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A la suite de la chronique de l'(album 'A tout jamais', je me suis dit que ce serait intéressant de savoir un peu ce qu'il y a derrière le groupe et l'album. Néréïde a donc répondu de façon complète à quelques questions, qui livre la vision qu'il a de la musique et notamment de la suite. Une interview très intéressante qui est juste en dessous!

1) Salut Néréïde ! Comment vas-tu ? On va commencer de manière traditionnelle : narres nous l’aventure de Hidden in eternity ?

L'aventure Hidden in Eternity a démarrée en 2001 et j'avoue ne plus exactement savoir comment.
A cette époque j'étais au lycée, j'avais un groupe d' « Art plastique sonore » du nom d'Aspirine.
J'ai d'ailleurs apprit la mort du chanteur mercredi dernier....Ce qui va forcément influencer les compositions en cours.
Quoi qu'il en soit, j'avais envie et besoin d'exprimer des choses plus sombres.
Et influencé par My Dying Bride, On Thorns I Lay et The Sins Of Thy Beloved, je voulais mélanger du métal avec un instrument classique.
Après bien des mois, voire des années, j'ai fini par trouver un line-up correct...en 2005....
C'est l'année où on a réussi à composer quelques chansons pour finir par enregistrer notre 1er EP : « On The Ninth Day »
Nous étions 6, 3 garçons (guitare, clavier, batterie ) et 3 filles (chant, violon et basse) et j'étais très fier de cette parité malgré les divergences musicales qui ont amené à quelques aberrations musicale, comme la chanson « reggae » qu'on a jamais enregistré... Heureusement ^^
Après quelques concerts cantonnés au sud ouest de la France, surtout dans le Béarn.
Notre dernier concert a eu lieu en 2008 à Bordeaux...
Puis, chacun et chacune est parti de son côté pour ses études, son travail etc... le schéma classique.

Ensuite, j'ai passé 7 ans à essayer de remonter le groupe et en attendant, je jouais dans d'autres formations, notamment Stille Volk où j'ai assuré les batteries pendant 3 ans..

2017 vient le miracle, je rencontre un batteur et, ayant déjà un bassiste sous la main , aidé par Kostas de Pantheist pour les claviers, m'occupant de la guitare, du chant et du violon, on a travaillé 2 ans et en 2019 « À Tout Jamais » est sorti !
Juste à temps pour le covid donc on a pas pu promouvoir l'album… D'autant plus que le batteur décide de quitter le groupe...
Imagines ma frustration !
Frustration toujours présente car, le batteur suivant après environ 1an et demi de travail a décidé de quitter le groupe également.
Puis actuellement, nous sommes 4 : batterie, basse, violoncelle et moi pour guitare/chant...

L'histoire est en cours.

2) D’où vient le nom et a-t-il un sens particulier ou est-ce juste pour l’image qu’il renvoie ?

Je ne me souviens plus ni quand ni comment j'ai trouvé ce nom !
Par contre, je sais toujours le sens qu'il a et chaque jour le confirme.
J'ai peur du temps qui passe, j'ai peur de rater des événements, des gens.
Chaque instant vécu, que ça soit par toi, moi ou un inconnu à l'autre bout du monde est derrière nous et noyé dans la masse.
Pour ceux que nous avons vécu, seul la mémoire nous relie à eux et chacun le sait, il est impossible de revenir en arrière afin de les revivre...
Tous ces souvenirs sont cachés dans l'éternité et sont inestimables.
Comme ceux vécu avec le chanteur de mon 1er groupe...

3) Il y a un break entre le premier album et celui-ci. Est-ce lié à des péripéties de la vie ou un besoin de se recentrer, qui a posé cette nécessité du break ?

Comme expliqué plus haut, ce break fut subit malgré moi car je me suis retrouvé seul à vraiment vouloir continuer mais les événements et ambitions de chacun ont divergé (études, déménagements).

