top of page
DSC_1002.JPG

Blasting All Rotten Fuckers

22 octobre 2022 à 09:07:53

Ignorance chaos suicide

1993

Thrash / crossover

15 titres. Durée: 27'21''

B.A.R.F. est un groupe québécois formé en 1986 (ça date du coup), toujours actif ('région sauvage' est leur dernier album sorti cette année) et que j'ai découvert par un heureux hasard à l'armée en visitant un O'CD, attend mon train pour ma perm. C'est ainsi que j'ai découvert le groupe par cet album. Et en même temps, un contact direct avec un groupe du Québec.
Et quand je l'ai écouté, je ne m'attendais pas à ça, loin de là. Au-delà du charme direct qui vient de l'accent du chanteur, il y a ce côté sauvage et débridé qui saute aux oreilles. Une vraie claque! L'album offre des titres concis, ne dépassant pas les 3 minutes (le plus long 'Empty' totalise 2'49'', le plus court, 'wo wo tabarnak' 0'51''), avec cette ligne flou entre thrash, crossover et hardcore, livrant des titres fous à travers des riffs prenant pied dans le thrash (et parfois avec des relents death) mais surtout des parties batterie complètement hallucinantes, débridées, partout en tous sens.
Les titres développent un certain humour, avec un aspect très sérieux et sombre sous-jacent. Le chant oscille, selon les titres, entre français et anglais, permettant de pouvoir comprendre certains titres (11 titres en français sur 15) instantanément, même si certains font appel à des expressions québécoises. L'impact n'en est pas moins super efficace, faisant mouche instantanément, même près de 30 après.
Comme je le disais, il y a une folie qui baigne l'album, un état d'esprit libre, avec un regard acerbe sur une approche sociale / sociétale.
Et si je parle ici de cet album, c'est un album qui a un son particulier, l'un des premier écouté où la basse est mise en avant (et vous savez donc pourquoi j'apprécie entendre la basse). Qui plus est quand, dans cet album, celle-ci offre une certaine volubilité.
L'album offre des titres rapides, intense et pourtant le groupe a trouvé le temps d'y foutre des breaks retors ici et là, pour bien nous niquer les cervicales. Il y a une puissance omniprésente, qui ne cesse pas de bout en bout, même lorsque le groupe ralentit un peu le tempo (pour mieux te niquer après). Mais cet album porte aussi des éléments qui sont nettement plus répandus en 2022 qu'à son époque, comme dans 'Magieoubenglé', qui amène une ambiance très particulière pour le contexte de l'époque.
Le son de l'album est particulier (il y a le contexte de la date, 1993) mais il n'en a pas moins ce son un peu grumeleux, avec la basse qui est très présente et qui va amplifier le côté fou furieux de l'album. C'est aussi une atmosphère particulière qui s'en dégage, quelque chose qui tient peut-être plus d'un aspect émotionnel lié à l'album lui-même. Mais qui reste pour moi un des albums qui trône fièrement dans ma collection et que j'ai toujours plaisir à écouter.

bottom of page