MARGOTH 5
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2017 Dolorem records
CD 4 titres
Durée : 24’29’’
Slave One est un groupe français de death progressif et technique nous venant de la contrée qu’est Montargis et formé en 2009 dont voici leur Ep de 2017 (en attendant que je me procure leur nouvel album et qui suit le premier album de 2015).
Et le groupe n’est pas là pour faire de la figuration, que ce soit musicalement ou sur les thématiques portées par le groupe (cosmogonie, les symbolismes et autres choses intellectuelles).
Musicalement, on a donc affaire à un gros death technique, amenant des éléments venant d’autres sphères, pouvant ainsi nous embarqués dans un voyage qui s’apparenterait à une expérience métaphysique spirituelle.
Les 4 titres développent en effet des atmosphères très denses mais qui ne permettent pas de ressentir le temps qui passe, du fait de moult trouvailles qui constituent le corps des titres. Et cela, même si parfois on peut sembler s’éloigner des bases du death, dans l’esprit, il n’en est rien. Car de bout en bout, la cohérence est l’un des maîtres mots qui défini clairement Slave One.
Seulement quatre titres mais qui s’avère vraiment complexes tout en gardant pour l’auditeur une facilité d’accès, offrant un paradoxe des plus étonnants.
Le death que pratique le groupe est très abouti, maniant différentes formes ayant toutes le même but, celui de ce voyage que j’évoquais (et que ‘Blessing upon the throne of tyranny’ confirme clairement). Il explore des facettes diverses, allant même gratter vers certaines rarement explorées, nous offrant ainsi une vision large et assez personnel du registre. Leur death est néanmoins percutant, que ce soit au niveau des rythmiques ou des lignes mélodiques que renferment le disque, opposé à des aspects plus brutaux, tout en s’y insérant, au milieux d’éléments assez différents.
Les vocaux sont purement death metal mais eux aussi recoupe cette vision, avec une variation dans le timbre ou même l’approche, sur des passages auxquels on ne penserait pas. Mais toujours avec cette cohérence, évitant le souci du gros bordel qui te largue.
Les titres sont longs, c’est certain. Mais en aucun cas il ne se pointe le moindre ennui, car à chaque tournant d’un titre, il y a quelque chose à découvrir, une idée impromptue qui dynamise l’ensemble.
Le son n’a aucune critique à recevoir aussi. On entend clairement chaque élément, où chacun est mis en valeur (inclus la basse).
Pas de doute à avoir : les Slave One savent ce qu’ils font et je ne peux que conseiller de vous y intéresser car on a là un groupe de death en devenir à soutenir.