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Seum est un groupe canadien au sang français qui propose une musique apparentée au sludge mais faisant des trucs salaces avec du doom, entre autres... Suffisamment étrange mais très accrocheurs pour moi, voilà l'occasion d'en savoir beaucoup plus sur ce groupe!

1- Bonjour à vous ! Comment ça va ? Bien et tout ? Commençons tranquillement avec la question la plus facile : racontez nous l’histoire de Seum. Avec un ou deux schémas si possible, pour faire technique.

Piotr: Salut Benoit, ça va merci ! L'été se termine à Montréal et après avoir profité au mieux dans les conditions actuelles ça va être l’occasion de se renfermer en studio pour composer et enregistrer. On est Seum, un groupe de Sludge (à défaut d’une étiquette plus précise) composé de 3 trois français expatriés à Montréal: Gaspard (chant), Fred (batterie) et moi-même, Piotr (basse). Le groupe s’est formé il y a un an, en été 2019, époque où on a maquetté la majeure partie de Summer of Seum, Fred nous a rejoint un peu plus tard, courant 2020. Bien que le groupe soit récent, on a tous joué dans des groupes auparavant quand on vivait en France, sur Paris et sa banlieue : Fred dans Uluun, Gaspard dans Lord Humungus et moi-même dans des groupes aussi variés que 6-DTC ou Mlah!. On a vraiment fait connaissance après avoir bougé à Montréal bien qu’on se soit côtoyé sur Paris. On a même fait un concert commun avec tous nos groupes en Septembre 2015 sans vraiment se connaître plus que ça à l'époque.

2- Bon, on va évacuer quelque chose d’important : que signifie Seum ? Je ne pense pas que ce soit un quelconque hommage à Seum 41 ou une référence à un événement qui vous a agacé et que l’on est dans quelque chose de plus profond.

On a rien contre Sum 41 mais effectivement ça n’a rien à voir. :) Seum est un mot d’origine arabe signifiant “venin”. Il est très utilisé en ce moment dans le langage courant pour exprimer la frustration, la colère : “avoir le seum”. Et étant donné la situation actuelle, c’est un nom qui nous va parfaitement : on avait énormément de projets pour cette année (concerts, tournée) mais on a dû tout revoir à la baisse avec les mesures de confinement. Par ailleurs, c’est un nom qui sonne bien dans toute les langues et qui permet en même temps de faire un clin d’oeil à notre pays d’origine. Enfin, j’aime assez que le nom ne soit pas connoté métal, on reste sur le côté.

3- Ce que vous offrez est assez à part. Une basse, une batterie et un chant, le tout en jeux de rythmes et en variations musicales (sludge en dominante, doom, rock sudiste…).
a) Comment vous est venue cette idée ?
b) Est-ce une aversion pour la guitare, pour mettre en avant le jeu possible avec une basse, que vous n’aviez pas de guitariste ou juste que justement, la basse uniquement entre dans un concept plus vaste ?
c) Ces styles ont-ils pour vous des liens évidents ou est-ce plus dans leur nature que le lien existe, en plus de racines communes ?
d) De ce que j’ai déjà entendu dans le sludge, il me semble que vous êtes parmi les premiers à pousser le concept aussi loin. Ai-je bon ou ce n’est pas si simple en réalité ?

C’est vraiment un parti-pris de se limiter à une basse. On adore la guitare bien sûr mais l'idée directrice derrière le groupe c’est de travailler sur le groove, la cohésion basse-batterie, faire sonner des rythmiques atypiques de manière à ce qu’elles paraissent évidentes. D’ailleurs tu l’as bien saisi dans ta chronique du disque.
L’inspiration première vient de Shrüm, le side-project du feu-bassiste d’Acid Bath, Audie Pitre (REP). L’album Red Devils and Purple Ringers est uniquement composé de basse, boite à rythme, de chant et de quelques samples. Il sonne lourd mais différemment de tout ce que tu peux entendre habituellement sur un disque de métal. J’ai découvert le disque il y a une vingtaine d'années, ça m’a mis une claque et depuis j’ai toujours gardé ce projet de groupe basse/batterie dans un coin de la tête.
En revanche, on sonne pas du tout comme eux, on est moins sombre. Comme tu le dis, la dominante sur Summer of Seum est plutôt Doom, Sludge, rock sudiste : ce sont des styles qui focalisent aussi sur le groove, des riffs qui paraissent mille fois entendus mais sans cesse renouvelés. C’est aussi une scène flexible et ouverte sur la nouveauté, on s’y sent bien. Par contre, il y a pas mal d’autres groupes basse/batterie plus ou moins dans la mouvance, je pense tout de suite a Om, Big Business ou dans un registre plus rock Death from Above.

