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2019 THORN IN FLESH

Ep dématérialisé

3 titres

Durée: 11’’36’’

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Thorn in Flesh est un groupe normand rouennais formé en 2014 par 4 garçons dans le vent, puis suit une démo en 2015 puis un premier Ep en 2018 (avec un clip ‘Winchester’). Et en 2019, Marine rejoint le groupe, prenant possession du micro et voici donc le premier Ep avec la dame au chant.

Le groupe évolue à la base dans un deathcore ou death/metalcore, à votre convenance. Voilà.

Cet Ep contient donc trois titres, offrant quelque chose de quand même fort sympathique (car plus ce serait bien aussi). Qu’importe la quantité, la qualité s’y trouve quand même.

A la base, je me suis dit : «3 titres, ben c’est cool, on parlera un peu de chaque titres ». Et ben ce n’est pas si facile, l’ensemble dégageant un coté imbriqué offrant une cohérence entre les morceaux, sans compter que ce que propose le groupe n'est pas vraiment simple.

Ce qui se détache déjà, c’est le son du groupe, qui est d’emblée une caractéristique qui lui est propre. On s’éloigne un peu des standards du registre, en allant vers un son un peu plus sale, apportant clairement un aspect plus sombre. Genre de sonorité que j’affectionne.

Peut-on vraiment parler ici de deathcore ou de death/metalcore ? Pas sûr en ce qui me concerne. Il y a bien une base deathcore mais quelque chose de plus vicieux rampe derrière, comme si du sludge venait se mêler à la chose, nous offrant un drôle d’hybride qui n’est pas là pour déconner et sans verser dans un aspect poisseux.

Même si les titres offrent des tempos assez rapides, ils n’en dégagent pas moins une certaine lourdeur, amenant parfois des breaks assez violents, passant à une soudaine phase très lourde, permettant de se déboîter le crâne de la colonne vertébrale (si tu y vas un poil trop fort).

L’ambiance générale n’est pas à la fête, l’ensemble étant assez sombre, tout en ayant une efficacité certaine, abordant les choses d’une manière différente par rapport à la masse deathcore/metalcore dominante (bien que des groupes sortent du lots).

Le groupe maîtrise aussi un aspect mélodique indéniable, mêlant à la brutalité sous-jacente un coté plus posé (mais pas serein, faut pas déconner). Et c’est dans ce cadre là que se pose la voix de Marine.

Son chant apporte lui aussi une identité au groupe. Le timbre de la dame est rocailleux, avec un coté râpeux qui colle parfaitement à la musique que propose le groupe. Sachant se faire lourd au besoin, il a aussi un coté magique, car accoquiné à la musique, il donne parfois l’impression d’une sorte d’incantation (impression que l’on retrouve aussi dans les structures des morceaux, lors de phases qui s’avèrent complémentaires aux autres, plus classiques va-t-on dire), donnant cet ambiance particulière à l’Ep, pas malsain mais oppressant et un peu dérangeant. Leur offrant ainsi un créneau différent là aussi, laissant entrevoir un univers intéressant. Il y a du lourd dans le futur normand !

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