Grunk est un trio britannique festif venant de la ville de Rugby et proposant un grind mâtiné de crust, dont la particularité vient du chant (auquel je consacrerai soit un ouvrage de 500 pages, soit quelques mots plus loin), avec un coté sombre.

McGoohan ouvre le disque et balance directement la sauce: point de doute, c'est du grind auquel du crust s'ajoute, dévoilant une sorte de précipité énervé, avec des titres relativement concis mais des choses à dire. Ca avoine sévère, bien qu'il y a clairement un coté carré de chez carré, avec un intérêt marqué pour les rythmiques denses. On a ainsi un groupe qui reprend l'esprit du punk, au travers de ce disque.
Le grind du trio évolue dans ce créneau grind crust, amenant des rythmiques très variées, parfois plus marqués par un coté punk. Ici on est pas vraiment dans l'urgence mais plus le constat amer.
Le jeu des rythmiques est clairement intéressant, s'éloignant des habitudes du style, offrant un autre angle de vue, qui n'enlève néanmoins pas le coté brut qui est bien présent. C'est soutenu, sans le moindre doute. Le groupe ne vous réserve pas une ballade au détour d'un titre, rassurez-vous! Certains titres sont vraiment un tabassage en règle, à l'image du court mais intense 'The glimmer'.

Le chant est clair, avec un coté punk très marqué, offrant le plaisir de la compréhension mais le chanteur sait aussi partir sur du chant saturé bien vénère, apportant du contraste, lié au moment du morceau. Il y a une adaptabilité du chanteur et son approche est très inhabituelle mais colle complètement à cet esprit punk qui suinte de chaque note.

Le son est très bon, sans fioriture, allant à l'essentiel, avec une basse qui est bien mise en évidence.

Grunk délivre un album que les amateurs de grind doivent absolument découvrir / posséder / écouter.