4) Entre ‘On the ninth day’ et ‘A tout jamais’, il y a un approche radicalement différente. Qu’est-ce qui définissait la musique du premier qui a changé sur ce second opus ? Est-ce un besoin d’explorer des facettes plus sombres et en même temps plus personnelles ?

Mais ce fut un mal pour un bien car ça m'a permis d'orienter le groupe vers le style que j'avais toujours voulu faire et que l'éclectisme des anciens membres du groupe empêchait de réaliser afin que tout le monde s'y retrouve.
Moins de musiciens et moins d'influences diverses.
Je savais exactement ce que je voulais faire et comment le faire sans avoir à arrondir les angles afin que chacun puisse s'exprimer. Ce qui souvent ne me plaisait pas trop.
La première formation était excessivement amateure et naïve sur tous les aspects de la musique !
Nous ne savions pas composer ni enregistrer ni communiquer (que ce soit pour le groupe ou entre nous d'ailleurs)… Rien du tout !
Et j'étais certainement le pire des 6 XD

5) Entre ces deux albums, est-ce qu’il y a des domaines explorés radicalement différents ou existe t-il des liens entre les deux albums, peut-être aussi bien dans des structures ou l’exploration des thématiques ?

Le seul lien véritable est que j'essaie de retravailler les chansons de "On The Ninth Day" pour leur donner l'envergure qu'elles méritent.
Sur « A Tout Jamais » nous avions repris « Und Gleich » et sur l'album à venir, ce sera le tour de « A La Faveur de mes morts». Je pense en retravailler d'autres parce que, quand je réécoute « On The Ninth Day » ça m'écorche les oreilles …
Toutes les autres différences ne sont dues qu'à l'évolution de mes influences.

6) ‘A tout jamais’ est marqué par un funeral doom / doom death très pesant, renvoyant un peu à la scène doom death des années 90. est-ce une affinité pour le style ou l’album est-il plus un exutoire ou une manière de canaliser des éléments personnels ? Et pensez-vous qu’il peut s’avérer assez hermétique pour certaines personnes ?

Je pense sincèrement que, quoi qu'on veuille ou qu'on fasse, on est le produit d'une époque.
On a grandi avec une certaine mentalité ambiante, l'humour de l'époque, les films, la TV, les livres et toutes leurs références etc...
Étant né dans les années 80, j'étais ado dans les années 90, et même sans écouter véritablement le death doom au moment où il est né (j'ai découvert bien plus tard ), je me retrouve presque naturellement à en composer comme si j'y étais encore...
Je me sens imprégné de cette époque.
Donc, en effet , il y a une réelle affinité avec ce style là et d'un autre côté, Hidden in Eternity est effectivement un exutoire dans lequel je raconte mes peurs, mes colères etc …
On en apprend plus sur une personne en écoutant sa musique 5 minutes qu'en lui parlant pendant 3 heures.
Pour savoir qui je suis au fond de moi, écoutez « A Tout Jamais ».
La musique ne vous mentira pas...

Évidemment, que le doom death est excessivement hermétique !
Même pour les metalleux d'ailleurs XD
Ce n'est pas une musique faite pour être comprise mais ressentie !
Qui peut comprendre un traumatisme, une peine si il ne l'a pas vécu ou expérimenté !
Je n'ai pas la prétention de comprendre qui que ce soit même si j'aimerais beaucoup...
Mais j'ai l'espoir de faire ressentir l'état émotionnel que je traverse lorsque je vis telle ou telle chose.
7) On est vraiment sur quelque chose de très lourd, sans que cela soit pour autant asphyxiant, puisque vous intégrez un aspect mélodique indéniable très efficace (‘in absentia aeterna’ est un excellent exemple), tout en glissant une grosse dose atmosphérique.

a) Est-ce pour proposer une expérience un peu différente, tout en jouant sur les ambiances que le style nécessite ?

