MARGOTH 5
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Introduit auprès de moi par Didier de Sound of Silence, via l'album 'Abyss of a light planet' engendrant une chronique, des questions avait émergées dans mon esprit. Le groupe a ainsi pris le temps d'y répondre et apporte un lots d'informations pour éclairer un peu plus le groupe et ce qu'il y a derrière. C'est ce qui suit!
1- Bonjour à tous ! Comment allez-vous en ce froid mois de décembre ? On va commencer dans le calme, avec la narration de votre histoire.
Écoute on va très bien, au moment où on répond à cette interview on ressort de notre dernier concert de l’année, une énorme date au Havre à l’Apocalypse Metal Fest, en compagnie de supers groupes comme Benighted, Dagoba, Loco Muerte ou Antagonism pour ne citer qu’eux.
Si tu parles de l’histoire de Praïm,nous sommes donc un groupe de metal extrême de Rouen, en Normandie, et jouons ensemble depuis 2018. Le groupe est composé de 5 personnes : Paul Lecarpentier au chant, Antoine Coisy à la basse, Alexandre Maquère et Artur Leca Pereira Rainha aux guitares, et Valentin Lemée à la batterie.
Au départ formé pour jouer des reprises de Gojira, on a vite compris qu’une alchimie naissait entre nous, et que la composition nous brûlait tous les doigts et la gorge !
S’il s’agit de l’histoire d’Abyss, cela raconte le voyage d’un personnage, tant intérieur, qu’au sens littéral, sur Terre et dans l’Espace, à la recherche d’une identité et d’un nouveau lieu pour recommencer à zéro, car ne trouvant plus de sens à sa vie. Les paroles abordent des sujets tels que la perte d'humanité des individus, la douleur qui se dégage d'esprits torturés, ainsi que l'arrivée inexorable d'un futur rempli d'incertitudes.
2- Praïm Faya, voilà un nom qui s’avère mystérieux. Que cache-t-il et a-t-il une signification particulière ?
Concrètement, c’est surtout du phonétique d’un ancien anglais qui veut dire “Feu Primordial” (Prime Fire). C’est un nom qui vient de la série The 100 qu’Alexandre, notre guitariste, regardait. Dans la série, le praimfaya est aussi une tempête nucléaire qui annonce la fin des temps, et ça colle pas trop mal à l’aspect violent de notre musique.
3- Vous avez à votre actif un premier EP en 2020 (Native) et ‘Abyss of a light planet’, album sorti cette année.
Existe-t-il une grande différence entre les deux ? Quels sont leurs points communs ? Est-ce que ces deux premières productions dessinent un fil rouge, un concept ou quelque chose de plus vaste ?
La majeure différence entre les deux est la qualité de production, on a vraiment mis un point d’honneur à aller au bout de nos idées sur l’album. On a de nouveau travaillé avec Gwen Kerjan du Slab Sound Studio sur le dernier opus. Il avait déjà mixé et masterisé notre EP, mais cette fois on a été encore plus loin dans le processus en passant 2 semaines avec lui directement en studio.
Sans aller jusqu’à dire que l’EP est un “brouillon” de l’album, “Abyss of a Light Planet” est la suite logique de “Native” en termes de narration. AOLP est à la fois le développement et la conclusion de l’arc ouvert par Native.
Aube, le premier morceau de l’album, est une réponse directe à Crimson Comet et Crépuscule, les derniers morceaux de l’EP.
4- Il semble qu’il y a une sorte de progression entre les deux, notamment dans le cadre même de chacun.
Est-ce que chacun va explorer une facette particulière, bien définie ?
En effet, les deux œuvres racontent des histoires en leur sein, mais les deux mises bout à bout racontent une histoire plus grande.
Native s’attarde davantage sur la fin de la société, la fin d’un monde, et sur la folie humaine, tandis qu’Abyss of a Light Planet possède plusieurs degrés de lecture, tout en ayant un cadre beaucoup plus imaginaire et spatial.
Après, nous pouvons dire aussi que Native, intégrant nos premières compositions, montre la recherche de notre “patte”, notre signature, on se cherchait tant au niveau des sonorités que des compositions. Native est aussi la naissance de Praïm Faya, c’est une double lecture qui nous plait assez !
Abyss est mieux construit, on commence à trouver notre griffe et à mettre notre empreinte, et donc les morceaux ont bien évolué !
