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Evil Drop est un duo basse batterie qui pratique un mélange des genres formé assez fraîchement dans le temps et qui a dans son sac un premier Ep mais surtout un live stream qui permit au groupe d'offrir une façon originale de le découvrir. Alors il fallait creuser un peu autour du duo et dot voici les réponses. Photo prise sur le facebook du groupe

1- Bonjour à vous deux ! Comment allez vous en ce si riante journée ? Bon, commençons dans le calme, avec un résumé de l’histoire du duo.

Hell Yeahh !!! C’est ce qui résume le mieux le groupe. On se connaît depuis quelques années et on a déjà joué ensemble. On a voulu continuer à jouer ensemble et on s’est un peu cherché fin 2019 pour savoir si on devait chercher du monde ou si le duo pourrait fonctionner ainsi et on s’est lancé début 2020, la meilleure période pour lancer un nouveau projet quoi. De là on a pu prendre le temps d’enregistrer le EP à la maison puisque niveau concert c’était mort même si on a réussi à jouer quelques fois entre les gouttes on va dire à Niort et aux alentours. Ça manque vraiment car c’est notre raison d’être le live et malheureusement nos quelques dates ont été le plus souvent dé-dé-dé-calées voire annulées.

2- Le nom que vous avez, Evil Drop, peut revêtir plusieurs sens. La question que vous voyez venir du coup :
a) quel est ce sens et a-t-il une signification spécifique, plus intimement lié au duo ?
b) ou est-ce parce que vous avez une peur panique des gouttes et du coup, pour vous, elles incarnent le mal ?

Evil Drop peut prendre en effet différents sens et aucun n’est vraiment lié à notre duo en tant que tel, ni à aucune peur aussi panique puisse-t-elle être !!! En revanche on est proche de l’idée que le mal s’apparente souvent à une goutte, à un petit quelque chose qui fait son chemin, qui suinte, et qui au fur et à mesure trace sa route même à travers la pierre la plus solide pour au final former un cours d’eau… En fait c’est rarement le mal incarné en bloc qui vient frapper à ta porte… enfin j’te l’souhaite pas… c’est plus insidieux. Et puis le fait que la goutte puisse être une larme en fait une image plutôt juste de notre vision de ce mal désincarné.

3- Ce qui est particulier et difficile avec vous, c’est de pouvoir coller une étiquette pour tenter de vous classer quelque part. Entre stoner, hardcore, punk-rock, vous évoluer dans une sphère volubile. Est-ce un choix réfléchi, du fait de la configuration instrumentale ou c’est plutôt quelque chose qui s’est fait, aussi bien par rapport à votre forme (duo) que vos aspirations ?

Y’a pas de volonté délibérée dans notre identité musicale, il s’agit plutôt du reflet de ce qu’on est, de ce qu’on prend plaisir à jouer, une expression brute. La croyance qu’on avait auparavant envers le « less is more » s’est juste parfaitement retrouvée dans cette formation.

4- Vous développer du coup un groove indéniable, puisque la forme se base sur la rythmique principalement. Mais certains titres dévoilent un autre aspect clairement musical, que l’on ne voit pas vraiment venir (ce qui est d’autant plus intéressant), dévoilant une sorte de rage ou autre.
a) Est-ce important pour vous d’offrir une variété, afin de s’éloigner de ce qui peut se faire dans le genre, à savoir un duo basse batterie ?
b) Est-ce plus dû à la construction de vos titres, ayant des structures parfois très différentes dans le même morceau (mais amené avec cohérence) ?

Comme on exprime ce qu’on est et qu’on ne calcule pas notre identité, on est un peu sur la même base pour le reste. C’est vrai que ça fait pas mal de variété entre les morceaux et au sein des morceaux. On se rend bien compte à la fin de certaines compos qu’elles n’ont pas grand-chose à voir avec ce qu’on a pu faire précédemment, mais c’est notre expression et on n’a pas envie d’aller ailleurs que là où la compo nous a amené. On mise sur notre personnalité pour donner de la cohésion à l’ensemble.

