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Through life 'till death

Spitgod

Gruesome records

25 août 2024 à 07:40:19

Dématérialisé

2024

6 titres pour 19'44''

Une petite vidéo:

Spitgod est un duo portugais (Telmo: chant, guitare, basse et Beatriz: batterie) qui livre son premier Ep dans une veine blackened crust, fortement teinté de death.

Une intro ouvre celui-ci, posant une ambiance délétère, bien ancré dans l'idée du black avant de démarré sur le premier vrai titre, l'expéditif 'March of the dead' et ses 2'20''. Et là, le duo pose les bases de ce qui va nous accompagner sur le reste de l'Ep. Une base crust matinée de black, le tout soupoudré de death. D'une manière plus détaillé, le crust que livre la fratrie joue sur les tempos, pouvant être assez lourds pour le genre et axe deux stades de vitesses, l'un étant plus rapide. Leur crust se mêle alors d'un black assez vindicatif, jouant sur l'atmosphère globale et les structures des titres. C'est un black assez primitif, avec la finesse d'un parpaing mais qui fait clairement le bouleau. L'ensemble offre une vision un peu ancienne du genre, renvoyant à l'ambiance et l'esprit de groupes fin 80/ début 90. C'est super bien vu et surtout efficace.

Mais le duo trouve qu'il manquait quelque chose (c'est la légende qui le dit) et du coup, ils ont rajouté des relents death qui apportent un côté plus lourd, avec une patte plus morbide. Le duo a clairement intégré ces éléments au cœur de leur base musicale. Et en choisissant là aussi un death old school, Spitgod cherche a appuyer une ambiance bien malsaine, qui fait son effet. Les riffs découlant du death vont ainsi se mêler au reste des riffs, jouant en partie avec les codes et offrant une approche efficace, avec une certaine radicalité.
Mais le duo amène de la variation avec des rythmiques variées, que ce soit en terme de tempo ou de structures. Sur le tempo, le duo joue la carte du contraste, qui renforce l'aspect purement vindicatif des parties les plus rapides et dévoile deux pôles d'agressivité, l'un jouant sur la vélocité et le second, sur une lourdeur à niquer les cervicales, en jouant avec des transitions rapides et sans fioritures. Les riffs jouant sur le fond et la forme, ils amènent une impression d'abrasion et d'une approche un peu sale, qui sied à leur musique.

Le chant se partage entre une voix crust, avec des relents black, au besoin des explorations et du cheminement musical. On a une évocation aussi de cette période fin 80 début 90 à travers ce chant, marquant un choix essentiel au duo Le choix est aussi fait de mettre quelques voix claires, qui ajoutent une dimension de contraste et glisse une impression malsaine, du fait que ce chant clair ne devrait pas être là, faisant un lien avec l'ambiance de l'Ep. Parfois, Beatriz apporte aussi sa voix sur quelques chœurs bien sentis.
Le son est intéressant. On a de la puissance mais avec le son d'un son un peu sale, aux guitares abrasives, avec une lourdeur qui se démarque. La basse n'est pas vraiment présente dans le son, à cause de la tonalité grave de la musique. On la distingue ici et là, brièvement. La batterie a aussi cette tonalité lourde, renforçant du coup le contraste entre les futs, la grosse caisse... et les cymbales, qui tranchent en clarté, apportant une étrange épaisseur à la rythmique, qui colle foutrement bien au tout.

Spitgod est une excellente découverte, qui envoie le steak et la vache avec. Je ne peux que t'inviter a aller découvrir ce duo!

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