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Osculum Infame

21 novembre 2020 à 13:59:27

Dor nu fauglith

2020 (réédition de l'album de 1997) Impure Wedding Productions

Black metal

9 titres Durée 58’21’’

Osculum Infame est un groupe français formé en 1993, à la carrière découpée, dont ceci est le premier album, datant de 1997 et réédité par un label tout aussi français, Impure Wedding Productions, faisant actuellement dans la réédition sur tous supports (cd, cassette…) dont on causera un jour un peu plus. Jamais entendu parlé de ce groupe, que je découvre ici, certainement en même temps que vous ( enfin presque, puisque je l’ai écouté…)

Donc quoi qu’est-ce donc que ce Osculum Infame ? C’est donc un groupe œuvrant dans un black metal, dont ceci est le premier album, datant de 1997, après 3 démos et un split démo (ha, le bon vieux temps des démos…). On retrouve un black metal, assez incisif, qui puise totalement sa nature de la période d’alors. Quelque part entre un black assez dur et un autre plutôt atmosphérique, l’album s’ouvre sur une courte intro (moins d’une minute), mettant en place rapidement un contexte dépeignant un peu ce qui sera la trame à suivre.
Puis s’enchaînent les titres, pouvant être longs (plus de 10 minutes) mais qui, très étonnement, ne paraissent pas longs du tout. Le groupe propose des atmosphères à la fois sombres, mélancoliques et pourtant très esthétiques, sur un fond de vampirisme et de sorcellerie (en gros, on ne va pas tout éplucher), rappelant la hype d’alors autour de ces thématiques.
Le groupe prend clairement le temps de poser tout ça, à un rythme tranquille mais qui offre un coté onirique et immersif indéniable, offrant ainsi des passages très riches et très prenant, collant franchement à ce que le groupe veut détailler. Il offre des passages parfois nettement plus brutaux, permettant de structurer les morceaux avec des architectures assez complexes, il faut bien le reconnaître. Mais toujours avec cette idée de maintenir cette atmosphère particulière. Il utilise des samples divers (pluie, cloches d’église assez sinistres…) en appuie et n’ayant pas un rôle de remplissage. Et on se retrouve pris dans l’album, dont certains titres sont de vraies pépites ( honnêtement, ‘The nine ghosts of the ring of power’ est un monument, alternant passages lents et subtiles, avec d’autres plus soutenu, mais toujours avec cette atmosphère que le groupe développe).
C’est un black qui fait forcément la part belle à un clavier, offrant des moments très symphoniques et des éléments orchestraux appuyant généralement les phases qui défouraillent sévèrement, par un contraste bien vu, la douceur de ces mélodies de clavier opposé à un black qui devient alors plus viscéral, plus primitif (et qui renvoie mine de rien au concept).
Si les titres pètent les 5 minutes au minimum, deux d’entre eux sortent du lot, avec un coté plus concis, où la virulence est plus la règle de base, en prenant un coté assez abrasif, appuyant une sauvagerie assez directe mais qui fait toujours le lien avec le reste. Ca défonce alors sans vergogne, ces titres n’ayant pas vraiment besoin du coté symphonique ou atmosphérique, bien que celui-ci ne soit pas très loin.
La voix est très caractéristique et on la lie justement à la période où l’album est sorti. Elle est très criarde (mais pas casse oreille) mais vu la vision qu’à le groupe et son concept, une autre tonalité de voix n’aurait certainement pas fonctionné.
L’album est ancré dans la période d’alors mais ça fonctionne franchement (est-ce une certaine nostalgie des années plus jeunes?). La qualité du son est aussi indéniable, bien propre.
C’est très cool qu’un label réédite des albums de groupes, les ressortant des limbes, surtout avec des albums de cet acabit, très accrocheurs, avec des qualités indéniables. Ce label va sûrement repasser ici, avec d’autres rééditions (et allez jeter un œil sur celui-ci).

© Margoth PDF

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