Deuxième album du groupe chilien formé en 2014, Tenebree est dans une tout autre voie que Dismal. Ici, place à la virulence, la rapidité et la vélocité d’un black metal assez brutal mais contenant sa part de mélodie.

Le groupe pose au début une ambiance relativement calme avant de débarquer sans prévenir dans ton salon en mode extermination.

Sur ce coup, Tenebree livre un black assez extrême, aux structures complexes, livrant des titres pouvant être longs (en majorité, c’est plus de 6 minutes le morceau) mais qui permet au groupe de développer des titres très structurés, entretenant des changements de rythmes qui lui permet d’avoir des tonalités qui pose une certaine ambiance, en lien avec le titre.

Le groupe aménage des plages de calmes parfois qui lui permet de rebondir sur des phases très guerrières ou jouant sur une mélodie ciselée posé sur un rythme rapide, amenant un certain coté épique vraiment efficace. Coté épique qui appuie justement sur le contraste avec le coté brutal.

Le groupe joue aussi sur les codes du black, utilisant différents biais qu’il ramène systématiquement à la base brutale, lui donnant la possibilité de pouvoir nous emmener dans différents univers qu’il s’approprie. Et de pouvoir jouer de certains clichés, de façon parcimonieuse.

Le groupe développe aussi dans ces titres des parties différentes, permettant d’avoir, en plus d’une atmosphère mouvante, une sorte de fil conducteur (musicalement).

Le chant est très typé, forcément, mais Tralkan a aussi une voix particulière, cultivant une certaine différence, avec une voix entre nasal et rocailleuse, qui s’avère très accrocheuse. Le chant est en espagnol, langue à laquelle je ne pipe pas un mot, ce qui est un peu cocasse pour le coup.

Le son est excellent, alliant puissance et précision, en plus d’être franchement propre, nous permettant de pouvoir savourer l’ensemble.