5- Le chant a aussi son importance car il est raccord avec le son que vous développez. Du coup, en faisant cette question, on va aborder ces deux pôles.
a) Le son est volontairement gras (le coté stoner). Est-ce une façon de créer une partie de l’identité de l’entité et qui permet, discrètement, de pouvoir faire plus large ?
b) Du fait de l’utilisation de la basse, le son est donc particulier. Il semble que niveau de la basse, vous ayez choisi de rester dans quelque chose d’assez proche de la base, sans trop de fioriture (si je me trompe…). Est-ce pour avoir un coté proche des racines ou bien ce serait plutôt un choix de limiter la technologie, pour un coté un peu différent de ce qui peut se faire du coup et marquer votre particularité ?
c) Voyez-vous la basse et son utilisation comme un instrument qui va au-delà du simple fait d’être une basse et qui ouvre des possibilités insoupçonnées ?
d) La voix est intéressante. Outre le timbre qui colle à la musique, le chant adopté est à la lisière des styles. Est-ce là aussi un choix ou est-ce venu naturellement ?
e) Est-ce une voix naturelle ou bien il y a un peu de technologie derrière, pour appuyer ce coté à la fois un peu gras et rocailleux ?
f) Le chant n’aurait-il pas un second rôle, au-delà d’être un simple chant ?

Le son est en effet plutôt gras et c’est simplement par goût en fait. On est des amoureux du grain donc de tout type de distorsion, de l’overdrive à la fuzz démoniaque. La basse reste une basse dans l’approche mais passer par deux amplis, un guitare et un bass élargit le spectre. Le jeu s’en ressent aussi car avec l’absence de guitare on peut plus se permettre d’essayer de monter dans le manche ou de jouer en accord ce qui prend vite trop de place si t’es avec une ou deux guitares par exemple. « Less is more » à nouveau, vu que t’as moins de monde, chacun peut prendre plus de place. Après la technologie reste sommaire mais néanmoins présente sur la basse avec un pedalboard un peu fourni par rapport à ce qu’utilise habituellement un bassiste. La voix est venue naturellement, forte, grasse et rocailleuse en effet, aucune technologie là-dedans, juste l’expression sans filtre de ce qui vient, et quand on aime le grain bah ça s’entend un peu partout en fait.

6- Du chant aux paroles, il n’y a pas de transitions dans mes questions (ouais, je suis un fou!). Quelles sont les thématiques développées dans les titres et entretiennent-elles un lien avec le nom du groupe, créant du coup un univers plus dense ou pas du tout, hasard, coïncidence et stéradent ?

Les thématiques tournent autour de sujets bien différents mais oui le mal y est souvent présent. Encore une fois quand on parle du mal, on ne parle pas forcément du malin, de son incarnation etc… Non, un mal plus quotidien, qui va du plus trivial quand t’as du mal à te lever le matin, du mal que tu peux avoir à mentir, à faire comme tout le monde, à te conformer, jusqu’à celui qui consiste à faire mal à l’autre, de pleins de manières, violentes ou pas. Donc plutôt Stéradent quoi.

7- Sur votre Ep, il semble qu’il y ait une progression entre les titres, semblant suivre une histoire ou un fil rouge. Est-ce le cas ou pas du tout, mais c’était bien essayé ?

Et ben encore une fois, y’a pas eu trop de calcul pour les morceaux. On les a simplement agencé dans un sens qui nous semblait agréable à l’écoute. Pas d’histoire, pas de fil rouge, mais c’était bien essayé… maybe next time


8- Vous avez aussi fait un choix radical avec un artwork ultra simple et très direct. Vous n’aviez pas d’idées pour celui-ci ou vous souhaitiez aller à l’essentiel, laissant la découverte de la musique en elle-même ?

On aime bien les visuels assez simples et l’idée d’un logo type compagnie pétrolière collait pas mal avec ce qu’on avait envie de dire. Ceci dit un artwork digne de ce nom n’aurait rien pour nous déplaire, juste une question de rencontre aussi parfois.

9- On va évoquer les influences derrière Evil Drop. Quelles sont elles ?