4- D’ailleurs, tiens, comme on évoque le concept justement, pouvez-vous expliquer le concept qu’il y a derrière Seum et votre Ep ‘Summer of seum’ ?
A l’origine, on avait d’autres projets pour cet été, on pensait à une promo plus classique, sortir notre EP, démarcher des salles et tourneurs, jouer le plus possible. Comme il s’est avéré assez vite que ça serait impossible on a décidé d’y aller autrement et de sortir notre EP un morceau à la fois durant l'été. Ca nous a permis de nous faire connaître plus progressivement qu’une sortie en une fois. Le titre est un clin d’œil au film de Spike Lee, Summer of Sam relatant l'été 1977 à New York quand la ville était terrorisée par le tueur en série David Berkowitz, le “fils de Sam”. Nous on était plutôt terrorisé par le Covid… Le sens du titre est assez direct: l'été 2020 a été la saison du seum, de la frustration, on en a fait la bande-son.

5- Même si ça ne saute pas aux oreilles, il y a une certaine colère dans votre musique, une colère presque résignée.
a) Peut-on voir ça comme un constat acerbe ou est-ce un moyen de vous canaliser en crachant votre venin ?
b) Quel est le mécanisme qui pousse derrière ?
c) Est-ce un moyen de dire sans le dire qu’il faut arrêter de subir et qu’il est temps de réagir ?

Les textes sont écrits par Gaspard, il te répondra mieux que moi. Tout ce que je peux dire c’est qu’on est bien sûr sensible à ce qui nous entoure. On vit dans une époque compliquée et ça se retrouve dans notre musique.
Gaspard: Il y a effectivement une colère et une frustration que j’essaie d’exprimer à travers la musique. Pour l’écriture, je pars généralement d’une situation vécue ou rêvée et de ce qu’elle a pu provoquer en moi. Au vu de l’actualité, c’est souvent du Seum. Le chant vient finaliser le processus en permettant de cracher ma rage. C’est très cathartique et personnel au final.

6- Les titres sont variés, aussi bien dans les structures que ce qu’ils passent en message.
a) Seul ‘Silence et Crasse’ est en français (en plus d’avoir une structure un peu différente) et les autres en anglais. Pourquoi ? Est-ce une façon de relié d’où vous venez et où vous êtes, le Québec mêlant justement les deux langues ? Ou pas du tout, vus faites ce que vous voulez ?
b) Certains titres sont assez étranges. Il est possible d’en avoir une explication ? Je pense à ‘Diplodokush’ et ‘St-Catherine’ notamment…
c) C’est assez marrant car quand on prend un peu de recul, tous évoquent la lourdeur ou un coté sale (l’explication de Seum plus haut va permettre de savoir où classer ce titre…).

On a aussi un petit passage en Français dans Sainte-Catherine mais il n’y a pas d’explications plus profonde à l’emploi d’une langue plutôt qu’une autre, c’est plus une question de feeling et de musicalité suivant la chanson. Diplodokush est un délire, la chansons traite de défonce et on voulait un titre qui colle à la fois au thème qu’à l’ambiance générale de la chanson. Le morceau est lourd, rond, un peu plus mélodique que les autres et l’image d’un gros dinosaure végétarien nous est venue naturellement. :) Pour ce qui est de Sainte-Catherine, c’est différent, le morceau est inspiré par la Rue Sainte-Catherine, l'artère principale de Montréal où tu peux côtoyer à la fois des magasins de luxe et les junkies et laissés pour compte de la ville. On a effectivement une certaine fascination pour la saleté qu’on devrait pousser encore un peu plus loin dans notre prochain EP.

