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Sous l'Arc de Triomphe

16 janvier 2022 à 10:01:24

Maison de campagne

Petit préambule : ça fait un moment que je gamberge sur ce groupe dont la difficulté de trouver des informations est énorme. J’ai pu trouver un site du groupe avec leur discographie mais dont le mail n’est plus actif (ce sera le lien le texte, pour la discographie du coup). Du coup, si quelqu’un a des infos, une mise à jour sera faite (et l’un d’entre vous est un membre du groupe (le top et chance incroyable), contactez moi).

Purulent Excretor est un groupe parisien qui s’est formé il y a fort longtemps, au siècle dernier (plus exactement en 1998), pratiquant un grind totalement décérébré, complètement pété et très fun. Et avec ce groupe, on attaque le fond de l’underground, celui qui cache tant de mystères. Et avec Purulent Excretor, on va aborder un groupe plutôt connu des aficionados du genre.

Voici donc une mise à jour, qui est une interview du groupe, qui apporte bien des infos, plus précises et c'est vachement plus cool!

1- Salutation à vous ! Comment ça va ? On va commencer calmement, zen, avec la petite histoire de Purulent Excretor !

Salut ! Tout a commencé en 1998. Lors d’une beuverie et d’un délire entre Le Gorg et Napalm Fred, un premier morceau a été composé et enregistré à la maison sous l’emprise de l’alcool. On s’est par la suite enfermé dans un studio de répète pour voir ce que ça donnerait en conditions « live » … Du bon délire et beaucoup de bruit … un premier enregistrement totalement à l’arrache avec un son ultra cradingue … le groupe était né ! S’en sont suivis quelques concerts dans les squats parisiens, et le nom a commencé à circuler …

2- Le nom du groupe, qui apparaît lors d’une explosion du genre dans les années 90 (pour simplifier) est-il choisi pour coller au genre et à la scène à laquelle on peut le rattacher ?

Oui, le nom du groupe colle avec tout ce qui faisait le genre fin 80 / début 90. Le nôtre est très fortement inspiré d’un titre du 1er album de Carcass « Mucopurulence Excretor ». Le nom Purulent Excretor est sorti comme ça ; et en plus du patronyme débile, ça mettait en avant le côté gore de notre musique, et on trouvait ça bien. Bref, on savait dès le début que ça allait être très fun, très noise et pas prise de tête …

3- On peut vous rapprocher d’un goregrind / fun grind mais en fait…
a) Vous sentez vous plus goregrind ou plus tendance fun (à la Gronibard, sans prise de tête) ou non, en fait vous êtes plus sur une troisième voie, la vôtre ?

Nous avons dès le premier album pris le parti de ne pas faire que du fun mais de mélanger les morceaux funs et les morceaux goregrind. Quant-à-lui, le volet fun apparaissait comme une évidence. Nous avions à l’époque d’autres projets beaucoup plus sérieux et parfois prise de tête et comme beaucoup de zicos de cette époque nous avions un besoin de souffler un peu en rigolant un bon coup.

b) N’y a-t-il pas une approche plus punk (même crust) dans votre musique ?

Il y a un côté punk comme un côté black metal, comme un côté heavy comme un côté thrash, comme un côté doom, comme un côté hardcore, comme un côté death, comme un côté Annie Cordy, mais nous réfutons le terme de Musique. Le punk, comme les différentes branches du metal, fait partie de notre culture, les Ramones, les Toy Dolls, The Exploited, on les a écouté quand on était gamin.

c) En fait, n’y a-t-il pas un terme qui serait plus adapté ?

Nous définissons notre style comme du « brutal grinding kazou core »

d) Ne seriez-vous pas un lien entre Gronibard et Anal Cunt ?

Gronibard ont commencé à la même époque que nous, comme bien d’autres groupe de grind dans le monde. A ce moment-là, il y avait une envie de s’amuser, de se lâcher un peu et de ne pas se prendre au sérieux. Anal Cunt sont plus extrêmes et plus anciens aussi. Ce sont des extraterrestres du Grind. Ça reste la principale influence pour notre côté noise.

