléments évoquant la musique celtique (‘The tree of Wisdom part 1’) qui prennent alors une place plus importante, amenant d’autres ambiances, que le groupe imbrique ensuite dans leur heavy thrash, offrant beaucoup de subtilités bienvenues.Et on retrouve ainsi une progression dans l’album, au fur et à mesure de son défilement, rappelant parfois le heavy des années 80 (celui des grands groupes) dans des fragments, prenant naturellement place dans l’ensemble sans provoquer d’overdose ou de déstabilisation.

Les gars n’étant semblent-ils pas des manchots (ben oui, sinon pour jouer de la musique, ce ne serait pas facile…), ils osent pas mal de choses, plus souvent heureuses, mais toujours avec en ligne de mire ce fil du rasoir entre heavy et thrash qu’ils entretiennent depuis le début, dégageant, paradoxalement, un coté positif, même si la conclusion de l’album semble à l’opposé.

A l’image de ‘Danse Macabre’, qui clôture l’album avec cet instrumental, réponse plus longue à ‘the last step’ mais aussi à son opposé, posant une histoire d’ambivalence qui serait un élément en arrière plan qui structure l’album, apportant à la fois la pierre à l’édifice et des pièces du puzzle que dévoile le quatuor.

Alors, il serait bien, à mon avis, qu’au lieu d’une seule couronne, il y en ait quatre pour le groupe. Un album très riche, avec beaucoup de facettes, qu’il faut prendre soin d’explorer.

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