7- Le titre ‘Raining bricks’ semble le point d’orgue de la colère qui découle de l’ensemble. Je me demande si en même temps vous ne faites pas un clin d’œil à Raining Blood de Slayer d’ailleurs (ben oui, pourquoi pas, c’est assez pété du bulbe ce que vous proposez!). Durant tout l’été, vous avez sorti les titres régulièrement et du coup, celui-ci conclut la série.
a) L’ordre est-il totalement aléatoire ou propose-t-il bien au contraire une progression logique ?
b) Faut-il y avoir une démarche très structurée et qu’est-elle ?
c) Ou l’idée est-elle venue avec le confinement, celui-ci ouvrant une nouvelle porte au concept ?
Raining Bricks est le morceau le plus récent sur Summer of Seum, il est plus brutal que les autres et c’est aussi la direction vers laquelle on se dirige pour notre prochain EP. C’est un morceau anti-autorité inspiré par tous les conflits sociaux auxquels on a assisté en 2020, que ce soit en France, à Hong Kong ou encore aux Etats-Unis. Effectivement le titre est une référence directe à Slayer. :)
Pour ce qui est de l’ordre de sortie des titres on était plutôt dépendants des dessinateurs (chaque morceau de l’EP a été illustré par un artiste différent) et de leurs disponibilités. Le seul dont on a délibérément choisi la place c’est Super Tanker : il commence par un long riff de basse solo bien lent, le bon morceau à sortir en premier pour annoncer la couleur du groupe.

8- Le son que vous avez est aussi caractéristique, donnant une identité à Seum, en plus de coller à l’idée que l’on peut se faire de ce que devrait être le sludge.
a) Comment l’avez-vous créer ?
b) Techniquement parlant, il y a de la pédale dedans (wha wha ? Autre?) mais aussi un choix d’ampli ? Ou je vais bien trop loin, il suffit d’être plus simple ?
c) Le son renvoie un peu à un coté psychédélique des années 70, en plus du son très typé. Là aussi un choix assumé ou hasard total ? Ou en fait non, pas du tout, je me plante, c’est plus lié au climat du Québec (pourquoi pas, ne soyons pas fermés…) ?
d) Je parle d’être plus simple un peu au-dessus mais justement, le son ne serait-il pas simplement un retour aux sources avec une vision plus actuelle, nourrissant une idée de l’incarnation du concept au travers de la musique (alors là, si je ne perd pas quelqu’un… hop, thème de doctorat en psychologie) ?

Wow, Benoit, tu t’es donné sur cette question ! Ca ne va vraiment pas chercher aussi loin! :) Pas facile d’avoir la même “épaisseur” de son qu’un groupe traditionnel avec une seule basse, on a pas mal tâtonné pour arriver au résultat actuel. Au départ on jouait simplement avec une pédale de fuzz + wah wah sur un gros ampli basse mais ça manquait de profondeur et de fréquences aiguës: ca passait encore en live mais une fois enregistré c'était trop vide. On a alors décidé de diviser le signal en deux avec une pédale AB/Y et brancher chaque sortie sur un ampli différent. Ca permet de switcher entre les deux sons ou jouer en simultané : pratique pour les départs. On est resté sur le même schéma pour la partie “basse” (fuzz + wah wah) et on a pluggé le second signal sur un ampli guitare après avoir coupé les fréquences les plus basses avec un equalizer pour éviter de casser l’ampli. Au final tu te retrouves avec un son basse-”basse” et un basse-”guitare”, un peu plus medium aigu. Pour un premier jet on est plutôt contents du résultat sur Summer of Seum mais on va continuer à pousser plus loin sur les prochaines sorties.


9- Seum ne serait-il pas une synthèse de vos influences et histoires ? D’ailleurs, quelles sont vos influences ?

J’irai pas jusque là, nos influences sont diverses et variées mais elles ne se retrouvent pas toutes dans la musique. Les groupes les plus évidents sont Acid Bath, Eye Hate God, Iron Monkey mais en dehors de tout ce qui est doom/sludge au sens large, on écoute aussi du hard-core metal, du death, du black, de la trap. Disons que toutes ces musiques ont en commun cet aspect énervé et sincère.
Dans les découvertes récentes et moins récentes, on aime beaucoup DeathGang, un groupe de Doom Indonesien sorti sur le label de Fuzzy Cracklins. L’album s’appelle ...An End to Ill Omens et il est excellent. On écoute aussi nos potes Parisiens de Fátima et leur album Turkish Delights qui est sorti en avril 2020, il nous a aidé à rester gentiment confinés la tête entre deux enceintes.

