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Those Who Reign Below

Mercyless

Osmose Productions

7 décembre 2024 à 14:58:12

CD

2024

11 titres pour 42'52''

Une petite vidéo:

Ouais ouais ouais je sais, je sais, ça fait longtemps qu'on a pas revu le bout de ma truffe d'humano-lupin féru de metal.

BREF, je reviens petit à petit parce que je me carbure en ce moment au black et death old school, sûrement dû à l'arrivé de l'hiver. Et d'ailleurs, en parlant de "old school", devinez qui c'est qu'on va zieuter et y jeter une oreille ? On ne les présente plus, ce sont les fameux "Hell'zaciens" (repose en paix mon Ged "Dead Church") de MERCYLESS, au sujet de leur dernier album : "Those Who Reign Below".
Dans sa globalité, que dire de cette nouvelle perle ? J'ai toujours été un grand fan de leur album "Abject Offerings", c'est vrai, mais avec "Those Who Reign Below", on part sur une brutalité sans nom tout droit sortie des tréfonds des cercles les plus aberrants de l'enfer. Si vous avez bien écouté l'album, vous aurez relevé que le titre de l'album est chanté sur "Prelude To Eternal Darkness", septième morceau de ce chef-d'œuvre impitoyable.

On rentre dans un contexte bien plus malsain et brutal que d'habitude avec "Extreme Unction" : les riffs et le blast accompagné de la double pédale sont ravageurs, comme si les 4 cavaliers de l'apocalypse effectuaient une cavalcade mortelle dans des champs de Pégus. Puis surprise, un rythme particulièrement alternatif niveau tonalité vient "calmer" le jeu pour qu'ensuite, on enchaîne à grand galop sur l'impartialité brutale des riffs de guitares. Ce morceau d'introduction est à déguster avec modération, sous peine de gourmandise auditive malsaine et violente... et le solo a de quoi faire mouiller toutes les plus chaudes succubes de l'enfer, tant il est hautement mélancolique émanant d'une once d'espoir pathétique des mortels condamnés à l'enfer.
On enchaîne avec un morceau que j'affectionne avec beaucoup d'intérêt pour son texte et sa violence sans nom : "I am Hell". Le chant est toujours aussi guttural et rauque à souhait, notamment sur le refrain de "I am hell", dont les paroles sont disponible sur YouTube avec le morceau en écoute et dont les visuels animés sont absolument dingues et splendides, reflétant fidèlement l'atmosphère sordide et malsaine de la thématique de l'album. Les paroles sont littéralement des louanges sinistres à la grandeur de Satan avec une haine viscérale de Dieu. Si l'enfer devait avoir un hymne, "I am hell" le serait sans contestations, tant le chant est à son apogée. Big up à vous les gars pour ce track, c'est le fruit même de l'interdit à consommer sans limite !
Parlons de "Evil Shall Come Upon You", les guitares sont excellentes dessus, les mélodies sont comme à leur habitude mélancoliques mais dynamiques, et l'alternance des riffs est bien structurée. Une approbation ? OUI.

Que dire de "Phantoms of Caïn" ? Pour ceux qui ne savent pas, le mythe biblique de Caïn reprend une thématique précise : le meurtre fratricide par jalousie, égoïsme, rivalité, tout ce qui fait saliver l'enfer et ses péchés. Le chant est beaucoup plus profond et malsain que d'habitude sur ce morceau là, ce qui le rend violemment bien maîtrisé dans sa structure musicale. On en parle du solo de guitare dessus ? De longue secondes d'agonies savamment jouées sans aucune pitié pour les faibles, sans regrets ni remords, voilà ce qu'on ressent.
"Thy Resplendent Inferno" est alterne entre violence et calme avec une ambiance aberrante et sordide, ce qui fait bien évidemment la signature de Mercyless : un moment de répit avant que l'enfer des blast et des riffs malsains reviennent à la charge, ce qui donne une profondeur sombre et bien structurée au morceau.
On passe à "Crown of blasphemy", gloire à Satan : toute sa majesté est magnifiquement bien composée, surtout avec les riffs de guitare qui accompagnent le "Crown of... BLASPHEMY !". L'ambiance de ce morceau est fidèle à la marque de Mercyless, un death thrash aussi malsain que lugubre, aussi violent que sauvage, aussi impitoyable qu'impartial, l'un plus que l'autre certes, mais rien n'est oublié, tout est fidèle au groupe.
Quant à "Prelude To Eternal Darkness", on assiste niveau écoute à une violence sans émotions : comme son nom l'indique, c'est l'avènement des ténèbres pour une ère de violence et de terreur, tout cela savamment décrit par la rapidité du blast de la batterie, escortant le chant et les guitares. Mais tout au long de ses morceaux, que seraient les guitares sans la sauvagerie groovy de la basse ? Jusque là, la basse est restée fidèle à ses comparses guitaristes, mais cette fois-ci, je trouve qu'elle est bien plus mise en avant niveau mélodie car ce morceau est une ode glorieuse et sombre aux ténèbres. Ses grooves sortent du giron musical obscur comme une bête avide de sang, pure claque pour moi !

On en vient à "Chaos Requiem", une autre empreinte de violence alsacienne de Mercyless ! Les guitares et la basse jouent sur un rythme plus assourdissant et doom mais avec la vitalité morbide du Death Thrash de Mercyless, ce qui fait que ce morceau est structuré de façon lugubre et malaisante, à la pointe de la violence sans nom de leur musique : master class, comme disent les jeunes aujourd'hui, oui !
On arrive bientôt à la fin, avec en avant-dernier morceau "Absurd Theatre", dont les riffs de début sont absolument savoureux et glauques as fuck ! Une pure jouissance auditive avec les solos de guitares qui enchaînent après pour pouvoir asséner le coup de grâce de l'album qui est...
"Sanctus Deus Mortis" ! Le riff de départ annonce la couleur : c'est la fin. La fin de l'album oui, mais aussi la fin de tout. Blasts, riffs, grooves, tout ceci mixé avec l'empreinte Deathtrash de Mercyless. On peut dire que dernier morceau finit bien en beauté cet album car il est fidèle à l'ambiance, l'atmosphère, l'illusion obscure et violente de ce qu'on peut se faire de l'enfer. Les derniers solos de guitares de l'album auront eu raison de vous, comme le blast de la batterie, car ce morceau marque bien la fin du monde, mais pas la fin de Mercyless car ils ont de l'énergie à revendre pour un groupe de 1987 quand même ! Prenez en de la graine les jeunes, les anciens ont beaucoup plus à nous apprendre que vous ne l'imaginez !
Le dernier morceau ? Je peux dire quoi ? Hem... Malsain ? Glauque ? Sombre ? Bon, écoutez par vous-même hein, je vais dire joker pour une fois, c'est la fin, m'en voulez pas !
Au final, Mercyless est resté fidèle à ce qu'il émane lorsqu'il joue en concert : un death thrash old school toujours aussi violent, malsain et épique, avec une brutalité sans pareille. Je recommande fortement à ceux qui aiment le death old school d'écouter "Those Who Reign Below" : c'est un sublime écho éternel de la brutalité alsacienne de Mercyless !

Thorri

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