top of page

Reps qui m'avait contacté pour la sortie de leur album répondant au nom de, ha! Tiens! 'Reps' justement m'avait laissé un excellent souvenir. A l'occasion du contact pour la sortie de leur clip 'Reps', l'idée m'est venue de pour prolonger un peu plus la chronique par une interview. Chose faite que vous pouvez donc lire à la suite. Photo provenant de leur Facebook

1- Bonjour à vous ! Comment allez-vous ? Commençons simplement avec la petite histoire de Reps.

On va très bien merci ! La vie reprend son cours et les concerts aussi donc on se sent bien mieux !
REPS est né grâce à 3 potes qui jouaient dans un groupe de ska-punk de la région Bordelaise « JMF ». Brice le bassiste, Guillaume le guitariste rythmique et Christophe le saxophoniste.
Après avoir écumé les scènes de la région pendant plus de 15 ans, ils décident de partir sur un nouveau projet, plus ouvert, toujours rock mais moins ciblé punk.
Hervé le guitariste soliste, Vincent le batteur et Laurent au chant se sont joints aux 3 compères et REPS est né. Le line up est fixe depuis 2018.

2- Votre nom s’avère bien mystérieux (surtout quand on n’a pas la moindre idée de ce qu’il y derrière). Donc, que signifie-t-il ou est-ce un nom dû complètement au hasard d’une partie (enfiévrée) de scrabble ?

REPS c’est le nom d’un chien.
C’est une chanson écrite par Laurent bien avant qu’il rejoigne le groupe et qui raconte l’histoire d’un Fox Terrier qui se retrouve au milieu d’un couple qui se sépare.
Cette chanson fait partie des premières compos du groupe.
On cherchait un nom qui soit simple, que l’on retient et qui sonne Rock’n’roll.
Cette première compo était vraiment l’essence même du style musical dont nous avions envie. Et puis nous répétions dans la campagne Bordelaise dans un local tranquille au milieu des vignes avec un chenil attenant au local de répète. Régulièrement entre chaque morceau lors des répétitions quand nous poussions un peu les watts, on entendait les chiens aboyer… C’est apparu comme une évidence. Cette histoire de chien, cette première chanson du groupe et ces chiens qui nous répondaient lors des répètes…
Le nom de REPS a été adopté à l’unanimité.

3- Avez-vous un concept derrière le groupe ou laissez-vous vous porter par des thématiques différentes, aux besoins (et envies) des titres ?

Non pas de concept en particulier. Laurent qui se charge de l’écriture des textes est libre dans ses propositions. On aime raconter des histoires. Des histoires de la vie de tous les jours. Des histoires de cœur, des histoires de cul, des histoires drôles, des histoires tristes, des histoires dont chacun d’entre nous puisse se retrouver, des histoires de vies tout simplement.

4- Vous êtes de Bordeaux et officiez dans du rock. Et là, on arrive à une question à tiroirs.
a) Est-ce une tradition bordelaise de faire du rock quand on est de Bordeaux ?

Des  Blousons Noirs » dans les années 1960, en passant par Strychnine et Stalag dans la période Punk, puis la première vague dans les années 1980 avec Stilettos, Gamine, Noir Désir et les Kid Pharaons, sans oublier Eiffel, Mush, Detroit, Camera Silens, Dätcha Mandala ou encore The Hyènes aujourd’hui, le vivier Bordelais est riche et varié depuis des années et pardon à tous ceux que l’on oublie de citer…
Alors oui, le rock à Bordeaux est une tradition et nous en sommes fiers.
A notre petite échelle nous sommes heureux de représenter la région et de faire partie de cette mouvance.

b) Vous intégrez un saxophone dans le groupe, offrant un léger coté ska et surtout une énergie communicative. Est-ce pour vous détacher du lot ou est-ce quelque chose de plus profond ?

Tous les grands groupes du monde ont intégré du sax soit dans leur line up soit dans certaines de leurs compos. Supertramp, Madness, the Rolling Stones, Pink Floyd pour ne citer qu’eux. C’est vrai que ce n’est pas toujours facile d’associer cet instrument avec le rock mais effectivement ça marche bien dans le style Ska dont Madness étaient les fers de lance.
Chez REPS le sax est là pour donner le smile, apporter une couleur et effectivement apporter cette énergie communicative qui fait qu’en concert tout le monde a envie de sauter, mais indéniablement l’instrument fait partie intégrante de nos compositions en prenant sa place juste où il faut, sans prendre le pas sur les autres instruments et en apportant la petite touche qui donne la couleur de REPS.

c) Est-ce que le fait d’ajouter du saxophone a une signification bien spécifique ?

Non. Le sax dans REPS est comme une évidence.

5- Vos paroles abordent des thématiques qui, si on y prête attention, ne sont pas vraiment légères, contrebalançant le côté festif de votre musique. Est-ce un choix établi, de pouvoir offrir une part de réflexion sur un ton plutôt joyeux ?