10- Derrière Seum, un trio de musique, se cachent des humains. Alors, parlons un peu de vous.
a) Que faites vous en marge de Seum ? Quels sont vos hobbys ou métiers ?
b) Seum est-il le reflet de la synthèse des individus que vous êtes ?
c) Comment concevez-vous Seum ?
d) Quels sont vos goûts cinématographiques, littéraires et se reflètent-ils à travers Seum ?

On bosse tous les trois dans des domaines assez Doom au final: l'ingénierie audio, la brasserie et le divertissement pour adulte. Je te laisse deviner qui bosse dans quoi. :) Nos hobbys tournent pas mal autour de Seum, que ce soit le côté musique pure, mais aussi la promo, le design, l’enregistrement, la vidéo… On essaye d'être indépendants au maximum alors on se retrouve à faire pas mal d'activités annexes en rapport avec le groupe.
On essaye de ne pas trop conceptualiser Seum, on a tous joué dans des groupes auparavant et on essaye d'éviter les pièges habituels: l’ego, se mettre la pression pour rien, prendre le melon… On essaye juste de poursuivre notre projet de manière carré et pro tout en gardant notre enthousiasme intact, c’est déjà beaucoup. :)
En terme de cinéma et littérature nous apprécions la science-fiction, le fantastique, les films d’horreurs (je suis bousillé au films Italiens des 70 et au cinéma gore Japonais des années 90). Pour parler d’une grosse claque récente, on est tous d’accord pour citer un livre, Nuit Noire de Christophe Siébert (paru à l'intérieur du recueil Métaphysique de la viande). Le journal intime d’un tueur en série dans la France qu’on connaît tous, celles des aires d’autoroutes, du whiskey-coca tiède et du RSA. Je pense n’avoir jamais lu quelque chose d’aussi noir. Et en même temps c’est super bien écrit et inventif. Le nouveau roman de l’auteur, Images de la fin du monde est sorti récemment, hâte de le lire.

11- Que pensent vos proches de Seum ? Sont-ils conquis ou plutôt dubitatif ? Se posent-ils des questions sur votre mental ?
Hahaha, on a beaucoup de chance, on est extrêmement bien soutenus que ce soit par nos familles que nos ami(e)s. Et pour ce qui est de la santé mentale, ils nous supportaient déjà avant le groupe, ils ont pris l’habitude !

12- J’en ai un petit aperçu de la scène québecoise, entre Saccage, Kataklysm, vous et d’autres (plus sur la scène crust ou grind mais aussi un peu black...).
a) Comment est la scène québecoise ? Est-elle grouillante ?
b) Avez-vous des conseils ?
c) Est-ce facile pour des expatriés de faire leur trou dans cette contrée ?

Je peux que te donner une réponse assez extérieure : le groupe est né il y a un an et avec le Covid on a pas vraiment pu se faire connaître en concert comme on l’aurait voulu. Montréal est définitivement une ville Rock, les tatouages ne posent de problèmes à personne, les gens écoutent de la musique partout et s’habillent comme ils veulent. Il y a d’excellents groupes locaux, je cite pêle-mêle : Dopethrone, Lochness, Mountain Dust, Basalte, j’en oublie sûrement. Il y a pas mal d’endroits où jouer comme le TurboHaus, le Piranha Bar ou les Foufounes Électriques mais avec les mesures dues au Covid de plus en plus d’endroits risquent de fermer.
Pour répondre plus en détail il faudrait qu’on refasse cette interview dans quelques mois, quand on aura commencé à tourner. Pour le moment tout ce que je peux te dire c’est qu’on a été super bien accueillis par la scène Doom/Stoner nord-Américaine. On passe en radios et dans des podcasts régulièrement, le EP est dispo sur toutes les plus grosses chaînes YouTube, on est chroniqués, c’est motivant.

13- Quelle vision avez-vous de Seum, de sa place dans la scène ou de la vue globale de celle-ci ? D’ailleurs y-a-t-il d’autres groupes dans la même veine ou êtes vous les seuls ?

On est parfaitement conscient de notre place, pour le moment on est au tout début de la route. Mais on essaye de profiter de chaque bon moment et on continue à bosser. Comme dit plus haut il y a pas mal d’autres groupes basse-batterie mais dans notre style propre, je pense qu’on est assez isolés, c’est tant mieux, autant proposer quelque chose de différent.

