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The End Of Mental Illness

Above oceans

autoproduction

29 janvier 2022 à 09:31:15

Dématérialisé

2021

5 titres. Durée: 19'08''

Une petite vidéo:

Above oceans est un groupe qui saura vous apporter joie et gaieté, étant originaire d'Antibes / Valence, formé en 2021, en janvier et qui pratique un metalcore un poil vénère, à la palette assez large.
Cet Ep est leur premier assaut en règle, après deux singles balancé en 2021 (de mémoire), qui donnait quand même envie. Et le groupe confirme ce que le single avait esquissé.

En 5 titres, le groupe nous propose une petite raclée, de derrière les fagots. Le groupe n'y va pas vraiment avec le dos de la cuillère et leur metalcore cultive des éléments très hardcore, ponctués d'éclats metal. Et avec Above Oceans, on est dans le metalcore que j'aime, celui qui défouraille, sans prendre de pincettes. Le groupe ne laisse pas l'intensité retomber et ne ménage pas de moments de relâche, imposant un rythme soutenu avec des moments plutôt intenses. Ce qui ne l'empêche pas de poser quelques moments de finesse (le début de 'A deadly atmosphere'), lui permettant de jouer sur des contrastes, tout en offrant des plages de mélodies (que l'on retrouve aussi bien dans les phases bien vénères que dans ces quelques moments où le temps semble se suspendre.
Les rythmiques sont variées tout en restant dans une gamme assez brutale, en plus d'offrir des breaks vicelards dangereux pour les cervicales ou des fulgurances proches d'une démence contrôlée mais assez jouissive. Rien ne semble être le fruit du hasard, bien au contraire. Tout est prévu pour un effet plutôt radical. Mais diablement efficace!
Les éléments se chevauchent joyeusement et vont même parfois se télescoper, amenant un pic d'intensité qui va parfois m'évoquer Primal Age ('The end of mental illness'). Le groupe crée ainsi une entité qui, bien que d'étiquette metalcore, va plus loin et débroussaille des sphères moins explorées dans le genre, car au fil de l'Ep, certains traits transparaissent. Car si le groupe offre une base bien metalcore, des relents parfois black jaillissent sans prévenir, très brièvement, offrant un uppercut inattendu. Et cela rejoint le coté émotionnel que le groupe distille dans l'Ep, allant bien au-delà d'une certaine colère très présente.
Le groupe développe aussi une certaine mélancolie (que l'on retrouve à travers des mélodies, des intonations ou des tonalités) mais celle-ci n'est pas vraiment seule et est accompagnée (en plus du coté tempétueux de la colère) par quelque chose de plus indistincte, touchant une sorte d'abstraction, lié au contexte des thèmes que le groupe développe. Et même si ça peut faire cliché, c'est clairement très malin, offrant d'autres dimensions possibles en plus de celle de la musique.
Le chant est très intéressant, offrant une grande variété de possibilité. ici, tu peux oublié les passages en chants clairs. Ca craint. Et le chanteur privilégie des incursions dans des sphères extrêmes, allant du hardcore au metal extrême (quelques moments où le chant fait très black, dans des phases brutales). Et c'est bien rafraichissant un chant qui offre de la variété dans l'extrême (associé à quelques chœurs bien vénères), ne faisant pas de froufrou avec un chant clair qui n'aurait pas sa place, au risque de casser un rythme et une ambiance. Il y a un jeu sur les tonalités et la gamme allant jusqu'au chant guttural parfois.
Le son est très puissant, tout en offrant de la clarté. Il y a la place pour des détails sonores subtiles qui sont imbriqués dans la musique (auxquels on ne prête pas attention au début, ayant une place naturelle dans la musique). Le son apporte aussi sa patte à l'intensité de l'Ep, pour le plus grand plaisir des oreilles.

Above Oceans livre un premier Ep qui fait très plaisir et qui est à découvrir absolument, car un peu différent de ce qui ce fait plus conventionnellement dans le metalcore. N'hésitez pas, ça défonce bien!

© Margoth PDF

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