MARGOTH 5
PDF5
Derrière le nom d'un oiseau se cache un trio œuvrant dans une sphère post rock, doom et drone, naviguant dans un univers qui change un peu de ce qu'il y a habituellement de ce coté. L'album a été le vecteur idéal pour explorer, en compagnie du groupe, son monde avec ses propres codes qui se dévoile dans les réponses à quelques questions.
La photo du groupe est de Marine Duquesnoy.
1- Bonjour à vous ! Comment allez-vous ce cette belle journée (du moins autant que celle où je fais cette interview) ? Commençons sobrement : contez nous l’histoire de Bank Myna !
Bonjour ! Nous allons bien, merci !
Bank Myna démarre en 2013. A l’époque, Maud, Xavier et Camilla ont commencé à répéter et ont lancé un nouveau projet qui n’avait pas encore de nom. Ils postent une petite annonce sur internet pour chercher un bassiste et c’est Dani qui répond. Quelques verres et une répétition plus tard, on s’est vite rendu compte que l’alchimie était au RDV: bassiste ? check. Etape suivante? trouver LE guitariste. Le chemin a été un peu plus long pour le trouver mais le jeu en valait la chandelle. Avec Fabien, ça a été un coup de cœur musical et amical immédiat !
2- On va s’atteler à briser le mystère derrière le sens de Bank Myna. Parce que, déjà, si c’est le nom d’un oiseau (pourquoi pas), ça peut impliquer du symbolisme (avec l’envol, tout ça…). Donc, qu’est-ce qui se cache derrière le nom du groupe ?
Il n’y a rien de très romancé dans ce choix de nom même si nous avons tenté de bâtir une histoire plus romanesque ! Après quelques semaines de recherche de nom de groupe, nous avons fouiné dans les listes d’oiseaux migrateurs et choisi “Bank Myna” dont les sonorités nous parlaient à tous. Un oiseau, pour nous, c’était le symbole de la liberté, de la légèreté, de l’aérien, soit plusieurs notions que nous souhaitions impulser dans notre son. Migrateur pour symboliser notre déracinement aussi. Nous nous sommes tous installés à Paris pour ou après nos études. Ce nom avait donc un sens particulier pour nous.
3- Vous posez une musique à la fois simple à accueillir et complexe dans sa composition (du fait des subtilités, du contrôle des émotions, de la manière de poser le chant…). Cela vous rattache à une sphère post-rock, doom et drone. Donc question revêche des maintenant : comment définissez vous votre musique ?
Comme certainement beaucoup de groupes, ce que l’on fait, ce que l’on produit, c’est la somme ou la multiplication de nos influences et envies individuelles. C’est vraiment au carrefour de nos trois “volontés”. On a beaucoup réfléchi à la question que tu poses car pour donner envie à un.e auditeur.trice de nous écouter, il fallait avant tout réussir à nous définir et à nous décrire. On peut dire que notre son s’apparente à un post-rock sombre chanté, teinté de drone cathartique, avec des touches d’expérimentations sonores et quelques incursions doom.
4- Avez-vous une volonté de mettre en musique quelque chose qui entretient un lien avec l’évocation qu’offre le sens du nom du groupe ?
Pas forcément, même si le sens d’envol peut être présent dans notre musique, de même que l’aspect un peu mystique de cet oiseau du sous-continent indien.
5- Votre nouvel album, Volaverunt va être un peu le centre de ce qui suit. On va commencer par évoquer sa genèse : comment est-il venu à avoir son existence et s’insère-t-il en lien avec le premier album ?
L'album a eu sa genèse suite au départ du groupe de Xavier, notre premier batteur. A cette époque, on se cherchait un peu en termes de direction musicale, on explorait un terrain plus progressif, des métriques un peu moins ordinaires, on avançait en tâtonnant sans savoir où on allait arriver. Quand Xavier a dû quitter le groupe on s’est retrouvé à 3 avec un plan pour jouer sur le pont du Petit Bain au festival Post in Paris de 2019… trois mois plus tard. On n'avait pas le temps de trouver un batteur mais on avait super envie de faire ce concert. On a donc écrit et composé un set à dominante ambient/drone agrémenté d’un sampler. C'était ambitieux, surtout qu'on n’avait que des connaissances très basiques (voir nulles) en beatmaking ! On a repris quelques bribes de morceaux qu’on avait commencé à composer auparavant et on a surtout beaucoup improvisé pour aboutir à un set qui était en fait un long morceau au sein duquel s’enchaînent plusieurs thèmes. Ce n'était pas le meilleur concert qu’on ait fait, mais ça tenait la route et on s’est rendu compte qu'il y avait quelque chose à creuser.
