top of page

Mr.X est un groupe de stoner blues, dont l'album Icarus est à découvrir, pour les curieux et les amateurs. Quelques questions me torturaient l'esprit, alors le groupe à pris le temps d'y répondre. En voici le contenu:

1- Bonjour à vous ! Comment allez-vous en cette glorieuse journée ? On va commencer classiquement : conter nous la belle histoire de Mr.X !

 

Thomas (chant/guitare) : j’ai commencé à composer des chansons dès le premier jour où j’ai posé les doigts sur une guitare, je devais avoir 17 ans à l’époque. Puis j’ai eu plusieurs expériences musicales, dont un groupe de métal où chacun des musiciens se donnait un pseudo. On trouvait ça cool j’imagine. Bref, quand j’ai rencontré Christophe (bassiste) et que mon père nous a rejoint à la batterie pour jouer mes compos de l’époque, plus rock qu’autre chose, on a gardé le pseudo que je m’étais choisi : MR.X.

 

2- Une question qui doit brûler les lèvres des gens (ou c’est à cause de piment?) : pourquoi ce nom, Mr.X ? Une volonté de créer une entité avec divers musiciens ? Un clin d’œil culturel ? Ou juste une excellente idée de mémoriser le nom ?

 

Thomas : Non non, c’est juste un pseudo idiot. En fait, j’avais dans l’idée que ce pseudo devait marquer une absence d’identité, pour mettre la musique en avant. Comme si les musiciens étaient au service de la musique, et pas l’inverse, tu vois ? Enfin bref, pseudo idiot ou pas, c’est resté, et le nom est maintenant sur un EP et deux albums.

 

3- Le fait d’être un trio, est-ce un choix ou cela s’est-il fait ainsi ? Et si cela est bien un choix réfléchi, est-ce pour concentrer le coté artistique et en exhaler le plus d’efficacité dans une moindre perte ?

 

Thomas : Au début du groupe, j’écoutais beaucoup de formations qui jouaient en trio. Muse, Triggerfinger, Wolfmother, Philip Sayce… ça a façonné ma façon de composer des chansons, et en concert le son est plus facile à travailler à trois. Mais récemment, on a commencé à bosser sur des chansons plus enrichies et Gareth nous a rejoint pour apporter une deuxième guitare au groupe. C’est une toute nouvelle façon de travailler pour moi qui ai toujours été habitué à être le seul six-cordistes de MR.X.

 

4- Vous évoluer dans une veine heavy rock mélé de blues et de stoner, titillant une certaine nostalgie. Là encore, je me pose la question du choix (le mot n’étant pas le plus adapté).

a) Est-ce lié à vos goûts personnels, vos amours musicaux ?

b) Est-ce plutôt une fascination pour ce type de sonorités, ce coté évoquant la chaleur (vu que vous êtes du nord) ?

c) Est-ce lié à une certaine sensibilité qui s’exprime le mieux via ce style ?

d) Ou réponse d : c’est un peu de tout ça mélangé et plus complexe encore ?

 

Thomas : Oui c’est un peu tout ça je suppose ! C’est vrai qu’on a partagé beaucoup de scènes avec de super groupes de notre région, ce qui nous a permis de rencontrer plein de styles différents interprétés par de super zicos. Et puis, si tu écoutes Triggerfinger, Wolfmother ou les White Stripes par exemple, tu retrouves forcément ce son lourd et gras. Mais c’est dans le blues que je trouve une sorte de paix intérieure, tout vient de là.

 

5- Vous privilégiez une approche vraiment mesurée, avec ce côté nostalgie musicale qui se démarque (évoquant certains groupes des années 70), en plus d’une très nette sensibilité pour aller titiller un coté émotionnel (lié à l’aspect nostalgique inscrit en chacun?). On pourrait se dire : ‘Ouais, ça va , c’est simple’ (alors que ce ne l’ai pas). Donc, ça va sûrement recouper un peu les questions précédentes : n’y aurai-il pas un effet cathartique, à la fois exutoire et évasion d’un quotidien pouvant être banal, tout en recoupant une vision d’un mode de vie rêvé / fantasmé ?

