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2019 Smegma – Cd digipack de toute beauté

6 titres

Durée: 33’41’’

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Smegma est un groupe de Pau formé par 4 gaillards dans le vent en 2006, proposant un death metal virulent et qui nous offre leur premier méfait au nom plein de délicatesse. N’ayons point peur des mots et soyons fiers de le dire : on est quand même proche d’un slam death (voir même en plein dedans).

Les 6 titres qui composent cet album font mal. Ni plus ni moins. Mais mal dans le bon sens, pas mal genre ‘Ah non, c’est nul’. Ici, pas de place à la tendresse ou la niaiserie. Point de délicatesse (ou alors celui du contact du velours de la chaise dans la gueule mais… nan, je doute). Dès ‘Jim Beam’ (ode au bourbon du même nom?), c’est clair : ça va chier mais sévère. Genre une sale gastro finale.

Les titres ne font pas de compromis et ne laissent pas de répit, sans pour autant tomber dans la facilité de titres redondant. On en est loin, très loin. Les titres possèdent leur propre essence et garde un seul but : te faire péter les cervicales (et en foutre plein les murs).

Les titres sont clairement rapides mais prenant le temps de se développer dans une débauche de violence protéiforme, amenant ainsi parfois des breaks violents à te décrocher la tête. Certains tempos ralentissent donc un peu le rythme (hahahaha, tu crois vraiment que ça en devient lourd ? Tu es si naïf(ve)).

Le groupe ne laisse pas de répit au long des titres, qui malgré des durées pouvant être conséquentes (plus de 7 minutes) ne laisse pas un quelconque ennuis poindre. Le quatuor gère clairement sa musique, pour bien te décalquer la face (je ne sais pas encore trop contre quoi…) tout en prenant soin d’offrir des variations de thèmes bienvenu, face à la déferlante de violence non stop.

Les gars sont clairement au point, sans le moindre doute et maîtrisent leur sujet. Le chant de Tony est aussi caractéristique du groupe (si tu les as vu en live, c’est impossible de séparer Tony de Smegma), alternant à un chant très agressif et guttural des passages ponctués de cris porcin de toute beauté, collant complètement au déferlement de brutalité que le groupe balance sans le moindre avertissement. Ici, rien n’est pas dans la dentelle (ou alors à la tronçonneuse, éventuellement), même quand le groupe part soudainement dans un break improbable, avant de mieux te piétiner de nouveau (‘Tantrum’).

On est prit clairement dans le jeu du groupe, suivant comme on le peut les rythmiques parfois proches de l’épilepsie, au risque de se démembrer complètement si on abuse un poil trop.

Ce qui est aussi amusant, c’est que le groupe dégage parfois des moments presque hypnotisant, mais en restant toujours dans cette voie de la brutalité et de la violence, le tout dans la joie et la bonne humeur (car oui, c’est un paradoxe mais l’album te fout la patate!).

La production est énorme, très puissante et surtout, ô joie, la basse est très audible, apportant son claquement à la brutalité des autres instruments.

Un album obligatoire à avoir et un groupe à soutenir !

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