5- Musicalement, on ne peut vous définir que par metal extrême, puisque vous mêlez totalement, en les digérant et recréant, les éléments des styles qui sont au cœur de votre musique. Est-ce un choix, pour sortir du lot ou est-ce votre vision de la musique, votre conception de ce qu’elle doit être ?
Ce n’est pas fait délibérément dans le but de sortir du lot, mais c’est tout simplement le résultat de toutes nos influences, qui vont du deathcore au black metal, en passant par de l'indus ou du hardcore, ou même des influences qui sortent du carcan du “metal”.
On fait de la musique qu’on aime, et qu’on est prêt nous même à écouter. Notre musique nous ressemble et c’est ce qui nous semble le plus important.
6- Comme ‘Abyss’ est votre album sorti récemment, je vais plus me focaliser dessus. Il y a des éléments spécifiques, notamment des sonorités qui renvoient à une idée du spatial et des atmosphères qui se dégagent. Quelle importance ont-ils, par rapport à la musique ?
On est pour la plupart dans le groupe de grands amateurs de l’Espace, de toute son imagerie et de sa “mythologie”. La seconde partie de l’histoire racontée dans l’album se passe dans l’Espace, c’est un des éléments centraux, alors ça nous semblait important d’intégrer des éléments qui y font penser, ou même de se servir directement de sons issus de l’observation spatiale pour mélanger leur musicalité à la nôtre.
7- Vous amenez aussi des structures assez singulières et votre construction, notamment par la mélodie face aux contrastes, constitue différents niveaux d’écoutes. Est-ce là aussi une volonté, afin d’offrir une emphase de réflexion ou c’est plutôt un aspect instinctif ?
J’aurais tendance à dire que ça se fait de manière très instinctive. Notre manière de composer est la même depuis le début, on compose à 5, et tout est validé par les 5 membres du groupe. On écrit notre musique avec notre sensibilité et nos émotions.
Il est vrai qu’on aime beaucoup écrire des riffs qui puissent un peu surprendre ou complexifier un peu les rythmes sans pour autant faire des maths dans les mesures et être indigestes. Cela doit ressortir assez naturellement et être percutant et juste.
8- Vous posez aussi un contraste marqué entre les parties les plus intenses et un côté plus aérien, voire onirique parfois. Est-ce lié à une mécanique spécifique que vous développez, pour appuyer ce que vous apportez avec les titres ?
On a pensé l’album comme un tout, une grande aventure/histoire avec ses accélérations mais aussi ses pauses ou ses moments suspendus. Le fait d’intégrer des passages plus aériens permet de renforcer les moments de tempête qui surviennent après ces moments de calme. Il permet aussi de laisser l’auditeur respirer s’il écoute l’album d’une traite comme nous l’avons pensé. C’est quelque chose que l’on aime bien intégrer à nos compositions. Une forme d’expression qu’on aime écrire aussi.
9- Quels sujets abordez-vous, vu qu’il y a une sensation de science-fiction qui se dégage un peu, bien que je suppose qu’il y a quelque chose de nettement plus profond derrière les textes ?
En effet, sur l'album il y a clairement une sensation de SF avec le thème un peu plus "spatial" qui apparaît lors de la deuxième partie dans la construction de l'album, mais je ne pense pas que ça soit non plus quelque chose de majeur. Ce n'est pas un space opera ou quelque chose dans le genre. C'est plus dans l'idée de servir la narration qui, comme tu le soulignes, cherche à dégager de réelles problématiques dans le sous-texte. Sans s'étaler trop non plus, cela parle de trouver sa place dans le monde, dans la société, mais auprès de soi-même aussi. S'accepter, se détester, échouer, et sans cesse recommencer. C'est un cercle vicieux, sans bonne ou mauvaise fin, tout est gris.
10- Du coup, y a-t-il un axe qui est plus important, servant de fil rouge et est-il possible que celui-ci offre, tout comme la musique, deux niveaux de compréhension (un plus littéral et l’autre plus symbolique ou philosophique) ?
Dans les textes, il y a clairement du littéral et du symbolique. Mais nous pensons qu’il n’y a pas d’axe plus important qu’un autre.
Nous imaginons nos arts comme un tout assez logique, que ce soit la musique, les paroles, la narration, l’artwork… Tout est fait par nous 5, et c’est une chose que nous adorons et dont nous sommes très satisfait et fiers ! Chacun peut voir ou comprendre différentes symboliques dans ce qu’on livre, et c’est ça l’Art. Pas de bonne ou mauvaise interprétation ?
