MARGOTH 5
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Flesh Ritual, Poisse, Pulsating Cerebral Slime et Vomi Noir
Samedi 9 novembre 2024 au Kjbi, au Crès
Photos et vidéos:
Benoit
Ce samedi soir était pluvieux (un débat existe entre pluvieux et plujeun, plutôt douteux) mais il y avait l'occasion de sortir et de se décrasser les oreilles dans la bonne humeur, avec 4 groupes qui envoient le steak, la poêle et la cuisine avec. L'occasion de se prendre une dose de brutalité et de bonne humeur, l'un n'empêchant pas l'autre. N'ayant pas pris de photos, je t'invite à aller sur le FB des groupes mentionnés, si tu veux de bien belles images. L'occasion de revoir quelques têtes et de faire des emplettes chez Repulsive medias, avec pas mal de monde de présent, le tout organisé par une nouvelle asso au doux nom de Shard Asso.
Ce sont les montpelliérains de Flesh Ritual (dans lequel officie Le o de Mucus Factory) qui ont ouvert les hostilités. Seconde fois que j'ai l'occasion de voir le groupe, celui-ci propose un death très efficace, lorgnant vers le brutal death, plutôt sale et qui délivre une bonne dose de brutalité, avec un côté très direct. Le groupe a forcément attiré l'attention de la salle, d'autant que les locaux étaient aussi nombreux. Le set est intense, sans vraiment de temps mort, avec une bonne humeur qui sera le fil rouge de la soirée. Une première mise en bouche très sympa, avant la montée en puissance de la violence (déjà quand même vachement élevée).
Poisse prend la suite, après un changement. Changement d'ambiance, avec une chanteuse. Mais ne part pas en courant, pas de metal mélodique ou autre ici. Le groupe, venant de Grenoble et ayant en son sein Thomas de Repulsive Media, joue un black punk avec des relents crust qui donne une musique très intense, ultra bourrine et sans concession. La particularité du groupe, au-delà de la chanteuse énervée, est un chant en français, avec des textes engagés (la chronique de leur démo arrivera par ailleurs). Il y a une ambiance particulière du fait du black qui s'invite dans la musique, d'autant que celui est brutal. La musique déclenche la guerre dans la salle, en plus d'avoir une approche proche du hardcore, avec Lia (la chanteuse) qui descend dans la salle à plusieurs reprises. Ca va vite, très vite, avec une volonté d'en découdre et d'en faire baver (dans la bonne humeur). Poisse est une découverte, sous forme de rouleau compresseur sans freins dans une descente d'autoroute qui t'arrive droit dessus. Putain que c'est bon!
On change de nouveau de groupe. Et de style. Et on part pour du bourrin et du craspec avec les lyonnais de Pulsating Cerebral Slime, un groupe de goregrind. A la base un one man band, celui-ci s'est structuré sous forme de groupe, pouvant apporter la bonne parole du goregrind. Et dire que c'est la guerre dans la salle est un doux euphémisme. C'est clairement un déluge de brutalité, avec un goregrind bien brutal et poisseux, le tout avec une bonne humeur évidente (vu le rendu de la salle) et le bassiste fondateur du groupe clairement content d'être là (un sourire non stop pendant le set). Le groupe a aussi une performeuse avec lui, habillé d'une robe en vinyle (pas sur de la matière) qui m'évoque un croisement entre Julie du retour des morts vivants 3 et une cénobite, qui occupe la scène en amplifiant l'aspect gore avec du faux sang et déchirer de la viande (du tofu coloré pour l'anecdote) avec le dents, les mains, le balancer dans le public et appuyer des références cinématographiques (la tronçonneuse...). L'ensemble fonctionne complètement, d'autant que Julie (ça m'aide pour te situer) capte l'attention (enter les tatouages, les lentilles et son jeu de scène), plongeant le public dans un enfer sanglant. Un set intense, habité et jouissif!
Vomi Noir prend la suite pour clôturer la soirée. Le trio toulousain ne déroge pas à la règle de la brutalité, à travers un goregrind teinté de crust, me renvoyant vers les vieux groupes de goregrind (Repulsion, Impetigo ou même quelque chose de Tumour). Ca ne rigole pas (ce n'est pas le but d'ailleurs) et c'est très intense, avec là encore le Kjbi acquis à la cause du groupe. Leur goregrind est plus vers une orientation goregrind pathologique, tout aussi jouissif que bestial. Pas de temps mort. Ca bute!
Une soirée sympathique, d'autant que du goregrind dans le coin c'est assez rare. Ambiance fun, décontractée, pour une brutalité de bout en bout, chaque groupe amenant sa vision de celle-ci. Merci le Kjbi et Shard Asso!