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RÃGARÃJA ‘Egosphère’ 2019 Rãgarãja CD

Ellie promotion

11 titres

Durée : 51’01’’

 

Sortie physique le 1er novembre 2019

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Formé en 204, ce groupe parisien composé de 5 furieux nous offre leur premier album, dans un style au nom fourre-tout, le metal moderne, qui regroupe un peu de tout pour le meilleur ou pour le pire.

D’entrée de jeu, c’est le son qui interpelle, notamment celui de la batterie. Celle-ci semble synthétique, froide, apportant un aspect déshumanisé. Mais je dois bien l’avouer, c’est un des aspect qui me plaît dans la galette (ou la rondelle, c’est selon ton goût) et qui colle bien à la musique que nous propose ce groupe.

Qui dit metal moderne dit… ben comme je l’ai dit, un peu de tout. Du djent, du neo/rap, du death et d’autres choses encore mais en moins important. Et qu’il faut sûrement avoir apprécié le neo metal, ce qui n’est pas mon cas, à de rares exceptions.

Musicalement, j’ai un peu de mal. Oui, c’est énervé, sans le moindre doute, mais globalement, le metal moderne, c’est presque comme le metalcore en ce qui me concerne (quoique le metalcore possède des groupes qui m’interpellent très ponctuellement disons même rarement), le style ne m’intéressant pas plus qu’une rumeur de véhicules sur une autoroute.

Rãgarãja (merci les gars, ce nom avec ces accents chiants à taper… ça force la concentration!) ne me fait pas mentir mais m’offre quand même un plaisir d’écoute, venant par des mélodies subtilement insérées ici et là, cassant la violence contenue mais surtout cet aspect synthétique qui ressort parfois, collant certes à leur concept qu’ils déploient sur le disque. Les rythmiques dégagent de la brutalité quand même et on peut se retrouver face à des titres hybrides, une sorte de monstre à plusieurs têtes où toutes veulent te dérouiller.

Les titres ont aussi leur propre existence, ayant tous des éléments qui les différencient énormément, apportant une grande variété qui s’avère agréable et évite une redondance qui serait forcément lassante (ou assassine par ennui, ce qui serait vicieux…).

L’aspect qui me passe le plus au-dessus est le chant, non pas dans sa tonalité mais dans sa forme, se rapprochant du neo ou du rap, avec une pointe d’agressivité (oui, on est loin quand même des chants tout guimauve moisie) assez piquante, et une certaine variation quand même aussi au niveau de la technique du chant.

Ils évoquent dans le communiqué de presse une référence à Baudelaire. Moi, Baudelaire, à part Les fleurs du mal, je n’y connais rien. Mais il est bon de reconnaître que les paroles sont loin d’être stupides et font montrent d’un travail en ce qui les concerne. Elles ont souvent un caractère acerbe, allant taper là où ça fait mal, nous mettant en face de la froide réalité de notre société. Le chant est une arme mais les paroles sont les munitions, allant directement à l’essentiel du sujet qu’elles traitent, selon le titre. Mon regret est que parfois la musique écrase un peu la voix, rendant l’écoute un fastidieuse mais peut-être est-ce voulu, collant avec l’aspect colère qui domine sur l’album, appuyer par le djent ou le death qui parsème les titres.

Je ne trouve pas de titres qui me marquent plus que d’autres, à une exception, mais je dois reconnaître que les gars offrent quelque chose qui dégage une aura pas désagréable. L’exception est ‘Egosphère’, qui offre une structure certes comme les autres titres mais avec un peu quelque chose en plus qui prend son sens avec les sonorités dans le morceau et l’aspect oriental qui éclate à la fin de celui-ci (en plus du chant offrant quelques variations participant à l’accroche du titre).

Certes ce n’est pas un album qui me marque mais il y aura plaisir à le réécouter. Ne serait que pour la colère froide qui s’en dégage.

Mais les amateurs de metal moderne devraient y trouver leur plaisir en même temps que leur drogue auditive.

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