11- Du coup, comment jugez-vous (oui, se juger soi-même, c’est difficile) la pertinence de votre approche ?
Notre approche nous semble alors la plus juste ? En toute humilité, nous faisons ce qu’on aime d’abord, et si cela peut toucher d’autres personnes, c’est un peu notre Graal ! Chacun.e y voit ce qu’il ou elle veut, ressent ce qui le/la touche, et tout le monde est content.
C’est un sentiment incroyable de savoir que notre musique, nos paroles ou notre artwork puissent plaire et être ressentis, par celles et ceux qui nous suivent, aussi justement que lorsque nous les composons et créons !
12- J’aimerai aborder le chant de Paul. Tu offres un chant avec des aspects très polarisés, gardant toujours une ligne agressive, en plus d’offrir une modularité dans le chant. Comment t’es venu l’idée de ce chant et a-t-il, au-delà de sa nature, un rôle important ?
L'idée de ce chant vient principalement de mes influences en réalité. Après il a toujours été clair de mon côté, n'écoutant dans le metal que du metal extrême, que la dynamique agressive allait être omniprésente. Le chant se place vraiment comme si c’était le protagoniste qui racontait son histoire, et celle-ci étant plutôt négative, le chant agressif accompagne vraiment bien l'ambiance que l'on cherche à transmettre. Après dans une vision vraiment plus musicale, j'écoute beaucoup de deathcore, donc pour les graves c'est l'inspiration, mon sous-genre de prédilection c'est le black, donc j'ai tendance à mettre du très aigue dès que possible, et je suis un grand fan de hardcore pour le débit. Ça donne donc ce mélange là au final qui nous plait beaucoup.
13- Au niveau des textes, est-ce toi derrière et quels messages souhaites-tu véhiculer et ont-ils une implication particulière (dans le concept / les idées et d’un point de vue plus personnel) ?
Ça peut rejoindre un peu la question précédente au niveau du message et des thématiques. J'écris tout le temps, donc les textes sont forcément influencés par des expériences et des ressentis personnels. Après j'avoue que je préfère l'idée que chacun y voit ce qu'il veut voir. Si les paroles ont un sens pour moi, ce sens là n'est pas la vérité absolue, et si une autre personne y voit quelque chose de totalement différent, et bien c'est super cool, et c'est 100% valable aussi. C'est ça qui est bien avec les textes qui ne sont pas trop explicites.
14- Le visuel est lui aussi singulier, avec quelque chose entre symbolique et évocation spatiale.
a) Qui est derrière le visuel et que représente-t-il ?
C’est notre guitariste Alexandre qui est derrière l’artwork. A l’écriture de Native, nous cherchions une pochette, et il a commencé la peinture ainsi, et ce qui en est ressorti à tout de suite plu à tous les membres. C’est donc tout naturellement qu’il s’est lancé dans l’artwork d’Abyss pour l’album. Nous avons défini tous les 5 ce que nous souhaitions faire apparaître sur cette nouvelle pochette, et Alexandre l’a retranscrit sur toile.
Cela évoque l’Espace bien sûr, avec un côté bien droit, rectiligne et symétrique par le fond et les astres alignés, et un côté plus aérien et aléatoire avec les nébuleuses sur les côtés. Ces deux aspects représentent aussi notre musique. (Éléments que nous retrouvons aussi sur Native).
Dans cette peinture, on y retrouve alors Abyss, avec l’astre noir, représentant la fin d’un temps et le coté sombre de notre histoire, venant en quelque sorte engloutir l’astre bleue qui peut représenter notre Terre, la Vie, elle même traversée par un trait blanc, qui représente la lumière et l’espoir. Et l’astre violet, qui illustre Titan, le renouveau que notre personnage cherche désespérément…
b) Avec celui de ‘Native’, continue-t-il un cycle défini ?
Oui complètement. Comme pour la musique, c’est la suite aussi du voyage.
Comme évoqué dans la question précédente, nous retrouvons les mêmes éléments de “construction” dans les deux peintures, à savoir un côté droit et symétrique, et un côté plus aléatoire. Les fonds sont un même dégradé vertical. Les côtés dans les plans plus rapprochés sont hasardés.
Dans Native on y voit notre personnage se dirigeant au fond, devant lui, vers la lumière et l’espoir, détail que l’on retrouve sur Abyss sur le deuxième astre avec ce trait blanc, mais qui, pour l’album, est beaucoup plus sombre dans son ensemble.