6- Quelles sont les différences qui marquent les deux albums ?
Notre premier EP, comme c’est le cas de beaucoup de groupes, était plutôt une “collection” de morceaux écrits parfois avec quelques années d’intervalle. C’était, en quelque sorte, une “vitrine” un peu disparate. La cohérence n’était pas tout à fait au rendez-vous même si les bases de ce qu’est notre son aujourd’hui étaient déjà bien là. Ce nouvel album a pris une toute autre envergure dès le départ. Nous sommes partis d’une plage de son sur laquelle nous avons improvisé longuement. Il y a une identité plus forte aussi, sans doute. Nous avons poussé nos limites autant que possible. Nous avons voulu jouer avec les textures et les structures, déconstruire la manière “traditionnelle” ancrée en nous d’écrire de la musique depuis des années pour créer quelque chose de fluide, d’impactant. Nous sommes très fier.e.s du résultat qui nous paraît homogène, avec des titres qui se répondent les uns aux autres et s’enchaînent assez naturellement. Cet album est vraiment un tout.
7- Quelles thématiques y développez-vous et ont-elles suivi une évolution ?
Nous n’avions pas d’idée pré-établie de notre direction musicale ou thématique quand nous avons écrit l’album. Le concept de voyage introspectif s’est bâti petit à petit et sans parti pris. Nous voulions nous affranchir de toute structure, nous avions soif de liberté en quelque sorte et le résultat est vraiment le fruit de l’avancée de notre travail instinctif de composition sans arrière pensée, en toute spontanéité.
8- Volaverunt aurait pu n’être qu’un seul titre, aux multiples recoins. Pourtant, vous avez fait le choix de le découper en 5 titres. Sont-elles cinq parties explorant des facettes particulières ou est-ce pour rendre l’écoute plus simple, dans les vies numériques de notre époque ?
Un peu les deux, à vrai dire ! Ces cinq titres sont comme cinq “mouvements” d’un même long morceau basé sur une plage de son unique qui n’évolue qu’avec des effets et modulations. Chacun des mouvements nous paraissait autoportant et nous avons fait le choix de ce découpage pour permettre aux auditeurs d’écouter les passages qui leur parlent le plus. Dans l’idéal, on préconise toutefois une écoute intégrale et dans l’ordre. L’album a vraiment été conçu comme un tout cohérent, dans un esprit d’immersion. Il y a vraiment une enchaînement logique entre les morceaux.
9- Le titre fait référence à des eaux fortes de Goya. Quelles sont les affiliations à faire entre celle-ci et la musique que vous offrez sur votre album ?
Oui, en effet, VOLAVERUNT est le titre d’une gravure de Goya, de sa série “Los Caprichos”. Volaverunt signifie “elles s’envolèrent”. Sur l'œuvre, on peut observer la duchesse d’Alba accrochée à des ailes de papillons représentant sa légèreté morale. Nous y avons plutôt vu un symbole de liberté et d’échappatoire aux normes de l’époque. Cette idée d’affranchissement des codes et d’envolées nous paraissait être un parallèle intéressant avec les morceaux que nous avions écrits. Les gravures jouent également sur l’aspect ombre/lumière et les textures. Bref, le tout résonnait de manière particulière pour nous. Le titre de cette gravure s’est imposé assez naturellement comme titre de l’album.
10- Bon, on arrive à une question à tiroir, qui n’était pas prévue dans mon esprit à la base. Les paroles sont assez simples dans les textes (mais amenant des codes proches de la poésie).
a) Quels sont les thématiques que les titres développent ?
b) Les paroles sont assez succinctes, tout en posant quelque chose de plus vaste (ça me fait penser un peu aux haïkus qui en 3 phrases posent un concept poétique) . Quelle est la difficulté de cet exercice ?
c) Est-ce un hasard le fait que la répétition rappelle le coté drone ou est-ce qu’il y a quelque chose de plus symbolique derrière ?
Nous avons essayé de présenter un voyage au sein de l’inconscient. Les paroles ont été écrites comme des pensées qui virevoltent dans l’esprit. Elles sont plutôt simples, parfois insensées, parfois poétiques. Elles sont aussi parfois répétitives. C’est l’esprit qui parfois s’embrume et s’exalte, qui part dans tous les sens. Nous avions vraiment en tête le côté immersif de notre musique et les paroles devaient y participer autant que les sons.
d) Aurora est accompagné des mots Vi ska sova (nous allons dormir en suédois (du moins, c’est ce que j’ai trouvé)). Ce titre est au milieu de l’album. Du coup fait il lien avec un développement temporel dans l’album ou a-t-il une toute autre symbolique ?