Pour te répondre, je pense qu'il faut que tu te remémores un moment douloureux de ta vie.
A cet instant, tu traverses différentes phases passant d'une colère noire, mêlant rejet et déni, à une tristesse profonde mêlant impuissance et désespoir.
Tu peux passer de l'un à l'autre en quelques minutes à peine, et ce, plusieurs fois par jour jusqu'à ce que le temps et l'acceptation stabilisent ton état.
Donc ma musique est pour te refaire revivre ces instants…

b) L’approche de l’album s’appuie sur certaines mécaniques spécifiques, créant une sorte de fil rouge. Est-ce une volonté pour créer une cohérence ou hasard absolu de la création ?

Quand je compose, je ne sais jamais où ça va me mener même lorsque j'ai une idée en tête donc c'est un pur hasard de création en quelque sorte.
Même si, il n'y a pas de hasard puisque, finalement, je raconte ma vie et et donc l'alternance de mes émotions douloureuses ou tristes.

8) L’aspect funèbre qui se dégage, jouant avec le violon et le clavier (et certaines parties de guitares), apporte une dimension assez poétique. Ca me renvoie vers l’art de la photo post-mortem, les deux approches cultivant ce lien particulier à la mort ou plutôt à l’aspect funèbre. Est-ce qu’il y a quelque chose derrière qui regarde vers ça (ou du moins dans une évocation de ce genre d’approches, d’art funèbres) ou il faut que j’arrête absolument les laitages ?

Il est possible que tu fasses une overdose de laitage sur ce coup la, en effet XD
Même si la musique d'Hidden in Eternity pourrait facilement accompagner un cortège funèbre, je n'y vois pas de lien avec le post mortem mais simplement avec la souffrance des vivants face à leurs pertes, tristesses etc
La douleur de devoir continuer à vivre malgré tout puisqu'il n'y a rien d'autre à faire car « on se suicide toujours trop tard » Cioran

9 ) ‘A tout jamais’ déploie une trame bien particulière, chaque titre appuyant semble-t-il quelque chose en particulier. Qu’abordent les titres et ne se glisse-t-il pas aussi une approche plus philosophique ?

Tout en ayant une histoire à elle, chaque chanson tourne autour de la même chose.
Le temps qui passe et qui nous fait disparaître.
On peut trouver des vidéos avec nos textes sur youtube.
Malheureusement, ce que j'écris est très imagé, ce sont des poèmes très sibyllins donc, il n’y a souvent que moi qui comprends ce que j'ai voulu exprimer.
De plus, des fois, le sens évolue même pour moi.
Dans « Si je devais n'en tuer qu'un... » je parle de mon père et de la responsabilité d'enfanter.
C'est vraiment un sujet douloureux au point qu'il m'arrive de m'énerver contre mes amis lorsque j'apprends qu'ils vont devenir parents.
Je ne comprend vraiment pas.
On parle de donner la vie mais moi, j'ai l'impression qu'on m'a condamné en me faisant naître.
J'ai beau vivre de belles choses, fortes, avoir fait des rencontres merveilleuses, je ne vois que l'inéluctable. Tout ça, moi y comprit, ça va mourir et, peut être, dans d'atroces souffrances.
Ça m'angoisse au quotidien de manière maladive au point qu'il y a des moments où je n'ose plus bouger ni faire quoi que ce soit.
Dans les autres chansons, en général, je pars d'une émotion d'un moment vécu, oublié, ou je pense à quelqu'un qui est mort, et je laisse la plume faire défiler les mots.
Quand une phrase me semble avoir une beauté poétique, un sens profond alors je la garde et j'essaie de les remanier jusqu'à créer une histoire qui n'a de cohérence que pour moi.
Je ne pense pas qu'il y ait vraiment une profondeur philosophique même si mes lectures dans ce domaine m'inspirent souvent des paroles.

10) Certains titres sont en allemand. Pourquoi ce choix et est-ce lié à un renvoie vers une forme d’art qui recoupe votre approche du doom death ?

