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Still Burning

Abbygail

Autoproduction

18 décembre 2021 à 10:15:44

CD digipack

2021

12 titres. Durée: 43'52''

Une petite vidéo:

Abbygail est un groupe de hard-rock formé en 2010 et dont voici le 3è album. Ce groupe m'est totalement inconnu et je le découvre avec cet album. Bon ce qui me connaisse savent que mes goûts sont plus orientés à la base vers le bourrin. Et donc avec Abbygail (et quelques autres) je sors de ce que j'écoute. Et cette fois, j'ai un peu plus de difficultés avec l'objet.

Dès le début, on est plongé dans un hard-rock teinté de blues, un peu comme les derniers AC/DC (d'ailleurs, ça sonne pas mal comme le groupe assez souvent) mais en nettement moins mordant et rapide. Car Abbygail adopte un rythme relativement lent, me semblant désuet mais avec un certain charme justement par cet aspect. Et c'est ça qui me gène vraiment ici, ce rythme lent, que l'on retrouve sur tout les titres, offrant en même temps qu'une homogénéité un certain ennui sur la durée en ce qui me concerne. Disons que l'album s'écoute en deux fois plutôt pour moi (du fait de mes goûts) si je devrais être focalisé uniquement sur l'écoute. Car si je m'attelle à quelque chose d'autre en même temps (qui me laisse une part d'attention importante pour l'écoute, l'album passe à l'aise). Donc ce rythme particulier marque de son empreinte l'album, non sans laissé la place à des des titres un peu plus pêchus (dans la lignée de mes goûts), comme avec 'Gamebae', plus énergique. Mais sans que cela ne décolle vraiment pour moi. Pourtant il n'y a pas vraiment d'ennui qui se pointe et surtout, malgré le rythme tranquille, on ne voit pas l'album passer, ce qui s'avère un excellent point.

Paradoxalement, le groupe offre une certaine variété dans les mélodies, jouant sur les tonalités et les sonorités, offrant une vision moins restrictive peut-être que leur simple étiquette musicale. Si on peut se raccrocher à AC/DC (les autres influences sont moins évidentes pour moi, ayant lâché depuis longtemps les registres plus grand public, hors exceptions). Cette variété se retrouve disséminée partout sur l'album, offrant même quelques petites perles à mon oreilles. Car je dois l'avouez, l'écoute est agréable, je ne vais pas bouder un certain plaisir,. Mais cela dit notamment à deux éléments, dont le premier est le son (je développe un poil plus loin).
Le second est plus étrange peut-être puisqu'il s'agit du chant. Car même si parfois celui-ci me parait trainant, il n'en colle pas moins à la musique. Mais c'est surtout que Bertrand a un chant qui parfois m'évoque Axel Bauer et un autre dont le nom m'échappe (et je vous garantis que je ne m'imaginais pas que je parlerai un jour d'Axel Bauer dans une chronique...), apportant quelque chose d'impalpable mais qui fonctionne foutrement bien. Le timbre de voix est assez caractéristique du chanteur (ce serait difficile de le confondre avec un autre), tenant surement de la tessiture de la voix, en plus d'avoir un chant très posé.
Je reviens du coup sur le son. Ca sonne clairement comme AC/DC (il y a vraiment pire comme référence, mieux pas sûr...), appuyant le coté blues et mettant ainsi la basse en avant et au service de leur hard roc qui prend parfois un coté heavy rock. Le son est chaleureux, nous prenant dans une sphère amicale, comme si c'était une bande de potes qui jouait. Cette approche est clairement bien vu et surtout, ça fonctionne pour immerger l'auditeur. ca joue un peu sur une certaine nostalgie, se rapportant au coté un peu désuet qui fait le charme.
Abbygail livre un album qui devrait plaire aux amateurs avertis et à ceux qui sont plus axés vers des registres tranquilles. Même si ce n'est pas mon registre préféré, j'aurai quand même plaisir à le ressortir de temps à autre pour le réécouter, car il y a un petit quelque chose qui le rend sympathique. Surement parce que l'approche est sincère et sans prise de tête. Et ça, finalement, c'est cool!

© Margoth PDF

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