Aurora (Vi ska sova) est vraiment le moment où l’auditeur est censé basculer du côté obscur, dans l’autre monde, celui de l’inconscient, des idées, des rêves plus ou moins cauchemardesques. D’ailleurs, il y a une oxymore voulue dans le titre avec l’”aurore” qui est le moment où la vie et la lumière refont surface et “vi ska sova”. Nous vous laissons le soin de l’interpréter comme vous le souhaitez !
e) Vous utilisez aussi de l’espagnol, en plus de l’anglais. Notamment sur le titre ouvrant l’album. Quelle est la place de ce choix linguistique et est-il un moyen d’ouvrir d’autres champs, au-delà de la musique ?
Il y a une prédominance de l’anglais dans la musique rock. Nous vivons à Paris et Daniel est espagnol, il nous paraissait important que l’album reflète aussi qui nous sommes. L’incursion en suédois vient de Maud qui a vécu quelques temps en Suède et apprécie particulièrement cette langue. Dans le futur, il est probable que certaines paroles soient dans d’autres langues que l’anglais. Les sonorités différentes peuvent également amener un peu plus de diversité dans les compositions, d’autres couleurs, d’autres modes de pensées, aussi.
11- Derrière tout ça, n’y aurait-il pas un concept plus poussé, jouant avec des codes de retenues et à cheval entre musique et poésie ?
Nous n’avons pas cette prétention !
12- J’aimerais aborder un peu l’artwork. Car celui-ci est intéressant. Ma première question est qui est derrière celui-ci ?
Nous avons rencontré Louis-Alexandre Beauregard derrière les fûts de Big / Brave en 2018 lorsque nous avons ouvert pour eux à (feu) l’Espace B à Paris. Nous avons par la suite appris qu’il était graphiste et avons été époustouflés par ses compositions. Nous avons assez naturellement pensé à lui pour cette pochette d’album. Avec le recul, c’était un excellent choix !
13- Il offre quelque chose d’assez épuré et évoque justement un coté eau forte. Mais il me semble qu’il y a aussi quelque chose de plus symbolique, entre les roches (ou éclats de pierres), très reconnaissables et le reste, très graphique.
a) Existe-t-il une signification derrière celui-ci ?
b) Quel lien fait-il avec les titres ?
c) D’ailleurs, un artwork est lié à Aurora (qui symbolise un levé de soleil). Une question simple : pourquoi et quel est alors l’importance à la fois de l’illustration et celle du titre ?
Nous ne sommes pas les auteurs de cet artwork, donc ta première question s’adresserait plutôt à Louis-Alexandre Beauregard. Quand nous avons fait appel à lui, nous avons préféré lui laisser carte blanche pour réaliser cette pochette d’album. Les lignes directrices étaient simples : nous souhaitions un visuel monochrome pour faire écho au drone de fond qui parcourt l’album de A à Z et nous souhaitions un symbolique rappelant l’univers un brin mystique et surréaliste de l’album. Louis-Alexandre disposait des morceaux issus de nos sessions d’enregistrement pour s’en faire une idée précise et il a produit cet artwork qui prolonge visuellement notre univers sonore de manière très cohérente. Nous sommes vraiment fan de ce qu’il a fait, ça colle parfaitement avec nos sons !
14- Vous avez aussi recourt à des sonorités inhabituelles, en plus de placements musicaux différents ou des instruments comme le violon, ce qui semble offrir une altération du temps, en lien avec les mécaniques qui habitent l’album. Est-ce par que le temps lui-même (que l’on retrouve à travers les titres) s’avère être un autre instrument que vous intégrez à Bank Myna (du fait du style?) ?
Nous ne sommes pas sûrs de bien comprendre ce que tu veux dire par là mais oui nous avons eu à cœur de laisser les structures musicales, et donc quelque part le temps, s’étirer dans la composition de VOLAVERUNT. Nous voulions nous donner le temps pour développer chaque ambiance, chaque atmosphère, sans limite. Le temps est peut être aussi un thème sous-jacent de l’album, à bien y réfléchir. Les cloches de carillons qui ponctuent les morceaux en sont une des manifestations.
15- Ca peut paraître simple mais la cohérence est clairement essentielle dans votre album. Est-elle facile à entretenir ?