4- Vous allez quand même plus loin dans la déconnade, parodiant film, musique, pub et autres. Est-ce un impératif pour vous d’offrir de la variété dans le délire ou est-ce un besoin pour pouvoir explorer moult possibles ?

N’as-tu jamais rêvé de parodier dans une chanson une réplique de film ou une pub !?! Si la réponse est non, je t’exhorte à prendre le temps de le faire, de sauter le pas et d’enregistrer ton chef-d’œuvre… Aujourd’hui, avec internet, tu prends n’importe quelle chanson stupide et tu tapes le titre suivi de la mention metal dans ton moteur de recherche internet… et là tu te rends compte que presque tout a été enregistré. Personnellement, le lecteur MP3 de mes toilettes est rempli de ces pépites que des anonymes mettent en ligne.

5- Ce qui nous mène au paroles que vous avez dans des titres. Car même si c’est assez simple (mais pas toujours), il faut quand même arriver à quelque chose de potable et cohérent.
a) Avez-vous des paroles toujours légères ou en fait, vous êtes des petits malins car derrière la bonne humeur des titres, il y a un autre niveau de lecture que l’on peut rejoindre aux titres, dont certains ne sont pas si innocents que ça ?

Nous avons plusieurs façons de travailler les paroles. Pour les morceaux goregrind, bien souvent, le titre du morceau est l’intégralité des paroles. Parfois il n’y a pas du tout de paroles et parfois les paroles sont tirées de pubs papier… (c’est comme cela qu’un guest s’est retrouvé à growler sur une pub pour du crépi sur un de nos morceau). Les morceaux crust et thrash sont souvent des histoires personnelles ou des private jokes que seuls nos potes comprennent.

b) Distillez-vous parfois un message plus diffus, qui quitte les sentiers battus de la déconnade pour des choses plus sérieuses (mais pas trop, faut pas déconner) ?

Si c’est ça la question, nous ne sommes pas Vegan comme beaucoup d’autre groupes grind.

6- Vous offrez aussi des reprises (groupes ou artistes), comme Bernard Menez, Manowar et plein d’autres. On sent que c’est pour le fun pour certains et d’autres, une forme d’hommage. Est-ce facile de s’approprier un titre, de l’assimiler et de le rendre à votre sauce ?

Pour nous c’est extrêmement facile car en général nous sommes portés par notre bêtise et notre enthousiasme. Après quand on écoute le résultat, ça peut être décevant même pour nous. Mais aussi mauvais que soit notre reprise, on trouve toujours un illuminé barge pour nous dire que c’est son morceau préféré…

7- Jusqu’à maintenant, on n’a pas encore évoquer un élément qui vous est propre, à savoir le meilleur instrument de musique au monde : le kazou.
a) Comment est-il venu s’intégrer au sein de la formation ?

Eté 94 je suis parti à l’arrache en Belgique pour assister à un festival de metal. Là-bas, j’ai rencontré des gens incroyables qui pour certains sont devenu des amis. Je n’avais pas un rond, pas de tente et de duvet et une autochtone locale ultra jolie m’a payé à boire tout le festival dans le seul but de me ramener dans sa tente et d’abuser sexuellement de moi. Mais avant cela, nous devions faire la fête (elle avait l’air d’y tenir beaucoup) et lors de cette fiesta, un mec ivre a passé la soirée à mettre le feu avec son Kazou … Je me suis promis que si je survivais à cette aventure, je me mettrais au Kazou et j’enregistrerais des albums de Kazou. La suite de la nuit fut inoubliable bien sur…

B) Est-ce venu d’une blague un soir ou est-ce un plan bien établi, pour asseoir la domination du kazou à travers le monde ?

Comme évoqué précédemment, je jouais déjà du kazou quelques années avant la création du groupe. L’intégrer à Purulent Excretor était donc une évidence. Le Kazou a déjà dominé le monde. Du 19eme jusqu’à la première guerre mondiale, des orchestres de Bigophones (instrument à vent dont le son est généré par une membrane de type Kazou) se montaient dans le monde entier. A cette époque c’est l’instrument le plus populaire au monde. Chaque village d’Europe et d’Amérique avait son orchestre qui s’affrontaient dans des concours (aujourd’hui on dirait des battles). La guerre de 14-18 et la grippe espagnole aura raison de son hégémonie. Jouer du Kazou est donc un vibrant mais modeste hommage à son passé glorieux et à tous les doux dingues qui jouerait du Bigophone (aujourd’hui bigophone est devenu un mot argotique pour dire téléphone)

c) Et ça demande combien d’années de pratique pour en jouer avec votre maîtrise ?