Le choix de l'allemand vient tout simplement de mon esprit de contradiction qui m'oblige à utiliser toutes les langues que j'ai apprises sauf l'anglais parce que tout le monde le fait.
J'ai étudié l'allemand alors je l'utilise de temps en temps mais seulement pour les titres ou de phrases courtes car je n'étais pas bon élève XD
Ni en latin d'ailleurs.
Le français étant ma langue maternelle, si j'ai un message à faire passer, ou une émotion, il n' y a qu'à travers elle que je saurais l'exprimer au mieux et me faire comprendre.
Du moins, je l'espère.
D'ailleurs, depuis quelques années je commence à parler le béarnais, patois des Pyrénées, là où je suis né et j'ai commencé à l'utiliser sur les chansons du nouvel album.

11) Y-a-t-il une complémentarité entre les titres en français et ceux en allemand ou sont-ils juste deux facettes d’une même pièce ?

Il n' y pas de complémentarité à chercher, c'est simplement un choix esthétique dû au hasard du moment.

12) Et du coup, quelques sont vos influences, à la fois pour la musique de l’album mais aussi de manière plus personnelle, en tant que musiciens ?

Mes influences sont excessivement éclectiques.
Que ce soit en musique, danse ou art en général.
Pour A tout Jamais, j'ai été influencé par les albums de Shape Of Despair, Evoken, Ahab et toute la vague funeral doom death des 15 dernières années....
Ceci dit beaucoup d'autres styles m'intéressent, à partir du moment où il y a un aspect mélancolique.
Il n'y a pas que le métal et les musiques savantes pour exprimer la tristesse.
J'aime beaucoup les musiques traditionnelles, notamment celles du Béarn et la plupart des chansons traditionnelles de là bas donnent envie de se pendre.
D'ailleurs, j'utilise l'une d'entre elles dans une des nouvelles chansons « la pleanta dou pastou » (la complainte du berger).
Elle parle justement du temps qui passe et des bons moments passés qui ne reviendront plus.
Lorsque j'ai commencé à m'intéresser au patrimoine de ma région, j'ai été très surpris d'y découvrir autant de peine et de tristesse dans les chansons.
Il y en a une autre que j'adore et que j'aimerais travailler « Be n'èi ua gran tristessa » (prononcer: Bé ney u grann tristesso »)
Je vous conseille d'aller l'écouter.

13) Hidden in Eternity ne serait-il pas une incarnation de votre vision de la vie, sans un prisme volontairement singulier ? Ou une vision philosophique ?

Je pense avoir déjà répondu maintes fois à cette question plus haut;p
Hidden in Eternity est une incarnation d'une toute petite part, bien trop ancrée au fond de moi, d'une vision subjective de MA vie.
Ça ne concerne pas mes musiciens.

14) Et si vous faites des concerts, comment gérez-vous les aspects musicaux et est-ce que cela peut influencer sur l’attention du public ?

Quand on fait des concerts, il y a une grande partie (piano, violon et chœur) que je gère par samples en les déclenchant moi-même avec une pedale jamman.
Depuis qu'on a un violoncelliste, le groupe est devenu un peu plus « vivant » sur scène.
Car, faut bien avouer, on est très statique. Le batteur coincé derrière sa batterie, moi entre la guitare, les samples et le micro et puis le genre veut un peu ça aussi.
Mais son arrivée a tendance à accaparer l'attention des spectateurs. C'est étrange comme un instrument classique fascine dans le métal !
C'est exactement pour cette raison que j'en cherchais un ^^

15) Quelle importance à pour vous le visuel par rapport à la musique et est-il une extension à celle-ci ?

