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2019 NRT records

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9 titres

durée: 48'50''

Relinquisehd est un groupe du Tyrol (en Autriche, seconde culturelle) formé en 2004, jouant un death progressif mélodique dont cet album est leur troisième album, sortie en mars de cette année et que je chronique maintenant parce que c'est comme ça et pas autrement.

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Et avec cet album, parler de façon structuré de celui-ci ne sera peut-être pas vraiment très clair. Non pas que l'album est mauvais, loin de là, mais le coté progressif de la chose complique la donne, sans compter que le groupe joue très bien avec les aspects émotionnels et surtout mélancolique.

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Pas de doute à avoir sur le style, on est bien dans du death, aucun doute là-dessus mais dans lequel est injecté divers éléments, en plus d'être du death mélodique. Alors oui, même si celui-ci est mélodique, il y a des parties qui fracassent sévèrement dans les cinq lurons s'énervent. La rythmique s'emballe alors et c'est un véritable fracas qui se déverse dans tes oreilles. Mais même si celles-ci sont efficaces, paradoxalement, là où le groupe fait fort et maîtrise le sujet concerne l'aspect progressif, permettant au groupe d'aller dans des sphères ou des ambiances dont il serait difficile d'exploiter la teneur en d'autres circonstances.

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Le groupe va toucher aux tripes et te tripoter les émotions, développant à la fois un aspect mélancolique (celui-ci est une sorte de fil rouge sur l'album) et les atmosphères imbriqués dans le death, alternant des ambiances pouvant être lourdes (où un doom death peu apparaître, bien poisseux) ou plus en subtilités, utilisant différentes mécaniques bien maîtrisées. C'est youpi vas-tu peut-être me dire, mais quelles sont-elles me questionneras-tu peut-être (ou pas si tu t'en cognes).

La musique est forcément le premier élément, où prolifèrent des passerelles vers d'autres styles musicaux, qu'ils soient d'obédience metal ou d'autres horizons, comme la musique classique, qui est un des marqueurs de l'essence de leur musique. Et ainsi le groupe, tout en nous invitant dans son univers semble vouloir s'affranchir d'une quelconque étiquette tout en nous rappelant que leur carburant est le death. On a droit à des passages mâtinés de heavy, sans que celui-ci ne prenne trop le pas sur l'ensemble, restant dans le nuance et la subtilité et surtout, l'ensemble reste cohérent.

Le groupe prend aussi le temps de créer des ambiances restant dans cet aspect mélancolique que le groupe semble apprécier.

Le chant est aussi l'autre vecteur principal, celui-ci se modulant en fonction des émotions ou des sensations à faire passer, utilisant pour ce faire un registre assez vaste de chants, qu'il soit death, murmuré, plutôt black ou encore parfois aérien.

Le groupe prend ainsi le temps de poser des titres dont la longueur ('Avalanche of impressions' fait 8'49'') n'est paradoxalement pas ennuyeuse, bien au contraire, les titres développant différentes facettes en harmonies entre elles.

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Les 9 titres que le groupe nous offre sur la galette nous emmène ainsi dans une sorte de voyage chargé de sensations et d'émotions, livrant un album qui s'ffranchit un peu des règles usuelles et touchant peut-être un aspect humain plus important finalement. Une sorte de voyage ou quête des tréfonds des fragilités?

 

La production est juste excellente, collant parfaitement à l'ensemble inscrit sur le disque. Rien ne vient vraiment gâcher ce voyage, pas même l'illustration qui est aussi très esthétique et raccord au contenu.

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Une découverte pour moi, valant le détour, pour ceux qui aiment les groupes pouvant offrir dans de la brutalité une subtilité sortant des tripes.

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