 

Thomas : je vais prendre ta question au pied de la lettre. Oui c’est cathartique et exutoire. Tu vois, dans le monde dans lequel on vit, tout s’automatise, même les relations entre les individus. Je pense que la musique est une échappatoire à cela. Tu prends le titre Borders, sur notre dernier album Icarus (2018) : j’y parle des drames liés à l’immigration. Quand je chante cette chanson, je revois à chaque fois ce gamin couché dans le sable. Cette chanson permet de dépasser la tristesse ou l’horreur, on y met de la rage à chaque fois qu’on la joue, parce que ouais c’est rageant. Jouer cette musique, ce stoner teinté de blues, ça permet de répondre à tout ça aussi facilement qu’on pousse les potards d’un ampli à 10.

 

6- Votre album ‘Icarus’ est donc très typé dans un registre qui ira évoquer une période musicale ou des groupes aux personnes qui iront y jeter une oreille. On peut même évoquer parfois l’ombre d’un désert rock réjouissant. Peut-on dire que l’album est un condensé de sensations et de souvenirs ?

 

Thomas : Si c’est ce que ça te fait ressentir tant mieux. Pour ma part, j’écoute régulièrement du stoner, mais aussi du blues. Attention, pas du Bonamassa, du Gary Moore, ou ces bluesmen très techniques. Je te parle de B.B. King, Albert Collins, ou encore Robert Johnson, ces types qui mettent des émotions dans chaque note. C’est ce que j’essaie de faire quand je compose une chanson, chaque note doit avoir une signification, véhiculer une émotion. Pour les paroles, tout dépend de qui les écrit, mon père Chris (batterie) ou moi. Si les paroles sont de moi, alors oui c’est souvent très personnel. Sur Icarus, le titre Nothing’s True évoque la naissance de mon fils qui a maintenant deux ans et demi, et la chanson Blue Tiger… eh bien ça, à toi de te faire une idée.

 

Chris : Concernant les paroles que j’écris sur les compos de Thomas, j’essaie de coller à l’ambiance créée sur le morceau. Sans m’interdire pour autant une certaine liberté. Quitte à être un peu iconoclaste et hors des clous traditionnels, comme sur Cat Fight Blues, où l’ironie des paroles vient contrebalancer l’interprétation très cadrée du morceau écrit par Thomas. Même chose sur Runnin’ ou You’d Better Stop Me Now. Bref, il faut aussi écouter les paroles !

 

7- Les titres, même si évoluant dans la même sphère musicale, développent différentes facettes. Est-ce important pour vous cette variété, évitant l’écueil de la répétition ?

 

Thomas : Ce n’est pas vraiment intentionnel. Je ne me lève pas le matin en me disant « tiens je vais composer une chanson qui aura un début acoustique, puis un solo avec des chœurs et enfin un final avec de l’orgue ». Non. En général je joue des riffs sur ma gratte, je fredonne en même temps. Et si quelques mois plus tard, j’ai encore ces riffs et la mélodie en tête, là je me dis que ça vaut le coup de les enregistrer et d’en faire une chanson. Il n’y a pas une intention de ne pas se répéter, c’est un processus naturel.

 

8- Les titres semblent entretenir un lien entre eux. Icarus aborde-t-il un thème global, qui est exploré plus en détails par les titres ou bien, et non, je me goure, aucun lien, chaque titre évoquant quelque chose de différent ?

 

Thomas : Du point de vue des paroles, de ce qui est chanté, il n’y a pas de lien particulier non. Par contre, ces chansons ont été composées et maquettées en quelques semaines seulement, alors qu’on s’apprêtait à sortir Trouble In The Machine (2015). Il nous a fallu trois ans pour préparer et sortir Icarus, mais comme les chansons ont été composées dans une période assez courte, il y a forcément une cohérence en termes de son et de style.

 

9- N’y aurait-il pas une vision d’un mode de vie, vu par le prisme de l’existence des membres de MR.X ? Ou non, en fait vous développez quelque chose de plus symbolique, plus profond, comme l’indique le titre ‘Icarus’ ?

 

Thomas : Si tu prends le personnage d’Icare, dans la mythologie grecque, c’est un type qui veut s’évader de sa prison. Le fait est que ça lui a coûté la vie, mais il l’a quand même fait. Et je pense que c’est un peu ce qu’on vise au travers de notre musique, une forme de libération.

 

10- Cet album n’est-il pas quelque part une ode à la liberté, au regard de certains titres (‘Flying high’, ‘Runnin’…) et à être soi-même, en s’affranchissant du regard de autres ?