On peut jouer du kazou facilement, le principal problème est pour l’enregistrer et le mixer. C’est un instrument qui ne supporte pas l’ajout d’effets tel que reverb, delay, … C’est donc un instrument sur lequel il faut apporter le plus grand soin en studio, sinon ça sonne comme un orgue Bontempi. Et je dis cela en affirmant que je n’ai rien contre l’œuvre musical de Mambo Kurt. Pour avoir différents sons de kazou, j’ai dû investir dans une collection de différents instruments en différentes matières. Mais pour le live, je ne galère pas à ce point, j’utilise depuis peu un kazou électrique en matière plastique et les choristes utilisent des kazous en fer blanc avec membrane vinyle directement dans leur micro chant.

8- Du fait de changements divers de line-up, selon les albums, on a soit une Bar soit un vrai batteur.
a) Où va votre préférence ?

Nous préférons un vrai batteur. Nous avons eu 4 batteurs et entre 2 nous avons continué à boire travailler. Nous avions donc enregistré 2 albums (sur 6) avec une boite à rythme.

B) Existe-t-il une différence dans la composition entre les deux ?

Il y a déjà des différences dans la façon de faire les blastbeats d’un batteur à l’autre et ça joue sur les compos. La boite à rythme, elle, fait juste ce qu’on lui demande. Par contre elle manque cruellement de ce petit côté bordélique à la Abaddon de Venom que l’on aime tant. Cette sorte de petit décalage que va mettre le batteur au moment où il n’entend plus rien de ce que jouent les autres et qui va donner tellement de personnalité au groupe …

C) Aviez-vous imaginer, en cas de succès immédiat et absolu, de faire un crossover entre votre musique, du cyber et de l’indus brutal ?

Non, notre imagination ne va pas jusqu’à torturer nos fans avec de l’indus et du cyber. A l’époque du premier album, nous pensions tirer 10 exemplaires pour faire rire les potes et nous en avons vendu beaucoup plus. Nous n’imaginions pas que d’autres personnes pourraient apprécier le groupe. L’imagination n’est donc pas notre principale qualité.

9- Un peu plus sérieusement, vous avez environ 22 ans au compteur, l’âge du premier ____________ (écrivez le mot voulu sur l’écran au marqueur indélébile). Quel regard portez vous sur le groupe durant toutes ces années ?

Au début du groupe nous étions ivres à chaque enregistrement et à chaque concert. Le premier morceau, nous l’avons composé et enregistré sous l’emprise de l’alcool. Maintenant, nous buvons de la tisane après les répètes, ce qui implique que nous n’avons plus d’excuses sur ce que nous faisons. Le groupe a fait de longues pauses, 7 ans pour la plus longue. Il y a eu des périodes d’inspiration où nous avions la niaque, et d’autres périodes comme en ce moment où nous avons moins de motivation (le 6eme et dernier album date de 4 ou 5 ans). Nous reviendrons un jour quand la fougue sera à nouveau là.

10- Vous avez une discographie relativement dense mine de rien, entre les démos, les split, les compilations et les albums (compte tenu de l’histoire du groupe, des métiers de chacun…). Au-delà de la simple déconnade, n’y aurait-il pas un but secret derrière tout ça (avec ou sans rapport avec le kazou) ?

Non, car nous n’avons pas trop d’excuse pour avoir commis cela…Nous avons sorti 6 albums et nous sommes très fier de n’avoir vendu que 2 exemplaires du 4ème (dont 1 au mec qui allait devenir notre batteur). Tu connais beaucoup de groupes qui n’ont vendu que 2 exemplaires d’un album toi ? Il n’y a pas de but à cela.

11- Avez-vous des ambitions pour P.E ou du tout, ça vient comme ça vient ?

Nous avons dans l’idée de produire un livre du groupe. Nous n’avons jamais essayé de verser dans la littérature donc pourquoi pas !