Chanter en français dans le Rock n’est pas un exercice aisé. D’abord parce que les idées préconçues imposent la langue Anglo-Saxonne comme la langue officielle du Rock’n’roll…
Nous sommes un groupe de rock français et il est inconcevable pour nous de nous exprimer autrement. Nous avons des choses à dire, des histoires à raconter, des sentiments à exprimer et quoi de mieux que de les écrire et les délivrer dans notre langue.
On attache beaucoup d’importance aux textes et à ce que l’on raconte.
On essaie de ne pas perdre l’aspect rock, de ne pas péter plus haut que notre cul tout en gardant une vraie légitimité sur ce que l’on raconte.
Avec du sourire, de la légèreté mais aussi du sens et du fond. En fait on se sent libre de raconter ce que l’on veut et ce n’est pas parce qu’on fait du Rock que l’on doit galvauder les textes.


6- Avez-vous des thèmes de prédilection, certains que vous aimeriez approfondir ou rester sur quelque chose de plus générale ?

L’amour, les relations humaines au sens large du terme, les expériences de vies restent des sujets de prédilections mais nous ne nous interdisons rien.
L’inspiration vient en fonction du son et de ce que nous vivons au quotidien. On ne sera jamais des militants mais si nous ressentons le besoin de parler d’une cause en particulier ou d’en dénoncer une autre, nous le ferons.

7- Au-delà d’une réflexion, véhiculez-vous des messages plus concrets, engagés ?

Comme nous venons de le dire précédemment, nous ne nous interdisons rien.
Nous avons écrit dernièrement une chanson qui s’intitule «  Les masques tombent » et qui met en exergue les relations compliquées que nous avons tous subit avec nos amis et nos familles sur le sujet de la Covid-19.
Les engueulades, le fait de découvrir le fond de la pensée de certains de nos proches, les complotistes, les inconscients, les cons, bref une chanson qui est naît d’une situation particulière et qui a toute sa place dans notre répertoire.
Si l’envie nous en dit nous rebondirons sur l’actualité mais ce n’est pas une constante de nos thèmes abordés…

8- Une question me taraude : est-ce le groupe qui possède le saxophoniste ou est-ce le saxophoniste qui possède le groupe ?

Voilà une drôle de question…
Chez REPS personne ne domine personne. Chacun est au service de l’autre et surtout de la musique que nous voulons faire.
Surtout pas d’égo chez nous. L’égo peut vous flinguer un groupe.
Non seulement le sax est là pour donner la couleur mais aussi pour faire les chœurs. Donc croyez-moi il n’a pas assez de temps pour dominer qui que soit ! ;-)

9- L’artwork de votre album est assez simple : un fox terrier (à ce qu’il me semble) un poil vénère. Est-ce ça l’esprit de Reps (et du coup, le nom du chien?) ?

L’artwork du groupe est effectivement la représentation de REPS, ce Fox Terrier un poil vénère, un poil hargneux, un chien Rock’n’roll quoi !
On est très fier de cette jaquette réalisée par Stéphane Alsac un peintre animalier reconnu dans l’hexagone. Il s’est prêté au jeu de dessiner notre chien emblématique qui est en plus de la couverture de l’album devenu aussi le logo et l’identité du groupe.
Il nous représente bien non ? En plus il fonctionne à merveille sur nos tee-shirts et notre merchandising.

10- Quelles sont vos influences dans le groupe ? Peut-on considérer que Jane Dark n’est absolument pas une influence (ou alors, faut que je m’assieds, vous me sciez les jambes…) ?

Merci (ou pas …) pour la découverte de Jane Dark qui n’est effectivement pas une de nos influences ;)
Avec un bassiste et un guitariste rythmique influencé par le punk rock, un sax par le ska, un batteur par le death-métal et un guitariste soliste et un chanteur par le hard-rock comment veux-tu que l’on puisse trouver une influence générale ?
C’est ce qui fait la force de notre groupe. Nos influences et expériences musicales sont multiples. Nous avons tous roulés notre bosse dans différentes formations et différents styles avant de nous retrouver.
Nous ne cherchons pas à ressembler à qui que ce soit.
Le rock dans son état brut et le son qui va avec font effectivement parties des influences majeures de notre musique mais on ne se focalise pas sur un style en particulier.
On fait du REPS, point barre.

11- J’aime aussi voir un peu ce qu’il y a à côté des groupes. Donc, vous aussi vous y avez droit un peu. Que faites-vous en marge du groupe (métiers, études, passions incroyables) ?

Nos horizons professionnels sont aux antipodes des uns des autres.
Brice est technicien en matériel respiratoire, Guillaume est électricien, Christophe est prof en collège auprès d’élèves en difficulté scolaire, Vincent travaille à la SNCF,
Hervé est développeur web et s’investit dans une coopérative d’activité et d’emploi,
et Laurent réalisateur audiovisuel. Autant te dire qu’ici aussi nos influences sont diverses !
Notre passion commune est bien évidemment la musique et c’est ce qui nous réunit !