 

Thomas : c’est exactement ça oui. Après tout, quand tu joues du rock, c’est à la base pour t’affranchir de quelque chose, non ?

 

11- Il y a une certaine mélancolie qui s’exhale parfois. Là aussi, dans le contexte global, c’est cohérent. Est-ce voulu, en lien avec l’ensemble ou est-ce venu comme ça, fortuitement ? Est-ce devenu pour vous un aspect qui est indissociable du registre ?

 

Thomas : Je suppose que c’est parce que j’écoute beaucoup de blues (qui n’est pas toujours mélancolique cela dit), mais aussi parce que ça ne m’intéresse pas trop de chanter ce qui est joyeux et qui fonctionne bien dans nos vies. Sinon, on changerait de nom pour s’appeler Henri Dès ! Rien n’est calculé. Quand une chanson me vient et qu’elle plaît au groupe, alors on la travaille et si elle est assez bonne elle finit gravée sur un album de MR.X. On ne recherche pas la mélancolie, je suppose qu’elle a juste toujours été là.

 

Chris : Le dénominateur commun du groupe, c’est qu’on cherche l’excellence, sinon la perfection. A titre personnel, les compos de Thomas me poussent parfois dans mes retranchements et je transpire à tâcher de lui fournir le pattern de batterie qu’il avait en tête en composant. Et c’est pareil pour la basse et la deuxième guitare. Mais ça vaut vraiment la peine parce que c’est cette exigence qui nous amène à nous améliorer au fil des répètes, jusqu’à ce que le morceau devienne parfaitement fluide et groove sans accroc. C’est un processus qui peut être épuisant parfois, mais c’est le prix à payer pour atteindre le niveau de qualité qu’on recherche.

 

12- Vous n’avez jamais envisagé d’aborder un thème pété du bulbe juste pour le fun ? En le planquant dans un titre ou en le dissimulant, comme une fève dans une galette ?

 

Thomas : je suis assez ennuyeux dans le choix des thèmes. La chanson 'Make Them Tell You', sur Icarus, parle de l’inquisition espagnole. C’est mon père qui a écrit les paroles, et je ne comprends toujours pas pourquoi on parle de ça sur notre album Mais la chanson est cool, c’est le plus important.

 

Chris : En l’occurrence, je me suis juste basé sur le titre de travail du morceau. Make Them Tell You : Fais-les parler, force-les ! Et l’idée de l’Inquisition s’est imposée de suite. Après, Icarus n’est pas un concept album, donc on peut aborder des thèmes qui n’ont a priori rien à voir entre eux. Même si, en creusant un peu, on pourrait trouver un fil rouge involontaire au sein de l’album, entre l’aliénation et la quête de liberté.

 

13- Derrière le groupe, il y a le coté humain. Si on parlait un peu de vous maintenant, histoire de brosser un portrait plus global (sans être trop intrusif, faut pas déconner).

a) Quelles sont vos activités professionnelles ?

b) Quelles sont les grandes passions qui vous animent (la découpe de galet, le décompte des grains de sable, la grande histoire de la poussière, depuis les début de l’univers … ou des trucs nettement plus sérieux) ?

 

Thomas : Si j’exprime une part assez exubérante de moi-même sur scène, je suis beaucoup plus sage dans la vraie vie. Je suis enseignant. Ouais. On me donne des ordres et j’obéis. Tu m’étonne que j’ai des choses à exprimer sur scène. Entre la musique et mes enfants, je n’ai pas beaucoup de temps pour autre chose. Mais ça me va.

 

Gareth : Je suis conseiller culinaire dans l’agro alimentaire , un métier dans un labo en blouse blanche, masque, calcul … qui me permet quand même d’exprimer ma passion pour la cuisine ( mon précédent métier ) donc quand je prends la guitare (scène , répét ou juste chez moi ) je passe le cerveau sur OFF et profite de ce moment ( attention cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de travail mais c’est juste différent ). Je rejoins Thomas sur la parentalité et la musique qui ne laisse que peu de place aux autres passions même si je trouve toujours du temps pour aller faire une tour avec ma Harley .