12- Derrière tout le bordel offert, il y a quand même une certaine culture, que ce soit cinéma ou musicale. Ce qui nous mène du coup aux influences, derrière le groupe.
a) Alors, quelles sont-elles ?

Les influences, c’est comme la sauce tomate sur la pizza. Ça donne la touche finale et le goût. Si tu prends 400 grammes de farine, que tu y ajoutes 10 grammes de sel et de la levure de boulanger et que tu laisses reposer 4 heures, tu n’as pas une pizza. Par contre si tu étales le tout, que tu ajoutes une savoureuse sauce tomate que tu as faite en faisant réduire des tomates à feu doux, que tu parsèmes de copeaux de jambons ou de lardons, d’une pincé d’origan, d’un filet d’huile d’olive et de quelques tranches de mozza di buffala et que tu passes 20 minutes au four à 210° (ne pas oublier de préchauffer), là tu as quelque chose qui ressemble à une pizza. C’est pareil pour la musique, s’il n’y avait pas eu Motorhead, Slayer, Venom, Manowar, Anal Cunt, Napalm Death, Carcass, Agathocles, Brutal Truth, SOD, Aggressive Agricultor, Belgian Asociality, notre création musicale ressemblerait aux morceaux écrit par Gilles Puiset. Oui parce que peu de gens le savent, mais Gilles Puiset écrit aussi ses propres chansons. Je vous conseille son hommage bouleversant à son idole de toujours …

b) Certains titres sont aussi des clins d’œil à des groupes (‘changez ses pneus’, reprise de la gronibarlada de Gronibard par exemple). Influences aussi ou plus un moyen d’ouvrir le possible d’écoutes aux fans ?

Oui ce morceau est un clin d’œil à Gronibard. A l’époque de leur reprise de la lambada et de la croisière s’encule sur leur 1ère démo, nous étions en contact avec ce groupe et à mon initiative, nous avions échangé nos productions. Ils ont fait un parcours plus glorieux que le nôtre. Nous faisions partie de la même scène des années 90, même si nous étions éloignés géographiquement. Si c’était à refaire, nous rechangerions leurs pneus, mais en taille 215R16 H88.

13- A moins de vivre dans un univers parfait, vous n’avez pas la chance de pouvoir vivre de votre musique (mais la chance de la vivre peut-être?). Du coup, que faites-vous à coté du groupe ?

Pourquoi t’es de la police ? Avec le groupe nous avons au moins gagné 75 euros en 23 ans et dépensé pas loin de 235 euros (sans compter l’essence et les instruments). Oui nous sommes d’honnêtes salariés … à part un membre du groupe qui est enseignant.

14- Avec cette longévité, malgré le fait que vous le prenez à la cool (respect du coup!), quels sont les regards de vos proches sur P.E ? Offrent-ils un regard extérieur essentiel et vous évite de pendre la grosse tête due au succès ?
En général, quand tu fais partie d’un groupe, tu n’écoutes jamais tes productions, car au moment du mix, tu les as écoutés 1000 fois et il y a une forme de lassitude qui s’installe. Et comme nous n’écoutons jamais nos albums et que nous répétons peu, nos proches n’ont pas trop à pâtir du vacarme que nous pouvons générer. Le regard extérieur n’a pas trop d’influence sur notre façon de composer. Il n’y a que 2 compositeurs dans le groupe, et déjà que nous n’écoutons pas la plupart des élucubrations des autres membres du groupe … alors ça n’est pas pour s’ouvrir aux divagations de gens extérieurs au groupe. S’ils veulent monter un groupe de grindcore, qu’ils le fassent…

15- Quels goûts cinématographiques et littéraires avez-vous, en marge du groupe ? Peut-on espérer un album, un jour, sur votre vision de la fraction quantique de l’altération des ions de calciums de carbonate de calcium en milieu alcalin contraint ?