Chaque opus à aussi sa couleur dominante, avec un ton vert pour Native, et un ton bleuté et violacé pour Abyss.
c) Avez-vous une idée définie qui lie les visuels (existants et à venir) entre eux, créant un univers spécifique ou pas du tout, il faut que je me calme et prenne une verveine ?
Rien n’est fait au hasard, et en même temps un petit peu. En tout cas, au début, on ne sait jamais à l’avance ce qui va être transcrit en peinture malgré quelques idées données en amont.
Pour Native, c’est Alexandre qui a fait des essais abstraits sans idées derrière la tête mis à part de coller à notre histoire et notre musique.
Pour la suite, nous savions que nous voulions des similarités pour Native et Abyss, étant une seule et même histoire. Mais globalement, l’artwork vient selon l’inspiration du peintre. Et nous donnons ensuite nos avis par rapport aux rendus (pour l’anecdote, il a fallu 6 toiles pour arriver à ce que nous voulions vraiment pour la pochette avec celle que vous connaissez).
Pour finir, ce que nous pouvons dire, c’est que nous en avons terminé avec cet arc narratif, et que le prochain opus sera bien différent !
Ça va aller… Elle était bonne cette verveine ?
15- Quelles sont les influences derrière Praïm Faya (musicale, évidemment mais j’ajoute autre, car je pense qu’il y a quelque chose qui se cache derrière) ?
En ce qui concernant les influences musicales, il y a une large palette entre nous 5, allant du metalcore au post-black, au hardcore, deathcore jusqu’au prog’ ou à l’indus’, et nous en passons…
Mais qu’est-ce qui se cache d’autre derrière ? Peut-être nos histoires personnelles en ce qui concerne les textes ou les passages mélodiques et mélancoliques ?
16- Je me doute que vous ne vivez pas de votre musique (sauf si vous avez la chance d’être millionnaires) donc que faites-vous à côté du groupe ?
On ne compte pas encore de millionnaire à notre connaissance, donc on exerce tous des activités différentes, il y a un employé polyvalent dans la vente, un assistant pédagogique dans un collège, un naturaliste, chargé d’études dans l’environnement, et des membres encore plus ou moins en études ou en formations. Ceci dit, l’un de nos membres essaie de décrocher son intermittence pour vivre de la musique. Qui sait, peut-être tous les cinq un jour ?
17- Quel regard portent vos proches sur ce que vous faites et apportent-ils un œil extérieur important ou au contraire, sont-ils terrifiés par la musique que vous pratiquez, quittant en courant la pièce où vous entrez, hurlant et gesticulant dans leur fuite éperdue ?
De manière globale on a la chance d’avoir des proches très à fond derrière nous, pour certains venant même nous soutenir quand nous jouons.
Même si la musique qu'on joue n'est pas toujours leur tasse de thé habituelle, nos proches sont là pour nous conseiller, donner leurs avis, être avec nous au merch…
Et nous les remercions infiniment pour leur soutien sans faille !
18- Comment est la scène rouennaise et quel est votre positionnement par rapport à elle (oui, la question retorse) ?
On a la chance d'avoir d'excellents artistes à Rouen, et dans tous les styles. En ce qui concerne la scène metal, ce sont surtout des groupes de hardcore sous toutes ses formes qui semblent émerger.
Le seul point noir sur Rouen serait le manque de lieux adaptés où jouer de la musique extrême, et le manque de reconnaissance, mais c'est sûrement le cas un peu partout en France. Malgré ça, on a la chance d'avoir un public metal assez important en Normandie.
19- Quels groupes recommanderiez-vous de découvrir ?
Pour rester sur Rouen ou la région Normande, on peut faire un big up aux copains de Murder Sermon (deathcore), Neurodystopia (deathcore) Hooks & Bones (punk hardcore) et Nothing To Lose (hardcore), Scariff (modern rock/metal)... avec qui on a pu partager la scène.
20- Existe-t-il pour vous un groupe où son existence même est un mystère à vos yeux ?
Pas réellement, on se dit que même si la musique d'un artiste ne nous parle pas, et même si on peut trouver que ce qui est produit semble “décalé”, chaque personne a sa sensibilité et ses préférences, et la musique peut trouver son public n'importe où.
21- Au-delà du groupe, quels sont vos goûts en matière de cinéma, littérature, musique et une part de ça peut-il influencer indirectement votre approche musicale ?