12- Qu’écoutez-vous à coté, qui n’appartient qu’à vous et non au groupe (bref vos plaisirs coupables) ? Des conseils de découvertes ? Et quel groupe/artiste restent un mystère insondables pour vous ?

Nous avons tous notre univers musical de prédilection et chacun ses accointances avec ce qui nous touche.
Pour Laurent le spectre est large et bien souvent loin de la musique que nous faisons.
Son métier de réalisateur l’emmène loin des frontières à découvrir le monde et les sociétés qui le peuplent. Une vraie richesse artistique dont il se sert pour écrire les textes de REPS.

Christophe aussi écoute beaucoup de choses différentes comme du jazz, du punk, de la musique africaine, … Son groupe coup de coeur : The Slackers

Hervé est un peu resté bloqué dans le années 90, et a bien accroché avec la scène Grunge, son groupe fétiche : Pearl Jam. Mais il aime à dire qu’il écoute tout… de l’Affaire Louis Trio à Sepultura !
Guillaume à toujours été bien rock, de Guns n’ roses dont il est grand fan à NOFX et beaucoup de rock alternatif français comme les Sheriff, Tagada Jones...mais il écoute aussi un peu de tout du moment ou il ressent une émotion. Coup de coeur du moment « Backyard Babies » « Volbeat »
Enfin pour Brice, ses influences et groupes de prédilection vont de AC/DC en passant par Camera Silens, Molodoï et les Sheriff

13- Avez-vous d’autres centres d’intérêts, plus exactement lié à la littérature et au cinéma (mais probablement pas que…) et est-ce que cela peut vous influencer dans le groupe ?

Oui, certains d’entre nous ont des passions à côté de la musique.
Pour Laurent cela va de soi, le cinéma, l’art et l’image en générale le passionne. Pour Christophe c’est le surf et les voyages dans le monde quant aux autres la musique reste la passion première.

14- Le groupe vous influence-t-il en tant qu’humain, vous ouvrant des perspectives que vous n’auriez même pas effleurées en songe ?

Jouer en groupe est déjà une aventure humaine incroyable. D’autant plus que nous sommes 6. Il faut apprendre à vivre ensemble, écouter l’autre et savoir s’asseoir sur sa fierté quand elle est mal placée.
Ce n’est pas toujours facile mais ça fait 5 ans que l’on existe aujourd’hui, donc si bien qu’on s’en sort trop mal pour l’instant. Et puis nous avons tous une longue expérience de groupe, c’est quelque chose qui s’apprivoise et qui s’enrichit chaque jour. C’est ça le kif. Savoir vivre avec l’autre !

15- Humainement, que représente le groupe, au-delà des rencontres ? Se rapproche-t-il d’un sacerdoce de vie pour vous, une aventure complète ?

C’est une aventure oui, c’est indéniable mais l’expérience et nos vies personnelles nous ramènent souvent à la raison. Nous avons nos vies, nos familles, nos métiers et la musique. Il nous faut trouver l’équilibre entre tout ça pour nous épanouir.
Ce n’est pas toujours facile mais on s’en sort plutôt pas mal.
On ne parlera pas de sacerdoce non, c’est notre passion certes, mais pas à n’importe quel prix.

16- Comment est la scène sur Bordeaux et quels groupes conseilleriez-vous ?

La scène Bordelaise se comporte plutôt bien même si ce n’est pas toujours évident pour se produire dans la région. On manque cruellement de lieux rock pour accueillir des groupes comme nous en dehors des grosses scènes.
Y’a pleins de petits groupes qui font de belles choses chez nous. On vous conseillerait les copains de Tabascos, X-Tanker, king kong blues et les fous furieux de Bilbao Kung Fu. Ça déménage et c’est bien foutu !

17- Vous avez sorti récemment un clip, celui de Reps. Quels sont les retours sur celui-ci ?

Pour l’instant les retours sont unanimes dans le bon sens du terme et ça fait plaisir. Il faut dire que le groupe est bien loti avec Laurent qui est réalisateur. Ça nous permet d’avoir tous les moyens humains et techniques pour faire les choses bien et de bénéficier d’une vraie expérience professionnelle. Alors on en profite !

18- Quels projets mûrissez-vous prochainement ?

On vient de tourner un deuxième clip sur « Et toi tu danses » qui sera notre single. Il sera en montage cet été pour une sortie prévue courant septembre.
On prépare aussi un concert qui aura lieu au mois d’août à Clermont-Ferrand pour le « Châtel Fest 2022 » qui sera le 1er festival du collectif « Cocorirock » regroupant une dizaine de groupes rock hexagonaux chantant en français.
Puis on continue de travailler sur de nouvelles compos pour étoffer notre set-list et commencer à penser à un 2ème album.

19- Merci à vous d’avoir pris le temps de répondre aux questions. A vous de finir comme vous le souhaitez !

Merci à toi pour cet entretien et comme le dirait REPS : AAAaaaaaoooouuuuuhhhh !!!!!

bottom of page