 

Chris : Quelle importance, le métier qu’on fait ? Quand tu écoutes MR.X, tu entends quoi ? Un prof, un spécialiste de l’alimentaire ?... Ou juste des gars qui envoient du riff comme si leur vie en dépendait ? On a tous des contraintes et donc l’obligation d’assurer les fins de mois. Donc on a un boulot. Le mien ? Eleveur de têtes blondes et brunes depuis plus de trente ans, c’est à leur regard reconnaissant qu’on peut juger de la qualité de mon gavage. Sinon, j’ai pas mal écrit : des romans, des essais publiés, des textes de chansons pour MR.X et d’autres. Et récemment je me suis lancé dans la confection du rhum arrangé. Bien l’intention de me reconvertir...

 

Tof : Personnellement je suis hôtelier pour une petite chaîne. Autrement, j’adore énormément l’astronomie, j’y suis passionné depuis tout petit. On a juste à lever les yeux au ciel et voir une partie de l’immensité de « l’Univers ». A côté de ça, la littérature prend une place aussi importante. Pouvoir se poser quelques heures et lire un polar, un essai, une BD, ça permet de s’évader du stress du boulot. Et j’ai commencé à écrire une biographie sur l’un de mes ancêtres grâce à des recherches généalogiques.

 

14- Forcément lié au groupe, il y a les influences et les goûts musicaux.

a) Quels sont-ils (avouez, on ne peut pas faire plus simple comme question!) ?

b) Quels sont vos regards sur la scène rock actuelle ?

c) Écoutez-vous des groupes ou styles nettement plus radicaux (j’entends par là des écarts très larges entre deux styles) que la musique que vous jouez et pourquoi (besoin de se défouler, d’avoir une ouverture sur d’autres sphères musicales) ?

 

Thomas : Quand je découvre un groupe ou un artiste qui me marque vraiment (c’est assez rare) j’ai tendance à l’écouter en boucle jusqu’à ce que je pense avoir compris comment il fonctionne, compose, travaille le son… Je suis une vraie éponge. Au début de MR.X j’ai écouté beaucoup de Triggerfinger, de Wolfmother et de QOTSA. Plus récemment, j’ai flashé sur Royal Blood et Tyler Bryant And The Shakedown. Je retrouve beaucoup de ma façon de composer dans ces groupes, et en même temps il y a tellement à apprendre. La scène rock reste dans l’ombre des musiques pop et électro aujourd’hui, mais ça ne me dérange pas plus que ça si de si bons groupes continuent d’émerger dans le rock. Ca me nourrit.

 

Gareth : avant MR.X j’étais très tourné vers le métal, le punk, le grunge, surement issu de ma crise d’ado et d’un besoin de ne pas faire comme tout le monde mais j’avais également cette partie de moi qui étais influencée par ma famille ( beaucoup sont guitaristes ) et qui appréciait certains artistes comme Bob Dylan , Neil Young , Cat Stevens , Eric Clapton , BB King … Grâce à MR.X et à Thomas j’élargis un peu plus ma sphère musicale et découvre beaucoup d’autres artistes, ce qui influences petit à petit mon jeu.

 

Chris : Le grand écart, il n’y a que ça de vrai ! J’écoute du rock en grande majorité. Mon Top5, ce sera QOTSA, Motörhead, Zodiac,Masters of Reality, Rammstein, Rival Sons. Quoi, ça fait six ?... So what ? Mais je suis toujours à l’affût de nouveautés, dans tous les styles. Récemment, j’ai vraiment flashé sur The Hu, ce groupe de folk metal venu de Mongolie. Et j’aime bien aussi les trucs très obscurs, les groupes maudits : Manooghi Hi, Leningrad Cowboys, Diamond Head, Richard Cheese et Max Raabe. Et Steeve Estatof !!

 

Tof : I… cry… when angels deserve to DIIIEE !! Ouais mon groupe préféré c’est SOAD. Rien n’a voir avec MR.X c’est sûr. Mais le mélange des genres fonctionne plutôt bien. A part ça j’écoute Aretha Franklin, Gojira, Korpiklaani, Janis Joplin, Amy Winehouse, Blind Guardian, Rammstein, Tyler Bryant and The Shakedown, Frank Carter and The Rattlesnakes… et j’en oublie. Donc des styles très hétéroclites. Et puis je découvre aussi d’autres groupes grâce à Thomas, Gareth et Chris. On se partage nos écoutes du moment, on voit ce que ça vaut et puis parfois une sonorité nous plait et on essaie de s’en inspirer sans plagier bien sûr !!