Quant au visuel, il n'est clairement pas assez élaboré et ça m'embête énormément. C'est un gros manque de moyens, de dispositifs.
Mon concept, puisque nous sommes cachés dans l'éternité serait de jouer derrière un voile et éclairées de l'arrière afin que nos ombres y soient projetées sur lui !
ou à contre jour comme sur la pochette de l'album "A Tout Jamais".
On a pu essayer une fois sur « Si je devais n'en tuer qu'un ».
L'effet était vraiment réussi mais quel bordel pour l'installer et pour le faire tomber au bon moment !
Donc, pour le moment, on se contente de jouer le moins éclairé possible car là où on a pu jouer, il y a rarement de quoi accrocher un drap… et puis, j'ai peur de perdre le public.
De toute façon, on a aucun concert prévu pour le moment donc j'ai bien des idées pour l'avenir mais comme je ne suis pas totalement décidé, je préfère ne pas le rendre officiel pour le moment donc … à suivre ^^


16 ) Que faites vous en marge du groupe ? Avez-vous un métier dans le domaine artistique ou complètement à l’écart ?

Pour ma part, je suis totalement baigné dedans.
A côté du metal, je suis danseur (lindy hop, danses traditionnelles, danses historique du XVème au XVIIIème siècle). J'anime des ateliers d'initiation aux danses d'époque.
Je suis coiffeur 'd'inspiration historique sur les fêtes médiévales.
Je suis jongleur de feu (bolas, staff et épée de feu).
Je fais de l'escrime artistique.
Je suis également comédien donc je me retrouve régulièrement sur des tournages de films ou de séries.
D'ailleurs, j'attends une réponse qui pourrait aussi impacter la carrière d'Hidden in Eternity .

En gros, je suis multi casquette !

Mes musiciens, eux, ont divers projets musicaux parallèles mais, à ma connaissance, ne sont que dans la musique...


17 ) Jouez-vous dans d’autres formations, d’autres styles musicaux ? Et existent-ils des liens entre tout ça ?

Pour le moment, je n'ai aucun autre projet musical . J'avoue que ça me démange mais, plus ça va, et plus j'ai à faire dans Hidden in Eternity. Donc, pour le moment, il n' en est pas question.
Mon batteur, étant professionnel, joue dans plusieurs autres formations, plutôt dans le hard rock.
Mon violoncelliste, pro également, à son projet à lui . Et c'est d'ailleurs pour sa musique et son ambiance que je tenais à ce qu'il joue avec moi mais c'est le seul lien véritable.
Tous les 2 sont très occupés.
Ma bassiste n'en a pas d'autres, pour le moment.


18 ) Comment est la scène sur Bordeaux et où vous situez-vous par rapport à la scène ? Des groupes à conseiller ?

En ce moment, la scène bordelaise me semble un peu moribonde.
Malgré les efforts des deux associations locales dans lesquelles j'ai travaillé quelque temps : The Insane Legons et Metal is The Law, il y a de moins en moins d'endroits pour les petits groupes. Donc, c'est devenu compliqué d'avoir une vision d'ensemble.
Dans notre style, on est clairement isolé... même dans le death ou le black metal, il me semble qu 'il n'existe plus beaucoup de groupes de metal extrême.
Ensuite, la plupart des musiciens que je connais sont dans le hard rock, le stoner ou le deathcore.
Je te conseillerais le projet de mon violoncelliste QLAY. Rien à voir avec le métal mais autant lui faire de la pub

19) Avec tout ça, je me pose une question : comment réagissent amis et famille avec ce style particulier ? Sont-ils un œil extérieur bienvenu ou est-ce assez hermétique pour eux ?

Encore une fois, pour ma famille, même pas la peine d'en parler, c'est l'incompréhension totale. Ils n'ont jamais eu l'oreille ouverte à ça.
Quant aux amis, c 'est pareil, même dans le métal, le funeral doom death, on te dira toujours que c'est bien mais personne n'en écoutera en soirée.
C'est trop aux antipodes de l'essence d'un metalleux qui veut pogoter et secouer sa crinière.
Le fameux « Foutez moi un putain de bordel ! » On en est très, mais alors, très très loin !
Il y a évidemment des fans un peu partout mais dans mon entourage, aucun !
Même mon batteur n'aime pas trop ce que je compose. C'est assez difficile à vivre.

20) Le choix d’un tempo lourd, c’est parce que trop rapide, c’est nul ou que tout va déjà bien trop vite, alors vous n’en rajoutez pas ?

