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Uncrowned

Uncrowned

Cold Dark Matter Records, Duality records (CD), Youth Autority Records (Cassette)

9 août 2021 à 13:42:24

Dématérialisé

2021

5 titres. Durée: 10'37''

Une petite vidéo:

Uncrowned est un duo nantais formé en 2017 dont voici le premier Ep. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les deux gaillards ne font pas dans la finesse ni la facilité. Et qui demandera quelques écoutes: la première pour la claque, les autres pour savourez la musique en elle-même.
Evoluant dans un mélange de styles fripons comme le sludge et le powerviolence, ce premier jet ne laisse pas vraiment indemne. Car les deux dominantes du duo sont très clairement les opposés nommés sludge et powerviolence. Et en 5 titres, quel que soit l'avis de tes potes, à la fin vous serez tous d'accord: ce n'est pas pour les faibles.
On se retrouve fasse à des titres globalement concis et intense. Mais l'intensité ne vient pas du fait d'une exagération du coté powerviolence. Car le duo travaille sur deux plans, offrant des moments ultra lourds, poisseux qui viennent en contrepoint de parties totalement débridées, où la brutalité change de forme. Oui, je dis bien brutalité car il n'est pas possible de dire que c'est posé, avec des passages genre atmosphériques. Non. On a du lourd, du massif et de l'intense. Et fait de façon foutrement intelligente.
Car le duo joue avec les structures des styles, qu'il mêle, offrant des plans assez fous et leur permettant de pouvoir évoluer dans une sphère qui leur appartient. Et ce travail sur les structures nous donne des moments où des rythmes martiaux peuvent côtoyer des blast, instillant un concept d'urgence lourde (car lorsque les deux styles se télescopent dans une même ligne, c'est exactement ça, en plus de prendre une sacrée baffe).
Les morceaux sont globalement courts (on ne parle pas de l'outro ici, qui est à part), unissant clairement le meilleurs des deux genres. On se retrouve avec des rythmes pachydermiques ou martiaux, sur lesquels un riff entêtant (ou alors très rapide et agressif) vient mettre encore plus de violence. Et passer d'une phase lancinante, presque hypnotique, en quelques mesures, à un marasme où les deux styles forniquent, c'est assez jouissif ('burning home')!
L'outro est à part. C'est plus une piste synthétique, balançant quelque chose de plus atmosphérique (spatial même) mais qui semble être plus une transition vers autre chose.
Le chant est excellent, oscillant sur la base des deux styles, alternant chant assez guttural mais qui garde un coté scandé, parfois plus intense. Et il y a un travail sur le chant qui revêt plusieurs formes mais gardant la cohérence liée au style.
Le son est excellent. On a un son qui appuie sur le coté grave et gras, avec une basse bien présente qui apporte du percutant (dans le cas où il en aurait manqué). C'est massif mais très carré.
Un premier Ep sur lequel je ne peux que vous conseiller de vous y pencher, parce que ça défonce sévère dans le genre.

© Margoth PDF

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