Accrochez vous à votre slip/caleçon/culotte/string (choisissez selon le cas), ça va être un peu étrange ce qui suit : Primal Gore est un one man band d’Athens (aux USA, d'où la modification de cette chronique), formé en 2018, avec ce premier Ep et qui semble avoir arrêté ensuite entre la sortie de cet Ep (semble-t-il sur sa structure liée au projet) et maintenant. Voilà. Ca va, pas trop compliqué ?

Et ceci est bien dommage, le bougre nous proposant un death lorgnant vers le brutal death sorti de derrière les fagots, de celui que l’on attendait pas du tout.

En 5 titres, le type va te plier, sans la moindre concession, alternant des passages bien bourrins à d’autres nettement plus lourd, offrant des breaks brutaux (et douloureux pour ta nuque). Car même si ça ne révolutionne pas le genre, Primal Gore fait son petit effet et ne laissera pas indifférent, t’embarquant de gré ou de force avec lui dans un carnage aux petits oignons.
Les titres passent rapidement, ne faisant pas trop dans la dentelle et laissant le monsieur exprimer une colère, sûrement justifiée. Les morceaux, même si assez condensés, offrent clairement de la matière, te faisant occulter le concept d temps qui passe.
Il y a une certaine dose de barbarie souterraine, renforcée par un chant death rugueux, avec un petit coté gore dans les glaires.
Pas de temps morts (tiens, c’est marrant pour du death…), le gars va à l’essentiel, sans la moindre honte et avec une efficacité très nette.
Le gars nous clôture son Ep avec une reprise de Jungle Rot (‘Gore Bag’) de toute beauté et d’une grande satisfaction.

Vraiment dommage que le projet ait disparu du circuit, car il y a là un énorme potentiel qui ne sera peut-être jamais exploiter…