En soit, la lenteur est d'abord venue du fait que je ne suis pas assez bon pour jouer trop vite trop longtemps. De plus, je trouve la lenteur plus belle, plus mélancolique.
Quant à la lourdeur, ça vient du fait que j'aime la puissance qu'elle dégage, lorsqu'on sent la vibration d'une note en soi et j'aime aussi également les sons graves, je les trouve plus reposants et plus agréable à écouter.
Ces 3 facteurs m'ont amené au tempo du funeral doom.


21) Question plus légère (tu l’as compris) : quels sont vos goûts en matière de :
- littérature (roman et thèmes) ?
- cinéma ?
- charcuterie s (oui, ça n’en rien à voir mais on parle des goûts) ?

En littérature, j'aime beaucoup les contes du monde entier !
Mais ma grosse préférence sera toujours « Les chants de Maldoror » de Lautréamont suivi de prêt par « les contes cruels » de Villiers de L'isle d'Adam et ensuite, c'est essentiellement de la littérature scientifique, philo, socio etc .
En cinéma, j'aime soit les films cultes et absurdes comme Hot Shots, les Y'aT-il ?, Wayne's World ou les films d'anticipation comme l'Armée des 12 singes. J'adore les films de Terry Gilliam.
J'aime bien arriver à la fin d'un film et avoir la possibilité d'interpréter la fin.
En matière de charcuterie, je préfère éviter car ça me file des boutons XD
Si je devais n'en choisir qu'un plat, ce serait des lasagnes ! Ça c'est une véritable tuerie ^^


22) Avez-vous des centres d’intérêts qui se recoupent avec votre musique ?

Ma musique étant une vision de ma vie, tout ce que je fais se recoupe avec elle.

23) Qu’écoutez-vous en matière de musique et êtes-vous très ouverts sur ce sujets ou bien certains styles vous sont difficilement supportables ?

En musique, je suis effectivement très éclectique. Tout style musical à son intérêt selon les artistes qu'on va écouter !
A mon sens tout est bon mais le dessus du panier, le plus accessible est toujours à jeter à la poubelle.
Si on veut découvrir quelque chose de valable, faut gratter, creuser avec les ongles si il faut. Il n’y a que comme ça, qu'on découvre des pépites.
En ce moment, metal mis à part, c'est les musiques traditionnelles qui ont ma préférence en ce moment.

24) Quels sont vos projets à venir et peut-on espérer vous voir en concert un jour ?

Mes projets à venir, j'hésite à en parler car, je ne me suis pas encore décidé donc j'ai peur de les rendre officiel trop tôt.
J'attends encore la fin de 2024 pour être sur mais d'ici 2025, il y aura certainement de gros changements.
Ce qui impactera directement, le nombre de concerts à l'année qui, pour l'instant, sont quasi nuls.

25) Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions. A toi le bonheur de la conclusion ?

Je vais te remercier infiniment d'avoir prit le temps de te pencher sur le cas d'un petit groupe aussi obscur que le mien et de m'avoir donné l'opportunité de m'exprimer et d'expliquer ma vision du monde et de ma musique.
Merci aussi à tous les lecteurs et auditeurs passionnés que j'ai rarement l'occasion de rencontrer...

Dans le funeral doom death, le bonheur est un concept abstrait, une chimère qu'on a décidé de ne plus chercher à atteindre.
Quant à la conclusion, étant caché dans l'éternité, il ne peut pas en avoir, il y aura, tôt ou tard, une suite, qu'on le veuille ou non, avec ou sans nous...
En ce qui me concerne, j'attends désespérément l'enregistrement du prochain album d'Hidden in Eternity, qui se fait beaucoup trop attendre.
Ceci dit étant dit, je laisserais cette interview en suspens avec les paroles de la chanson « Si je devais n'en tuer qu'un »...
« J'ai prié pour l'atteindre avant qu'elle ne s'éteigne, car je ne suis rien et je la sais immortelle... »

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