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The unseen

Klone

Pelagic Records

22 avril 2025 à 14:51:20

Dématérialisé

2024

7 titres pour 42'13''

Une petite vidéo:

Klone est un groupe poitevins formé en 1995 sous le nom de Sowat avant de changer pour Klone en 1999. 8 albums studio, un album live et 2 Ep forment, dans le désordre, la discographie du groupe qui évolue dans ce qu'il définit comme de l'art rock progressif. Je ne connaissais que de nom.

Lors de la proposition d'écoute, il y avait un titre sous forme de clip, me faisant penser à Staind, en plus calme (et plus profond). Donc, je propose la chronique à Mylène. Qui n'arrive pas du tout à entrer dans le truc.
Je reprends donc le flambeau, restant sur cette idée d'une approche à la Staind, plus calme et posée. J'écoute donc plus sérieusement l'album (pas en arrière plan lorsque Mylène l'écoutait dans la pièce à côté). Et...

C'est calme, sur une structure de tempos relativement posée. Quelques moments un peu plus bruts ici et là viennent apporter des rugosités à la musique. On est vraiment dans du rock progressif, pur et dur. Et c'est, globalement, un style qui me laisse assez indifférent. Pas que ce soit mauvais (je vais aborder des points intéressants plus loin) mais je ne suis pas le public visé par le groupe. On est sur quelque chose de trop contenu. C'est très lénifiant, ce qui peut en faire une qualité en plus. Car c'est vraiment ça qui ressort vraiment, avec un aspect radiophonique (en terme de douceur et d'approche mais pas du point de vue de la durée des titres) et plus tôt qualitatif.
Mais ça m'apporte un certain ennui, en me concentrant sur ce genre de musique. Pas plus d'accroche que ça, bien qu'en soirée, ce peut-être un excellent groupe pour une ambiance feutrée mais pas artificielle. La musique me passe dessus, comme l'eau passe sur l'étrave du bateau (un peu de poésie...).
Ca me parait assez long du coup, avec des influences qui me passent loin au devant (du genre 2 bons kilomètres). Les écoutes en ont été assez compliquées parfois, faute à cette approche qui ne me sied pas. C'est résolument trop en décalage avec mes goûts.

Mais c'est aussi indéniable que l'album recèle énormément de qualités, ce qui explique la longévité du groupe et surement le nombre de fans. Et qui fait que c'est pour ça que j'ai quand même écouté l'album.
On a des structures liées au style mais qui offrent parfois des circonvolutions et un jeu de complexité tout en finesse, jouant avec les codes et amenant, ici et là, des petits moments suspendus.
Et ces moments, c'est un festival de variétés: des structures plus fines encore, une approche du tempo plus modulé ou un travail sur des riffs et des sonorités, rejoignant la subtilité et une certaine fragilité qui transparait dans la musique, liées à l'idée derrière l'album.
On a la présence d'instruments moins habituels, comme le saxophone ou des claviers (entre autres), permettant de pouvoir glisser dans d'autres dimensions musicales et d'amener un jeu de niveau de compréhension de la musique mais aussi une notion plus céleste, élevant la musique plus loin que ce qu'elle ne parait de prime abord.
La durée des titres est conséquente parfois. Le groupe ne se fixe pas de limite et va propulser les oreilles accompagnées de leur propriétaire dans des sphères sereines, posées, à travers un prisme qui laisse, ici et là, transparaitre une forme poétique, passant par plusieurs biais: le sens de la mélodie, des structures très spécifiques, la modularité sonore et...

Le chant de Yann Ligner, qui s'avère être à lui seul un élément clé de cette approche posé. On est loin des chants auxquels je suis plus habitué, étant vraiment dans un chant plus radiophonique mais bourré de qualité et de justesse, savant touché à l'émotion et effleurer l'âme. C'est un chant à la fois classique et pourtant bien spécifique, collant au plus près de la musique et du jeu des émotions.
Le son est très bon, avec une basse bien présente, apportant un groove discret mais efficace, permettant de mettre en valeur les guitares (ça fonctionne aussi avec les guitares vis-à-vis de la basse). Mais il y a aussi la présence d'autres instruments comme un saxophone, des claviers... qui apportent aussi leur dimension et une densité plus nette, permettant aux instruments de basses de changer de dimensions. La batterie est toute en finesse, avec un jeu en retenu (sauf à quelques moments plus précis). Un gros travail sur les sonorités est fait, pour l'immersion. Le tout joue avec le chant, bien audible et compréhensif, nécessaire pour boucler le paquet.

Klone est un groupe qui n'est pas dans mon registre et dont je ne suis pas le cœur de cible. On a une musique très calme par rapport à mes habitudes d'écoutes, mais trop loin de ce que j'attends de la musique. Néanmoins, je comprends les amateurs du groupe, celui-ci recélant des qualités indéniables. Et si tu es du genre à aimer les groupes vraiment posés avec une approche presque poétique, va jeter une oreille attentive à The unseen.

© Margoth PDF

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