 

 

15- Culturellement, vers quelques univers cinématographiques et littéraires êtes vous attirés (les catalogues La redoute et Quelle ne sont pas valables. Ikea, un peu…) ?

 

Thomas : depuis tout petit je suis attiré par ce qui permet d’échapper au quotidien, au monde triste et gris qui est le nôtre. Je suis donc naturellement attiré par la SF et la Fantasy. Mais ça ne se ressent pas trop dans ma musique, c’est assez intime.

 

Chris : Etant un peu plus âgé que Thomas, mes premiers plaisirs ciné remontent à Alien et aux premiers Star Wars. J’ai bien aimé Spielberg (Ah, les Aventuriers de l’Arche Perdue !) mais j’aime aussi beaucoup Tarantino. Côté littérature, Stephen King est mon maître.

 

16- Toutes ces influences suintent-elles au travers de la musique de MR.X, offrant une sorte de bouillon de culture, qui finalement revêt encore plus de facettes?

 

Thomas : non je ne pense pas. Sauf peut-être cette envie de s’échapper et d’exprimer autre chose que ce que l’on voit à la télé.

 

Chris : Absolutely not.

 

17- Quelle amplitude prend le groupe sur vos temps (professionnel et privé) ? Est-ce accessible de concilier le tout ou il y a un peu de frustration ? Et quels regards ont vos proches et amis, vis-à-vis du groupe (bon vu que c’est un registre accessible, je sens poindre une grande fierté) et sont-ils un renfort invisible du groupe ?

 

Thomas : La musique prend beaucoup de temps, et en même temps il n’est jamais possible de lui en consacrer autant qu’on le voudrait. Je pense que nos proches sont fiers de ce qu’on fait, de ce qui nous anime. C’est une chance, parce que répéter, enregistrer, se produire, ça prend du temps sur la vie de famille.

 

Chris : Depuis quelques mois, la vie personnelle des uns et des autres a pris un peu le pas sur le travail au sein de MR.X On en a bien parlé ensemble, tout est clair. Mais à chaque fois qu’on se retrouve en répète ou en concert, la magie opère immédiatement. Personnellement, en tant que père de Thomas, c’est une fierté sans nom de voir ce qu’il est capable de sortir de sa petite tête ! Et sa voix ! Wow ! Bien sûr, on dira que je ne suis pas objectif mais je m’en fous : la voix de Thomas, en plus de la qualité de ses compos, c’est ce qui distingue MR.X de la flopée de groupes qui tournent ici et ailleurs.

 

Tof : Comme l’a dit Thomas, la musique prend beaucoup de temps. Mais on a la chance de vivre une expérience unique. On peut se dire qu’on a presque dix ans de carrière musicale derrière nous. En dix ans, il s’en est passé des choses. A l’époque où le groupe s’est formé j’entamais ma derrière année d’études. Et là dans quelques mois, je vais être papa. Alors forcément faut savoir faire des concessions parfois. Ce n’est pas toujours facile dans nos vies personnelles. Mais on en parle. On trouve des solutions et puis c’est reparti comme en 40. Et puis on a le soutien de nos proches qui aide énormément, ils nous demandent comment le groupe avance en ce moment. Et ça, ça redonne une pêche !!

 

 

18- Quels sont les projets à venir pour 2020 ? Des exclusivités à dévoiler ?

 

Thomas : On bosse en ce moment sur notre troisième album. Je pense qu’on monte encore d’un niveau par rapport à Icarus, et ça demande pas mal de mise en place tant au niveau de la technique que du son. Mais les chansons en valent la peine. Vraiment.

 

Chris : Oui, finir l’album, ce serait vraiment bien. Mais on ne va pas se presser. Même si ça peut paraître démodé en cette terrible époque du streaming à tout va, on a l’ambition de laisser derrière nous des albums qu’on pourra réécouter fièrement. Alors on prendra le temps qu’il faudra pour effectivement franchir encore un palier. Et parallèlement, on espère caler quelques concerts cette année, même si l’essentiel reste le projet du troisième album.

 

Merci à vous d’avoir pris le temps de répondre et à Chris de m’avoir contacté.

bottom of page