Pour ma part, j’ai fait des études scientifiques avec spécialité chimie, donc les ions ça me parle.
Pour ce qui est de nos goûts cinématographiques, personnellement, je suis très attiré par le cinéma Bis (et je sais que d’autres membres du groupe me suivraient sur ce terrain). J’aime les films d’art martiaux gay, les films d’heroic fantasy italiens, les films de zombies, les films d’action turcs à moustache, les films indous telugu, les films de chevalier en collant nylon, les péplums biens huilés, les films post-apocalyptiques dans le désert, les westerns asiatiques, les Russ Mayer (surtout la dernière période), les films déviant en général…
Mon top 10 : bad boy bubby, Cecil B demanted, UP, les Barbarians, les croisés de l’espace, Braindead, Feebles, Bad Taste, quick gun murugan, sarswar, Feed, rosen flower.
Il y a longtemps un chef d’orchestre que j’avais rencontré lors d’un dîner m’a demandé comment je définirais ma musique, je lui ai répondu que Purulent Excretor est à la musique ce que la 7eme compagnie était au 7eme art.
Pour la littérature, je lis essentiellement de l’heroic fantasy (howard, gemmelle,…) et des documentaires sur le Moyen-Age.

16- Quel est votre regard sur l’évolution de la scène et l’explosion de groupes, défrichant parfois de nouveaux horizons ?

Etant pas mal bloqués dans les années 90, on n’a pas trop suivi l’explosion plus récente des groupes du style. On va avoir tendance à rester sur les valeurs sûres des débuts, et souvent aussi, sur les albums des débuts : Anal Cunt, Napalm Death, Siege, Agathocles, SOB, Terrorizer, Repulsion, Carcass, Brutal Truth, Extreme Noise Terror, … La France n’est pas en reste, avec Inhumate, SCD, etc … On accroche particulièrement à Blockheads, qui continue encore aujourd’hui à sortir des LP de malades.

17- D’ailleurs, quels groupes ou projets conseilleriez-vous de découvrir et écoutez-vous des musiques très éloignés de ce que vous faites?

Personnellement je suis ouvert musicalement ; j’écoute tout de Grim Reaper à Raven, donc mon conseille dans les groupes récents dans ce genre-là : Wisigoth, Umbush et mes potes de Tentation.

18- Je vous met quelques artistes groupes et vous dites ce que cela vous évoque :

Manowar : meilleur groupe de heavy de tous les temps. D’ailleurs, si une nana canon fan de Manowar s’ennuie au bras de son grindeux moche, il faut qu’elle se dise que partout il y a des fans de Manowar beaux comme des dieux grecs (attention, toutes les statues de dieux grecs n’ont pas une petite bite) prêts à lui faire l’amour passionnément et à lui donner un maximum de plaisir. Si ce genre de nana lie cette interview, qu’elle nous contact, nous tenons à jour une liste de fans de Manowar avec qui nous pourrons la mettre en relation….
Bernard Menez : avant les années 90, faire rire était un art noble. Les chansonniers avaient un immense succès. Quand j’étais gamin, pour voir les films de Pierre Richard, des Charlots et de Bernard Menez, il fallait faire d’interminables queues. L’apparition d’un Paul Prébois ou d’un Sim déplaçait les foules. Bernard Menez était un acteur-chanteur qui comptait. Aujourd’hui avec le recul, on se dit que tout cela a bien vieilli, mais je suis sûr que certaines des œuvres dont il a fait partie nous survivront. On dit souvent que pour un acteur, le plus dur c’est de faire rire. Les Menez, les Maccione, les Prébois, les Doris nous ont fait rire, et pour cela il faut du talent.
Grand Corps Malade : je n’ai pas encore bien assimilé le concept d’enregistrer des disques de poésie. Au début je me disais que ça n’était pas si mal pour les gens qui souffraient d’illettrisme. Et puis je me suis aperçu que beaucoup de gens qui écoutaient ses disques savaient lire… donc je n’ai pas bien compris le concept. De mon côté, je préfère lire de la poésie et écouter de la musique plutôt que le contraire.
GZP : oui, le groupe français, mais on ne connaissait pas, jusqu’à ce qu’on les voit au Cirque Electrique, lors d’un concert organisé par une amie à nous.
Adele : Il me semble que c’est une chanteuse à la mode, mais je n’ai jamais trop écouté, je me trompe ? Je ne suis pas trop sûr de mon coup… si ça se trouve c’est une actrice porno…elle est connu ?
Metallica : c’est le groupe préféré d’un des membres du groupe. Moi de mon côté, je ne les ai vu qu’en 1984, en 1990 et pour la tournée du black album. Et je suis un peu attristé d’écouter ce qu’ils ont produit ces 20 dernières années. Ils ont toujours été une influence majeure pour beaucoup de groupes, mais pour moi, ils n’ont sorti qu’un seul album : la pochette est blanche, rouge avec un gros marteau et une flaque de sang …
Jante Alu : à part sur une bagnole, non, je vois pas … jocker
Claude François : quand j’étais gamin il était encore vivant et ma grand-mère m’exaspérait car elle voulait que je lui ressemble (il y a des photos chez ma mère où je suis coiffé à peu près comme lui). Lorsqu’il est décédé, j’ai loué le dieu EDF… mais avec le temps, force est de constaté que ses chansons restent. Et c’est en son hommage que nous avons surnommé nos choristes « les purulettes ». Mais bon, y’a quand même le côté pédophile qui nous gêne aussi, avec ses propos sur la date de péremption à 16 ans pour une femme (parce qu’après, elles commençaient à réfléchir …), et d’autres conneries du type qu’il avait pu sortir à l’époque …
Serpillère : je crois qu’ils sont de Paris, et je crois que notre chanteur a déjà dû les voir en concert …
All Borders kill : connaît de nom, mais pas encore écouté.
Les Musclés : perso j’étais déjà ado quand ils sont devenus célèbres. Et puis je ne suis pas du tout fan de manga. Donc le club Dorothée ne fait pas partie de ma culture. Des gens bien comme Corbier sont sortis de là, mais ça n’était pas ma cam. J’ai appris à apprécier plus tard quand je suis devenu assez abruti pour comprendre leurs blagues.
Ultra Vomit : j’avais acheté leur premier album à leurs débuts dans un supermarché de Nantes (c’était dans le rayon musique local). C’était pas mal. Ils ont bien décollé au niveau popularité depuis cette époque … Et ça reste des gars très sympas, pas prise de tête, qui ont su élargir leur public et renouveler leurs délires au fil des albums. C’est devenu un groupe familial en quelque sorte.

