top of page

The next chapter

Once upon the end

Autoproduction

18 décembre 2021 à 09:27:37

CD digipack

2021

10 titres. Durée: 40'51''

Une petite vidéo:

Once upon the end est un groupe formé en 2016, avec à son actif un premier Ep et un single, évoluant dans un registre ayant ses racines dans le death mélo avec un univers visuel et scénique post-apocalypse qui nous présente ainsi son premier album.
Le groupe y développe un concept où vers la fin de notre siècle, tout à foiré et est parti en couille. Longtemps après, personne ne sait plus trop ce qui s'est passé. Ce qui est sur, c'est que ce n'est pas joyeux comme monde dépeint. Ce n'est pas très festif comme univers en tous cas (la vie est plutôt dure, la Vie est mal barrée (animale et végétale), les mégapoles ne sont que des ruines où tentent de survivent des populations et en plus, des dictateurs survivants à l'origine du merdier viennent ajouter une couche au merdier. Voilà pour faire simple. Et l'album va développer différents aspects de cette dystopie, via les titres de celui-ci.
Alors, effectivement, si le groupe puise dans le death mélo, ce n'est pas si simple, car ce serait très réducteur, à l'écoute de ce que le groupe offre. Les apports sont nombreux, aussi bien issus du metal (black, prog, thrash) que d'autres registres venant d'autres sphères. Et ce n'est pas con du tout (et même cohérent dans la globalité) car cela permet au groupe de naviguer à son aise et surtout de créer des trames et des atmosphères pouvant appuyer les différents éléments narratifs de l'album.
L'album s'ouvre sur 'Memories of rust', servant d'intro, très chargé émotionnellement, avec une grosse mélancolie de celle de la période d'avant. Car dès le départ de 'Overseers', le ton change, et le groupe commence à placer son histoire, à travers une base death mélodique apportant divers éléments qui vont ponctuer l'album. Mais ne croyez pas que ce sera plus ou moins tranquille. Car la narration musicale du groupe amène beaucoup de travail sur les rythmiques, offrant un large éventail (et qui appuient les ambiances) pouvant passer d'un rythme relativement tranquille à un rythme plutôt fulgurant, dégageant l'aspect finesse pour un aspect plus brut de décoffrage. Le rythme est assez soutenu sur l'album, le groupe ne se reposant pas simplement sur la facilité qu'aurait pu offrir l'alternance des différents éléments, pouvant être vraiment variés ('children of dust' apporte un riff très funk par exemple) et servant de contrastes dans les structures. Le groupe apporte vraiment de l'importance à la section rythmique, qui lie le tout.
Même si c'est assez soutenu, le groupe amène quelques moments plus calmes (mais pas légers, au vu du contexte...), lui permettant de densifier parfois les atmosphères, n'hésitant pas pour cela à synthétiser divers styles et de jouer sur les variations brusques qui se fondent justement par le travail de la section rythmique ('Hollow' est un bon exemple, offrant un spectre large et des passages diablement soutenus!).
Les titres offrent des durées assez variées, ce qui me fait penser que le temps en lui-même est un des éléments à la fois de l'histoire mais aussi dans la musique, plutôt comme une entité qui impose sa présence indispensable. Cet aspect se retrouve dans différents passages, où les riffs revêtent des oripeaux plus temporels, pouvant être à la fois élément temporel et narratif (appuyer par le chant ou autre), à l'image de 'Cries of the voiceless'. Il y a aussi un certain développement du temps au travers du défilement de l'album, semblant suivre une progression.
Il y a aussi un aspect émotionnel qui existe, appuyant surtout sur une certaine mélancolie qui suinte pas mal, que la basse appuie parfois. Mais cette mélancolie n'est pas la seule émotion qui est présente, celles-ci étant assez nombreuses, plutôt sombre,, du fait du concept pas très joyeux.
Le chant est assez typé death, avec quelques éclats ici et là différents, comme des relents black. Des chœurs viennent en appuient parfois. Mais où c'est intéressant, c'est que Seditius ne se cantonne pas qu'au chant death et va parfois sur d'autres voies, au chant plus clair ou même avoir un chant presque narratif, apportant une grande diversité qui colle aux atmosphères et au concept du groupe.
Le son est super, à n'en point douter, notamment en ce qui concerne forcément ce que j'ai évoqué, la section rythmique. La basse est très présente, clairement indispensable (on ne l'entendrait pas, l'impact serait complètement différent et la sauce ne prendrait pas) et surtout il y a une variété dans le jeu du bassiste, s'adaptant complètement à la trame des titres.
L'artwork prolonge le concept avec son visuel, tout comme le look choisi par les membres du groupes. On est complètement dans le prolongement du concept, lui donnant une grande tangibilité qui doit être importante en concert (comme avec le groupe Skaphos).
Je ne connaissais point ce groupe, que je découvre ici, avec un album bien foutu, portant un concept intéressant et surtout son traitement qui est malin. A découvrir!

© Margoth PDF

  • Facebook Social Icon
bottom of page