ExoPulse est un duo américain formé de Benjamin et Sharon, œuvrant dans l'univers du rock industriel. Ceci est leur premier album.
Alors, ExoPulse balance sans trop crier gare dès le début un rock industriel teinté de new wave. Sur cette base, il y a du rock alternatif qui est ajouté. Le résultat est dense, créant un univers cohérent, synthétique et assez froid. Je ne vais pas tergiverser plus: j'ai beaucoup de mal. Pas que ce soit mauvais mais l'approche ne m'accroche pas, beaucoup d'éléments m'évoquant Marylin Manson, artiste me laissant de marbre. Ca navigue dans des flots qui me glisse dessus, provoquant un moment mon abandon (je n'ai pas été plus loin que le huitième titre, que j'ai systématiquement abrégé), malgré 4 essais, à termes différents. Mais rien n'y fait, au-delà d'une impression radiophonique qui est intéressante dans l'approche, le reste me laisse vraiment sur le bord de la route, la musique que le duo déploie m'apportant un soupçon d'ennui. C'est clairement un groupe qui n'est pas dans mes capacités d'appréciation, avec une musique qui me semble vraiment trop formatée pour coller à un style qui de base ne m'intéresse guère. J'y trouve parfois une certaine redondance, qui m'amène face à quelque chose qui s'avère hermétique. Le chant n'y est pas étranger surement, lié aux influences du groupe.

Car je dois reconnaitre qu'il y a pas mal d'éléments intéressants, à différents niveaux. J'évoquais au début une cohérence d'univers, qui est indéniable. L'approche synthétique qui ressort parfois est intéressante car elle fait écho à quelque chose de plus global et diffus. Le groupe ajoute des sonorités très particulières, pouvant reposer sur un clavier ou des samples (ça je ne l'ai pas vraiment identifier), tout comme un travail sur certaines rythmiques martiales (et là, il y a un coté Marylin Manson qui en ressort). Il y a des petits détails sonores qui viennent ponctuer le tout, créant des ambiances différentes mais qui entretiennent l'étrangeté de leur univers, tapant là aussi dans une cohérence évidente. Un des points que je trouve très sympa est la gestion de la basse, qui est employée par divers biais à différents desseins, créant par la même une approche musicale plus polymorphe. La basse est d'ailleurs régulièrement mise en avant, sous différentes formes et je trouve ça malin, car ça donne une dimension supérieur.
Le son en lui-même est très particulier, œuvrant sur des biais peu usuels, notamment des sonorités étouffées. On retrouve des altérations qui rejoignent le coté froid et synthétique de la bête, recoupant leur univers (qui est vraiment bien à eux sur ce coup là). On retrouve aussi ces mécaniques dans le chant, que ce soit dans la tonalité ou les hauteurs mais aussi dans l'approche qui est prise parfois. Ca me laisse indifférent mais il est clair que ce choix touchera les amateurs.
ExoPulse me coule dessus, sans me toucher mais son public est existant, sans le moindre doute. Le mieux est que vous jetiez une oreille sur leur album car vous êtes peut-être des amateurs qui s'ignorent.