Alors bon c’est hyper large et c’est pas forcément des influences mais plutôt ce qu’on écoute ou ce qu’on a beaucoup écouté, certains se retrouvent sûrement dans ce qu’on joue, donc disons… Red Fang, Clutch, Idles, The Hives, Queens Of The Stone Age, Gun Club, Slaves, Monolord, Belly Button, Slayer, Beastie Boys, Viagra boys…

10- Vous êtes de Niort. Comment est la scène dans cette ville (au sens large : punk, metal et hardcore) ? Avez-vous des groupes ou projets que vous conseilleriez de découvrir ?

Pas grand-chose niveau punk, metal et hardcore, c’est une « petite » ville, mais y’a quand même quelques formations dont les copains de Red Dust (stoner) et Jeliza Rose (rock indé) entre autre qu’on vous conseille d’aller écouter. Et puis la chance d’avoir le Rise & fall tous les ans, fabuleux festival qui demande une bonne endurance puisqu’il dure un mois !

11- Que faites vous en marge du groupe ? Des métiers fascinants, des hobbys incroyables qui font le buzz (éplucher une noix de coco avec les dents en moins d’une minute, origami sur confettis..) ?

Niveau métiers incroyable et hobby fascinant RAS… On s’occupe surtout en allant à des concerts, en buvant de bonnes bières avec des potes, en visitant des lieux abandonnés… pas des super clients pour le prix de l’originalité quoi !

12- Comment vos proches perçoivent-ils votre projet et sont-ils un regard extérieur qui peut apporter, parce que peut-être même pas familier du tout du registre ?

Les proches ont pas vraiment de regard critique car plutôt pas familier avec notre style mais y’a une certaine reconnaissance pour l’engagement dans le projet et pour l’investissement qu’on met en live. Après on écoute toutes les personnes qui donnent leur avis et qui sont pas forcément des proches mais on joue tellement ce qu’on souhaite jouer que peut de choses peuvent bouger au final.

13- Quels sont vos goûts en matière de musique (au-delà des influences pour le groupe), cinéma et littérature et peuvent-ils se retrouver quelque part dans Evil Drop ?

Alors les influences se retrouvent partout dans notre musique… dans les thèmes, les paroles, la musique. On laisse fouiller pour pas gâcher le plaisir de découvrir mais de Dante à Brett Easton Ellis mais également, Hunter S. Thompson et HP Lovecraft, de Carpenter à Kubrick en passant par Tarantino, y’a de quoi faire.

14- Quel groupe est pour vous un grand mystère, du genre « comment ? Pourquoi ? Ça n’a pas de sens !! » et quel groupe placeriez vous au-dessus de tout (groupe ou artiste s’en dit bien-sûr!) ?

Bon on va pas être original j’imagine mais The Shaggs… Franchement… c’est quoi le truc ??? Et je pense qu’on continue à enfoncer des portes ouvertes mais David Bowie, Jimi Hendrix, Black Sabbath, Beastie Boys, Daft Punk, Red Hot Chili Peppers, Cramps, Beatles sont des artistes qui sont au-dessus pour nous car ils ont changé la donne, qui nous éduque. Se sont des artistes qui ont une expression talentueuse et globale, pas des artisans qui même s’ils sont talentueux, ne changeront pas grand-chose au final. Ca ne retire pas au plaisir d’écouter un bon artisan mais là… on est au-dessus.

15- La grande question universelle, plus importante que le sens de la vie : pensez-vous un jour que Fadades aura une reconnaissance (alors si vous ne connaissez pas… désolé.) ?

Je suis tombé une fois sur un clip de Fadades… R.I.P.

16- Quels sont les projets à venir pour Evil Drop ?

Le projet principal ça reste d’exprimer le mieux possible ce qu’on veut en se faisant plaisir. Le plus grand plaisir c’est de jouer en live… donc concrètement faire le plus de concert possible, et l’envie d’enregistrer voire de sortir un LP ayant vu le jour, on pense réaliser ça dans l’année.

17- Merci à vous d’avoir pris le temps de répondre à ces quelques petites questions simples et rapides. Je vous laisse carte blanche pour conclure !

Merci à toi ! Continuez à aller aux concerts ! Support Your Local Scene ! Support your local pub !

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