19- Comment définiriez-vous vos prestations live (j’ai pu vous voir sur scène…), telle est la question vacharde. Alors ?

Il me semble qu’en live le principal problème du groupe est qu’il est impossible de lire une setlist qui se compose d’une centaine de morceaux. On perd donc beaucoup de temps aux enchaînements. Et ce phénomène s’accentue avec l’augmentation de l’âge des membres du groupe et donc la baisse de vue significative de ceux-ci. Bientôt nos prestations live ne comporteront plus qu’un morceau de 30 minutes pour éviter de rater les enchaînements où tout le monde (surtout moi) essaie de déchiffrer la setlist armé de ses lunettes. Nous avons donc décidé, pour nos prochains concerts de reprendre comme unique morceau « Achilles Agony and Ecstasy » de Manowar aux maracas et au Kazou dans sa version longue.

20- Quels sont les projets que vous caressés (compte tenu du contexte de merde actuel) ?

Nous ne caressons pas grand-chose en ce moment si ce n’est le postérieur de nos compagnes, car des impératifs familiaux brident considérablement notre créativité ces dernières années. Nous avons quelques projets pour 2025/2026

21- Peut-on concentrer l’ensemble des questions en cette simple affirmation : Purulent Excretor est un groupe de potes qui joue de la musique extrême pour le fun et faire sourire le gens ?

Nous sommes des amis, et ceux qui ne l’étaient pas ne font plus partie du groupe à présent…Purulent Excretor est un groupe d’amis qui font marrer leurs potes, et par accident les autres. Le mot musique est un poil usurpé dans cette phrase. Moi, je résumerais par : Purulent Excretor c’est de l’amour.

22- Merci à vous d’avoir pris le temps de répondre à ces questions incroyables (ou pas). Je vous laisse le bonheur de conclure.

Merci pour l’interview. Je voudrais dire à tous ceux qui nous lisent : branchez des guitares, tournez tous les boutons à fond, branchez des micros, tapez sur des tambours et faites n’importe quoi du moment que vous y éprouvez du plaisir…

Maison de campagne

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