Effectivement, ce n’est pas simple. Il nous semble même que c’est une des choses les plus difficiles et les plus intéressantes à obtenir en fait ! Pour cet album, le fil directeur est ce son de clavier qui relie les cinq mouvements. Les morceaux sont également tous sur la même tonalité. C’était d’ailleurs un défi intéressant que de proposer des ambiances différentes avec ces deux constantes.
16- Il y a aussi des aspects qui vont faire le lien avec les eaux fortes (clair/obscur), offrant des aspects plus sombres à votre musique, mais toujours en finesse, avec un calcul pour chaque élément (et qui me renvoie aussi à Etna ou Tenebrisme, dans son approche et le lien à un courant artistique). Est-ce une volonté prévu de pouvoir évoquer et faire le lien avec les œuvres de Goya servant de support ou est-ce venu pendant l’écriture de l’album et vous ouvrant des voies sur lesquelles vous n’osiez pas vous aventurer ?
Comme nous l’avons évoqué plus haut, il n’y a pas eu de concept particulièrement réfléchi à l’origine de VOLAVERUNT, la résonance avec certaines gravures de Goya nous est apparue au cours du processus, elle nous a presque frappé par coïncidence.
17- On va un peu s’intéresser à toi Maud, notamment avec ton chant. Ma première question va être depuis quand pratiques-tu le chant ?
Maud : Cela fait une quinzaine d’années que je chante en public mais le chant a toujours fait partie intégrante de ma vie. J’ai retrouvé des vidéos de moi toute petite avec un micro à la main et un clavier jouet sur les genoux. Sans avoir une famille particulièrement musicienne (même si mélomane !), je me souviens que ma grand-mère chantait très souvent quand j’étais petite et j’imagine que cela a dû me marquer.
18- Comment vois-tu ton chant par rapport à ce que représente Bank Myna et son univers ?
Le chant fait partie intégrante de la musique. C’est en quelque sorte son prolongement. Nous le concevons comme un instrument parmi les autres et c’est un élément que nous avons toujours souhaité positionner ainsi. Cela explique par exemple qu’il ne soit pas particulièrement mis en avant contrairement à d’autres types de productions.
19- Je pense que ce n’est pas le plus simple de poser un chant toujours en finesse et en subtilité, tout en offrant une justesse de ton. Comment t’appropries-tu du coup les titres et gères-tu cet aspect ?
A vrai dire, il n’y a rien de particulier à gérer. Nous composons uniquement en improvisant de longs moments. Le chant fait partie de ces improvisations et il se place finalement assez naturellement au sein de l’instrumentation. On ne cherche pas à forcer les choses, il faut que cela soit fluide !
20- Est-ce toi Maud qui est derrière les paroles et comment conçois-tu l’approche des celles-ci par rapport au contexte global (promis, j’arrête avec les questions qui font mal à la tête) ?
Maud : Daniel et moi sommes derrière les paroles. Pour ma part, j’écris de façon très instinctive, un peu comme notre musique. Sur cet album, on a voulu plonger l’auditeur dans les méandres de son propre esprit. Les paroles reflètent sans doute cela. Elles sont comme des pensées qui arrivent par vagues, parfois décousues, parfois intenses, parfois répétitives.
21- J’aime bien m’intéresser un peu à l’aspect humain derrière les groupes. Donc, on va attaquer un peu plus de légèreté sur cette fin qui se rapproche. Que faites-vous à coté du groupe ?
Maud : je développe des projets d’énergies renouvelables. Je me sens très concernée par les problématiques de transition énergétique et écologique et ce travail correspond bien à mes valeurs en général. Au delà de la musique, je consacre quelques heures par mois aux arts visuels (photo / dessin), vraiment de manière sporadique, mais cela me nourrit beaucoup !
Fabien: bien d’autres choses allant du boulot quotidien à la musique sous d’autres formes encore.
Dani: J’ai un boulot-bureau qui me prend pas mal de temps du coup une grosse partie de mon temps libre est consacré au groupe mais j’ai la chance de pouvoir développer dans ce cadre des formes artistiques qui m'intéressent en plus de la musique (des visuels ou par exemple le clip de los ojos de un cielo sin luz).
22- Quels sont vos goûts en matière littéraire et cinématographique ? Existe-t-il une passerelle avec votre musique ?
Ce serait malheureusement beaucoup trop long d’en faire état ici et tout peut nous influencer et à tout niveau bien sûr oui.
23- Vu l’artwork, le nom de l’album… quelles formes d’arts appréciez-vous et est-ce le même ressenti pour vous face à des œuvres que vous souhaitez offrir à travers la musique ?
