MARGOTH 5
PDF5
2019 For the sin
6 titres
Durée: 18'20''
Crescendo dans la violence...
Le Slam/Beatdown, un genre qui s'est étendu au fil des ans comme une nuée de sauterelles dévastatrices ! Sur ce genre musical, je suis assez pointilleux au niveau goût mais il y a ce groupe qui a su éveiller mes tympans et les faire jouir comme des pucelles en chaleur avides de leur première fois. Quand je dis ce groupe, c'est "CE" groupe qui nous vient tout droit des terres marseillaises, une confrérie formée de 5 gars qui te feront comprendre la signification du mot "violence" : For The Sin. J'ai décidé de mettre à l'honneur ces mecs car ils ont su exploiter un potentiel musical si colossal que ce dernier fait honneur au genre du Slam/Beatdown, et ceci avec leur EP durement travaillé en 1 mois et demi par chacun des membres : "Sweet Suffering".
Que dire de cet EP ? Hormis que ce soit une pépite, il regorge d'influences musicales diverses et variées, allant du Hardcore New Yorkais en passant le Brutal Death Metal avec une pointe Grindcore bien dosée.
L'intro est une bonne présentation accompagnée par une atmosphère oppressante,lourde et glaciale qui rappelle le jeu video Outlast avant de hurler leur nom de scène.
Viens ensuite le morceau "Infinite", pas de quartier pour vous ! Fabien balance de cruels riffs de guitare lourds d'une violence si impartiale qu'elle me rappelle celle des riffs de Napalm Death ! Le growl aïgu de de Loud fait bien comprendre que votre pignon prendra cher si vous foncez dans une mêlée provoquée par le morceau, le message passe crème comme dans du beurre, son chant est parfait et d'une force de détermination égale à celle d'un spartiate hurlant son cri de guerre.
"Run", le mot est juste, cours pour sauver ta putain de misérable vie, For The Sin ne t'en fera pas cadeau car tu es son jouet, son soldat de plomb. Le tempo lent et lourd fait honneur au genre du Slam/Beatdown puis tout d'un coup, Joris vous montre sa vraie personnalité comme il l'a fait sur "Infinite" : adepte de Serial Drummer, c'est un véritable rouleau compresseur, il martèle ses toms sur un tempo rappelant fortement death metal rappelant la brutalité sans nom de Deicide ! L'appui du tempo lent et pesant des riffs de Fabien sont escortés par la pression des à-coups de basse de Nico, ce dernier aimant alourdir atmosphère et gravité terrestre, vous resterez collé les ratiches au sol avec un tel assaut.
Le début du morceau "Pain" me plaît bien : big up aux riffs de guitares qui s'ensuivent ensuite du tempo habituel lourd et lent ! C'est alors que le rythme alterne entre lenteur et rapidité, c'est un peu ça aussi je pense la touche qui fait qu'on reconnaît du Slam/Beatdown : bien dosé sans trop être exagéré, c'est une réussite et For The Sin n'a pas manqué son coup !
Pour "Death Rains", les premiers riffs de guitare me rappellent vaguement ceux de Obituary ! Involontaire ou pas, l'effet vous comblera car ensuite, c'est Joris qui reprend les rênes de la danse mortelle qui vous attend, sa batterie semble se transformer en une mitrailleuse gautling et voilà qu'il sème chaos et destruction en compagnie des riffs de guitare de Fabien sous le commandement du chant "growl-ment" conquérant de Loud ! Gros, j'ai dit GROS coup de coeur sur ce morceau qui mérite pour moi la note maximale !
Les bonnes choses ont une fin, mais cet EP se conclue avec une putain de bonne folle fiesta en featuring avec pleiiiiiiiiins de gens, dont ce cher Eris ! Ce morceau résume bien l'esprit convivial et festif du Slam/Beatdown... dans la violence bien sûr ! Les invités se passent le relais ne montrant chacun ce qu'ils ont dans le coffre, c'est une avalanche de growls qui s'abattra sur vous ! Le tout bien entendu saupoudré dans la sauce habituelle de For The Sin : la "violence".
Sur cette analyse personnelle, je vous recommande fortement d'aller écouter et soutenir ces 5 marseillais, je ne peux pas mieux dire ni mieux vous résumer le potentiel qu'ils possèdent ! Tout est dans cet EP, cela dit je m'intéresserais davantage à eux dans une éventuelle interview qui viendra en temps et en heure ! Big Up à eux et encore bravo les gars, vous avez su défendre votre bifteck et encrer vos plates-bandes !
Thorri