Repulsic est un duo chilien de Santiago formé en 2015 dont voici la première offrande à ne pas louper, pour les amateurs du genre. Car le groupe évolue dans un grind intense tendance gore, teinté de brutal death, évoquant moult choses tournant autour du cul et de la mort. Programme simple et efficace.

D’entrée de jeu, ça ne rigole pas. C’est très rapide, vindicatif et surtout, très prenant. Ça t’attrape et ne te lâche plus jusqu’à la fin du disque. Il y a quelques ralentissement parfois, juste pour mieux te faire sentir la violence qui se déchaîne le reste du temps. Car la base est clairement une violence débridée (mais contrôlée), allant à l’essentiel. Une sorte de rouleau compresseur avec des moteurs de pagani, pour allez vite t’écraser.

L’album se déploie sur 3 parties, développant une sorte de fil rouge d’une gaieté absolue dans le genre, à savoir un coté gore assez craspec mais avec une approche qui serait dans la lignée des premiers Obituary, que ce soit l’essence des paroles ou un aspect de leur musique. Chacune compte 5 titres, dont la dernière partie s’octroie un bonus nommé ‘the end’.

La première partie fait un parallèle avec l’homme et le rat, l’homme de leur histoire (car c’est plus une histoire ce fil rouge au final…) étant tellement minable qu’il est comparable à un rat. Avec tout ce que cela implique.

La seconde nous plonge vers la folie et le dérapage vers le meurtre qui se focalise en troisième partie sur la déviance complète de la folie à travers le cannibalisme. Comme je le disais, c’est d’une grande gaieté !

Les morceaux sont concis mais foutrement efficaces, ayant un coté urgent et vindicatif, qui dans l’esprit, m’évoque Mortician, avec cette approche un peu à part, doublé par le son que le groupe possède. Car là aussi, c’est un des points clés du groupe, un son un peu gras, grumeleux mais restant très bon, nous offrant des phases de pures sauvageries, lorsque le rouleau compresseur est lâché à fond dans une descente qui débouche sur un jardin d’enfants, lors d’une journée chatons et chiots sont nos amis (je vous laisse l’image ne têt. C’est cadeau!).

Le dernier morceau de la trilogie, ‘The end’, est le seul titre qui pète les 3 minutes (3’20’’), concentrant l’essentiel de l’album, nous permettant de capter vraiment tout ce qui est Repulsic. C’est clairement le point d’orgue, une apothéose intense, nous révélant un peu leur âme.

Mais le duo ne s’arrête pas là et décide d’aller continuer à explorer ce fil rouge, aux travers de 5 derniers titres qui clôturent l’album et surtout referme la boucle de l’histoire. Aussi bien pour nous offrir un bonus de violence que pour asseoir une certaine vision d’une vie complètement pourrie et sans grand relief.

Je ne saurais que trop vous poser sur ce groupe, qui va clairement vous botter. C’est vraiment intense, prenant avec un son qui colle parfaitement à l’esprit du style que le duo développe, en plus de soutenir un groupe d’ailleurs. Tuerie absolue !