Nous apprécions d’autres formes d’art (cinéma, bouquins) mais avant tout et surtout la musique ! Cela étant, ce qu’on attend, à travers l’art, c’est une forme de transcendance, de dépassement de soi. ça peut arriver avec un bouquin, une peinture, une photo, un album. Ça doit te prendre aux tripes, te transporter, te téléporter dans une autre dimension, peu importe le type d’art. Donc oui, c’est sans doute ce ressenti là que l’on recherche finalement.
24- Je pense que vous êtes ouverts à d’autres univers musicaux. Quels sont-ils et auriez-vous des recommandations ?
Écoutez Wugazi, vous entendrez le Wu-tang et Fugazi !!
Sinon, on est très fier d’appartenir à la scène post-rock/post-metal parisienne dont voici quelques lumières qu’on apprécie particulièrement : Nordkapp (dans lequel joue Constantin, notre batteur), Frise Lumière (projet minimaliste un homme/une basse, d’un très bon ami à nous), Echo says echo (nos colocs de studio de répétition que nous avons invité à l’Olympic Café pour notre release party), Drone à clochettes (plus expé/drone), SaaR (excellent dernier album “Gods”), When Waves Collide, Carmen Sea, … C’est un milieu vraiment solidaire et bienveillant avec de très chouettes artistes et auditeurs !
25- Comment percevez-vous Bank Myna au sein de la scène, d’abord proche de vous, puis de façon plus large, au sein de scènes plus extrêmes peut-être, du faits de liens existants au sein de votre musique ?
Il nous semble qu’on est à cheval entre plusieurs univers. Certains pourraient être attirés par la lourdeur de certains de nos passages qui rappellent le doom ou même le drone de SUNN O))), d’autres pourraient être attirés par la luminosité apportée par le chant, enfin d’autres par les atmosphères vaporeuses d’autres passages. Il y a certainement un lien avec la scène metal en tout cas, même si, en toute honnêteté, aucun d’entre nous n’a jamais vraiment plongé dans ce style musical… du moins pas encore !
26- Avez-vous, au-delà de Bank Myna, d’autres centres d’intérêt ou des hobbys (aussi divers et variés que la collecte de confettis au sol, l’étude de l’œuvre cinématographique de Zhang Shankun, le dessin sur des gens, l’étude de la géologie…) ?
Fabien: Pas de particulièrement notable de mon côté non.
Maud : je suis assez fan de photographie (que je pratique à mes heures perdues), en particulier des portraits. Dernièrement, j’ai été très marquée par la photographie brute et contrastée de Daidō Moriyama. Je suis également très intéressée par les arts visuels en général. En ce moment, je suis obnubilée par la technique de la linogravure. J’ai d’ailleurs réalisé à la main certaines pièces du merch de Bank Myna !
Dani: Ils sont tellement divers et éphémères que ne saurais pas par ou commencer ou si le temps d'écrire cela ils seront d’actualité! (rire). En tout cas, tout ce qui me permet de créer ou d'apprendre des nouvelles choses, a un fort potentiel à m'intéresser et devenir un hobby pour un temps limité.
27- Est-il facile pour vous de mettre en scène votre musique et si oui, dans quel type de contexte ?
Si tu fais référence à notre installation sur scène, elle est effectivement complexe en premier lieu parce que nous avons beaucoup trop d’instruments ! Mais impossible de ne pas tout prendre, chacun a son rôle à jouer même si c’est parfois très ponctuel au sein du set. Le meilleur contexte est celui dans lequel on réussit à être en phase à la fois entre nous et avec le public. Ca passe notamment par le plan de scène en arc de cercle qui permet une meilleure osmose entre nous mais aussi par le fait qu’on ne ponctue pas le set de silences. On voulait vraiment créer une expérience immersive. Pour le vérifier, le mieux est de venir nous voir jouer !
28- Quels sont vos projets à venir ?
Nous avons plusieurs choses en vue qui sont plus ou moins sur le feu oui. D'abord, nous allons continuer d’assurer les concerts que nous avons bookés pour présenter le versant live de VOLAVERUNT avec notre nouveau batteur Constantin. Ensuite, nous allons sûrement enregistrer une captation live d’un morceau de l’album au printemps.
29- Merci à vous de votre patience et de vos réponses. Je vous laisse conclure l’interview comme vous le souhaitez.
Merci à toutes et tous pour vos écoutes et pour les retours de tous types, que l’on peut recevoir régulièrement sur l’album. Notre ambition pour les mois à venir, est maintenant de nous produire autant que possible pour faire vivre cet album en version réarrangée avec batterie (et batteur formidable derrière les fûts !). Ecrivez-nous si vous souhaitez nous faire jouer par chez vous !