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Decision to hate ‘Anti-human art’ 2018 Tumip Music

18 titres

Durée : 55’42’’

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Decision to hate est un groupe allemand formé en 2001, ayant fait un petit break entre 2014 et 2017 avant de revenir en forme. En forme de quoi devez-vous penser (vous avez vu cette interaction !) ? Ben toujours sous la forme d’un quatuor qui est un peu énervé, nous abreuvant d’un death/black mélodique, mais qui n’empêche pas des passages plus proches d’une sévère rouste.

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S’ouvrant sur une piste de piano que n’aurait peut-être pas renier Richard Cleyderman (mais en mieux je pense), on comprend vite que ce disque renferme un concept, ayant 9 pistes servant de transition de cycles (et je ne parle pas de vélo, ici ce n’est pas un webzine sur le cyclisme, voyons… Tsss… On s’égare aujourd’hui…).

Entre chacune des pistes évoquant donc un cycle, des titres plus habituels servant à explorer le thème (dont certains se rapproche de pêchés capitaux) qui offre une variété dans le style, en gardant toujours un coté dérangeant et malsain.

Oui, il y a un coté mélodique indéniable mais cela n’enlève rien au fait que le groupe ne fait pas dans la tendresse et offre des passages assez intenses, où une bastonnade en règle semble la norme.

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Chaque titre qui suit le nom d’un cycle est différent des autres, offrant ainsi un large panel dans le registre qu’explore le groupe, privilégiant quand même de façon régulière une certaine brutalité bienvenue, en alternant des passages plus lents, assez lourds, parfois martiales à d’autres pied au plancher, mêlant deux formes de brutalité dans lesquelles une certaines idée de la mélodie s’invite, de façon brève, mais faisant mouche avec le reste et en offrant une cohérence. Des titres vont plus être dans un e veine bien brutale, d’autres plus pondérés, mais en gardant ce coté malsain et l’aspect globale qui garde sa cohérence sur l’ensemble des titres. Les titres offrant une durée marquée (généralement plus de 5 minutes) offre la possibilité au groupe de pouvoir développer chaque titre, et du coup, le concept lié à celui-ci, se recoupant dans le concept général de l’album.

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Le chant, lui est très particulier, du fait de la tonalité de la voix. Un timbre un peu éraillé et rocailleux (sans glaires), vraiment malsain, à la rencontre des chants black et death, offrant une identité en plus aux titres et une caractéristique du groupe.

Le son participe à ce coté malsain, avec un son un peu sale, grumeleux, offrant une efficacité encore plus marquée. On reste en face d’un mur qui est là pour arrêter plus ou moins n’importe quoi qui s’élance à fond en un assaut perdu d’avance.

On a affaire à un groupe qui sait ce qu’il fait, de manière efficace, avec une approche pas dégueulasse avec ce concept qui change un peu la forme habituelle. Ecoutez donc !

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