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The weight of being

Organ dealer

Everlasting spew records

7 septembre 2023 à 14:41:50

Dématérialisé

2023

21 titres pour 22'32''

Une petite vidéo:

Organ dealer est un quatuor américain formé il y a 10 ans (en 2013, pour ceux qui ont la flemme de faire des maths) ayant a leur actif une démo, un premier album et deux split. Et ici, il s'agit donc de leur second album. Ha oui, vu la durée et le nombre de titres, je pense que vous cerner le genre. Non? Bon, ben c'est du gros grind bien bourrin!

Le groupe nous met directement dans le bain, sans préalable. Ici, pas de fioritures ni de décorum inutile. Le seul objectif est de t'en foutre plein la gueule et de te vaporiser les cervicales (et éventuellement le squelette entier). On est loin de la finesse et de la tendresse, avec ce qui est en réalité un putain d'assaut nucléaire d'un peu plus de 20 minutes.
N'attends pas de temps mort. Si tu es amateur de lourdeur et de rythmes lents, sache que tu te fourvoies dans un chemin agressive d'erreur. Au pire, tu feras une découverte sympathique. Alors oui, effectivement, si tu es plutôt d'humeur hippie, c'est foutu, ce n'est pas ce qu'il te faut.

Le quatuor enchaine les titres, qui s'avère sans la moindre concession, pour bien t'enlever la capacité de réflexion et de pouvoir t'offrir un pur exutoire, au travers d'une brutalité sans faille ni nom, ne laissant strictement aucun répit, axé sur une vélocité et une brutalité assumées. Ca ne badine pas un seul instant, le groupe abordant des thèmes plutôt sombres et adultes, loin d'une quelconque déconnade. Si ça blaste non stop, c'est que le propos n'est pas là pour faire dans la dentelle (ou de la dentelle à coup de canon de 50, nettement plus expansive). Quoi qu'il en soit, le groupe ne ralentit jamais le tempo (bon, une fois ou deux, il y a un soudain ralentissement, juste deux secondes, histoire de te perturber un peu).
C'est du grind, plutôt brutal et pourtant, ça n'empêche pas le groupe d'avoir un certain sens de la mélodie, à travers des riffs assassins. Mais où ça devient très fun, c'est que certaines rythmiques changent un peu la donne et donne une teinte parfois différente au grind (mais ça reste du grind, sans le moindre doute et sans concession), glissant parfois un petit solo bien salaud (qui glisse une notion death old-school).

Malgré le côté concis des titres, il y a pourtant une approche qui permet à des titres d'offrir une différenciation par rapport à d'autres, amenant une certaine variation de thème, bien que cela reste absolument brutal. Cela ouvre des opportunités qui sont explorées, de manière très directes et expéditives (ben oui, pour vous aider à comprendre, 'Recurrence of nightmares' est le titre le plus progressive avec 1'49'' au compteur).

Le chant est terrible. C'est un nouveau au micro, arrivé en 2022. Et la folie habite le gars, avec un chant possédé, amenant différents chants et tonalités de chants, glissant ainsi une variation dans celui-ci. D'obédience, ça oscille entre grind corrosif et brutal death, permettant d'amplifier la virulence de la musique et de laisser une forme de liberté s'exprimer.
Le son est massif, agressif, avec un côté abrasif dans la guitare (et d'ailleurs, ça influe un peu les quelques solos), avec une batterie bien présente et un chant dont la tonalité différente vient amener une idée de strate entre la musique et le chant, amplifiant la brutalité.

Organ dealer offre un deuxième album avec la finesse d'un parpaing de 50 et la douceur d'un 38 tonnes pleine vitesse en pleine gueule. Si tu es un amateur de grind ou que tu aimes les exutoires, n'hésite pas et fonce!

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