Pour la plupart on aime la science-fiction, que ce soit en film ou en littérature, mais on est intéressés aussi par des domaines comme l'histoire, les mythologies, l'espace, etc…
J'aurais tendance à dire qu'absolument tous nos goûts et toutes nos personnalités dans le groupe influencent la musique de Praïm Faya. On a tous les 5 des goûts et des influences différents, alors notre musique devient un peu un melting pot de tout ça.
22- Exercez-vous des talents dans d’autres formations, voire même des associations (et du coup, un petit focus dessus est le bienvenu) ?
On a presque tous eu d'autres groupes à certains moments de nos vies, mais pour Valentin, Alexandre et Antoine, on se concentre maintenant exclusivement sur Praïm Faya à l'heure actuelle.
Paul, notre chanteur, officie aussi de temps en temps dans un groupe de blues avec son père et sa sœur : Blue Sox.
Artur, l'un de nos guitaristes, est également bassiste dans les groupes de pop rock Delilah's Dance et Royal Casino.
Pour sortir du domaine de la musique, Alexandre, notre deuxième guitariste, est aussi peintre et écrivain à ses heures perdues. Il est aussi très impliqué dans le féminisme, et le domaine de l’écologie et de la protection du Vivant. Il fait partie de plusieurs associations dans lesquelles il s’implique personnellement et professionnellement.
23- Depuis que vous avez découvert le metal (au sens général du terme, en incluant les assimilés), voyez-vous des évolutions et des émergences de styles apparaître (ce qui est certain à mes yeux) ?
Pour la majorité d'entre nous, on est entré dans le monde du metal pendant notre adolescence, donc entre 2005 et 2015, alors forcément on a vu pas mal de changements.
Ce qui saute aux yeux, enfin surtout aux oreilles pour le coup, c'est la qualité de production des albums professionnels. On a maintenant les mêmes standards de qualité dans le metal que sur les plus grands albums de pop modernes.
Les frontières entre les genres sont plus flous aussi, même sans prendre notre exemple personnel, les groupes ne s'arrêtent plus à des genres bien délimités.
On peut aussi penser à des groupes comme Falling in Reverse, Bring Me The Horizon ou même les derniers albums de Rammstein, où les genres sont totalement mélangés, avec l'ajout d'éléments rap, pop ou électro, et forcément ces groupes là permettent de toucher un plus large public et même d'attirer de nouveaux auditeurs vers le metal.
24- Quels sont les retours que vous avez sur ‘Abyss of a light planet’ ?
Ils sont très positifs, ça fait très chaud au cœur et on ne s'attendait pas à tant à notre petit niveau ! Le public autant que les médias qui s'y sont intéressés sont très encourageants sur notre travail. Même les retours les plus “négatifs” (entre gros guillemets) nous ouvrent des pistes de réflexion très intéressantes, et on prend bonne note de tout ! Et en autoproduction, c’est une grande fierté pour le groupe !
25- On va arriver au terme des questions. Quels sont les projets à venir (concerts, promotions, autres) ?
On essaie d'organiser des dates un peu partout en France, pourquoi pas organiser une petite tournée entre 2024 et 2025 pour défendre notre musique aux quatre coins de l'hexagone et même hors des frontières si possible !
Sinon au niveau de nos créations on travaille déjà sur de nouveaux sons, pas forcément un nouvel album, mais probablement quelques singles d'ici fin 2024 / 2025. On a vraiment hâte de présenter tout ça au public et on travaille dur pour ça.
26- Praïm Faya a-t-il une philosophie de vie ?
Je dirai simplement : aimer ce qu’on fait. Faire du Praïm, rester nous même et fraternels.
On s’est formé pour composer, c’est ce qu’on fait ; on est devenu amis et on s’éclate. C’est ce qui compte le plus. L'apothéose est lorsqu’on joue sur scène et que ce qu’on délivre touche ou plait aux gens.
27- Merci à vous d’avoir répondu à ces questions. Je vous laisse conclure de la manière dont vous le souhaitez !
Merci beaucoup à toi pour ces questions super intéressantes et qui nous font réfléchir sur nos créations. Merci pour l'intérêt porté à ce qu’on fait. A très vite en 2024 pour de belles nouveautés !
Et encore un gros merci à tous.tes, publics, familles, amis, organisateurs, photographes, rédacteur.ices de magazines/webzines, professionnel.les de la musique en studio ou sur scène, pour votre soutien qui nous va droit au cœur. Sans toutes ces personnes, nous n’existons pas vraiment, et nous faisons tous.tes partie d’une boucle qui tient par l'implication de chacun.e !