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Squiggles

The H.Grind

Autoproduction

21 juillet 2023 à 14:45:13

Dématérialisé

2023

14 titres pour 10'38''

Une petite vidéo:

Ce one man band est l'un des projet de H.RaM, officiant dans K.A. ou F.I.S.T. et divers autres projets. Ici, il nous dévoile une facette qui regarde plus vers à la fois l'expérimentation, le côté instinctif et une certaine dose de folie. Et qui regroupe des titres de deux ans.

Bon, point de mystère: ici, c'est de l'ultra expéditif. Pas besoin de réfléchir, de se poser en réflexion (quoique...). H.RaM nous livre un projet viscéralement instinctif, allant à l'essentiel: bourriner. Mais avec une pointe de folie. Alors, évidemment, ça s'écoute vite, sans le moindre effort. Et pourtant, malgré le côté concis des titres, il apparait une forme d'expérimentation (dans les sons ou les tonalités) et il m'est impossible de ne pas faire de lien avec le projet de Roger Beaujard, Grind.Bot (qui officie dans une veine plus electro / cyber grind). Les deux projets amènent des points communs et je me dis qu'il ne serait pas inconcevable un split entre les deux musiciens.
H.RaM se lâche complètement. Et si je fais le lien avec Grind.Bot, c'est que certains titres de The H.Grind offrent un point de convergence vers la vision de celle de Roger (ou un titre de Groinchurn sur 'Sixtimesnine', notamment 'Strachmouss'). La folie différant quand même, avec ici quelque chose de plus organique, allant parfois vers une veine plus brutal death sombre mais alors vraiment sombre. Mais mine de rien, il y a quand même quelques subtilités qui se planque dedans et vont forcément faire tilter les amateurs avertis. Au hasard: 'Tribute to Truie', 'Eat that shit'... finalement, ça pourait vous faire cogiter un peu car outre les titres et malgré le côté instinctif, il y a quand même une approche un peu réfléchie, pour ne serait-ce que mener à l'évocation des groupes (par des titres ou la musique). Et cela passe aussi par le traitement du son. Et d'ailleurs, je me demande si avec 'Nothing', H.RaM ne pose pas les bases du deaf metal...

Le chant est fou. C'est du condensé de folie, une approche primitive, en cris et autre vociférations, un pur exutoire (bien qu'il y ait quelques paroles ici et là). Le chant est plus comme une extension de la musique, un moye d'amener d'autres tonalités. Ce qui nous fait glisser sur le son.
Le son varie suivant les titres, du fait de l'évocation de groupes ou de part la nature que prend son approche et le traitement de la musique, posant les bases aussi bien du cyber que du brutal death auquel il ajoute des choses improbables, comme cette batterie synthétique qui amène un côté à la fois froid, déshumanisé mais aussi une étrange sensation organique, où semble se percuter mille variations en un unique point de convergence. La barbarie guide le son, paradoxalement pas mauvais du tout, au regard de l'ensemble.

Si tu aimes les exutoires fous, sans prise de tête (quoique finalement, il y a plus à dire qu'il n'y parait...) et fun, ben voilà de quoi t'aérer la tête et illuminer la soirée de tes voisins!

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