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The silver lining between the stars

Chaos over cosmos

Autoproduction

9 août 2021 à 15:13:47

Dématérialisé

2021

5 titres. Durée: 35'11''

Une petite vidéo:

Partons en Pologne avec ce duo américano-polonais (oui, la Pologne fait moins loin), portant un concept de science-fiction avec ce cinquième album qui vient de sortir. Alors, c'est extrêmement dense musicalement, la musique et l'univers science-fiction se recoupant, au travers d'un death technique et progressif (pour faire simple), entre un guitariste polonais et un vocaliste américain. Voilà pour la partie facile. Parce que la suite, c'est loin d'être simple. Donc je vais faire du titre par titre.

'Violent equilibrium' ouvre les hostilités, avec directement une approche ultra technique, à base riffs qui donnent des migraines aux doigts, dévoilant directement ce qui pourrait rebuter ceux qui ont du mal avec ce genre de complexité. Mais très rapidement, cette envolée de guitares commence à placer des éléments brossant une atmosphère, aidé par un clavier discret (que l'on retrouve ponctuellement et de façon pertinente sur l'album) qui nous emmène dans une évocation spatiale (avec cet appuie du clavier et surtout la maîtrise de l'instrument). Le morceau est long (plus de 10 minutes) mais assez rapidement, on découvre les premiers éléments death qui arrive, d'abord brièvement puis en se mêlant plus dans les structures foutrement alambiquées. Le morceau est accrocheur mais on arrive, à la première écoute, à se demander si on a pas affaire à un projet instrumental excellent mais dont il manque des vocaux. Et c'est à ce moment que ceux-ci arrivent, précédés de complexes lignes de guitares et de plans de batterie death qui ne vise pas trop la simplicité. Et c'est à peu près à ce moment là (vers 5'30'') que vous serez sûrement piégés. Car le duo nous délivre alors le potentiel de son projet (qui est clairement abouti), extrêmement riche musicalement, offrant de multiples facettes mais en gardant cette base death (qui n'est pas là pour faire de la décoration). Il y a un travail sur les rythmiques, appuyées par la basse, qui devient parfois très percutante et même, plus incongru, par le clavier (mais avec une certaine subtilité), offrant quelque chose d'un peu inhabituel. Et en fond, ces sonorités discrètes qui appuient le coté science-fiction.

'The last man in orbit' offre une approche plus concise (un peu plus de six minutes) où le clavier vient cette fois en appuie de la guitare (toujours aussi complexe), le tout posé sur cette base death qui prend son envol dans des passages très éthérés totalement inattendus mais qui donne un effet juste jubilatoire. Et toujours avec cette omniprésence de la guitare, avec son cortège de techniques. Le titre amène quelques breaks qui structurent le morceau, posant une sorte de narration à la musique, qui rejoint les paroles (à lire , car allant au-delà du simple concept de science-fiction et touchant à d'autres domaines). Le clavier vient ponctué la fin du titre, en dualité avec la guitare, rappelant alors le coté progressif et aussi quelque chose de plus abstrait, comme des musiques de films de science-fiction des années 70.

'Eternal return', l'un des titres les plus courts avec le suivant (à peine plus de quatre minutes) part sur cette base progressif et une sorte de dialogue entre le clavier sur des sonorités éthérées spatiales et la guitare, suivant un jeu de batterie qui revêt un coté death discret. C'est un instrumental, très aérien, offrant une sorte de transition entre les quatre autres titres. Si on retrouve des éléments déjà côtoyés dans les deux précédents titres, une apparition d'autres codes se fait, nous amenant vers 'Controled ZED'.

'Controled ZED' s'ouvre sur un riff complexe de guitare mais glisse rapidement vers un registre bien death où le chant prend plus d'importance et semble créer parfois un dialogue entre la guitare. La tonalité reprend la fin du titre précédent. Le titre revêt un coté plus sombre, avec une rythmique plus martiale, rendant le coté progressif plus discret (que l'on retrouve dans quelques lignes de chants claires). Si le coté death est très présent, l'apport de passage avec le chant clair sur la fin amène une transition vers le dernier titre, lui aussi assez long.

'The sins between the stars' (et ses 9'57'') s'ouvre sur un changement de tonalité, avec un coté progressif plus marqué et un appuie sur la basse, glissant discrètement vers quelque chose entre death thrash modéré et ce progressif presque onirique ici. Le chant revêt aussi une importance, se partageant entre les deux types de vocaux. Une atmosphère plus importante de distille dans le titre, offrant différentes tonalités, qui gardent néanmoins une cohérence. Le clavier se développe un peu plus et prend une fonction différente des autres titres, servant de contrepoint à l'aspect death/thrash arborant un coté plus moderne mais étonnamment mélancolique. Le titre développe lentement une ambiance et une structuration qui évolue, toujours autour de ce coté mélancolique.

Le chant est intéressant. Il n'est pas là en simple support mais apporte vraiment des éléments qui participent à notre immersion, se dévoilant sous différents aspects, qui peuvent compléter le registre qu'il appuie à un moment donné. Il y a très certainement un gros travail pour placer le chant, ainsi que la tonalité à lui donner, pour éviter de nous sortir de l'immersion que le duo nous offre.
Le son est excellent. C'est massif mais clairement maitrisé et équilibré. Si la guitare est la star de l'album, les autres instruments (dont la basse) ne sont pas relégués au second plans, loin de là. On se retrouve avec un son qui ajoute à la dimension du concept de science-fiction, tout en gardant les aspects death et progressifs bien présent.
Fan de groupes complexes et riches, de riffs complètement fous, déployant des concepts différents, je ne peux que vous inviter à découvrir Chaos Over Cosmos.

© Margoth PDF

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