14- Comment se passe la vie d’un groupe au Québec (entre le mode de vie différent de la France, lié aussi bien au climat qu’aux aspects culturels) ? Plus simple car différent ? Plus difficile car, justement différent ? Ou c’est juste différent, offrant d’autres moyens ?

Là encore, je ne peux pas te répondre avec autant de détails que je voudrais. Au quotidien, il y a pas mal d’endroits où répéter et souvent pour moins cher qu’en France (du moins à Paris). Beaucoup de gens font de la musique mais à la différence de la France il y a plus de groupes de reprises. Ils se spécialisent dans un groupe et tournent régulièrement dans les bars de la région. L’hiver est aussi à prendre en compte, durant 6 mois il faut réussir à s’occuper, c’est une bonne période pour se concentrer sur la musique et enchaîner les répètes.
Si on refait cette interview dans un an, je te donnerai plus de détails sur les concerts et la vie d’un groupe qui tourne !

15- Merci à vous d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. C’est à vous de conclure, comme vous le sentez !

Merci beaucoup à toi Benoit pour avoir pris le temps de nous interviewer. On a beaucoup apprécié ta chronique du disque, tu y as vu plein de choses qu’on a essayé d’y mettre, c’est cool quand ta musique trouve son destinataire ! Je voudrais aussi remercier l’asso Stoned Nerve qui a beaucoup aimé Summer of Seum et qui se démène pour nous faire connaître (ils viennent juste de sortir une interview vidéo de nous sur leur chaîne). On a pas mal de projets à venir, un clip, un split 7’ et notre prochain EP : on vous invite tous à nous suivre dans notre aventure de groupe Français qui essaye de percer en Amérique du Nord.

Liens des infos dans l'interview, dans l'ordre d'apparition (parce que les hypers textes ne sont pas hyper efficaces ici...):

Seum: https://seumtheband.bandcamp.com/album/summer-of-seum
Uluun: https://uluun.bandcamp.com/album/danke-dreiser
Lord Humungus: https://www.youtube.com/watch?v=iUtyXCJGoWY
6-DTC: https://www.youtube.com/watch?v=hC5BuBiXs48
Mlah!: https://www.youtube.com/watch?v=IRzmIcKEC_8
Septembre 2015: https://www.lylo.fr/concert/56fc0f-reste-en-chien-presente-mlah-uluun-lord-humungus-le-picolo
Shrüm: https://www.youtube.com/watch?v=DgE77XyWv2c
Acid Bath: https://www.youtube.com/watch?v=LC5PU9YNlGM
OM: https://www.youtube.com/watch?v=ts3YWVFUnvU
Big business: https://www.youtube.com/watch?v=d9GY35tovA0
Summer of Sam: https://www.youtube.com/watch?v=A2SLgXuYbxk
David Berkowitz: https://en.wikipedia.org/wiki/David_Berkowitz
Diplodokush: https://en.wikipedia.org/wiki/David_Berkowitz
Sainte-Catherine: https://www.youtube.com/watch?v=Vz1ZKEjj2AE
Raining brick: https://www.youtube.com/watch?v=2c1OOyKa6UI
Super Tanker: https://www.youtube.com/watch?v=U0GRZW4Sjsw
Acid bath: https://www.youtube.com/watch?v=xssihlaF2LQ
Iron Monkey: https://www.youtube.com/watch?v=Drf3YtdcpEk
Eye hate God: https://www.youtube.com/watch?v=ojhbPqTg6dM
DeathGang: https://www.youtube.com/watch?v=rlsDacSLaUQ
Fatima: https://fatima-doom.bandcamp.com/
Turkish delights: https://www.youtube.com/watch?v=tKFLCvI5aN4
Christophe Siébert: https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Si%C3%A9bert
Métaphysique de la viande: https://audiable.com/boutique/cat_litterature-francaise/metaphysique-de-la-viande/
Images de la fin du monde: https://audiable.com/boutique/cat_litterature-francaise/images-de-la-fin-du-monde-chroniques-de-mertvecgorod/
Dopethrone: https://dopethrone.bandcamp.com/
Lochness: https://lochness420.bandcamp.com/releases
Mountain Dust: https://mountaindust.bandcamp.com/
Basalte: https://basalte.bandcamp.com/
Asso Stoned Nerve: https://www.facebook.com/stonednerve/
Interview vidéo: www.youtube.com/watch?v=FI1UGF9esw0

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