On continue la série fantastique des splits avec cette autre chronique.
2 one man band, 2 continents qui s'affrontent, au travers du même registre musical.
Dipylidium Caninum ouvre les hostilités avec 3 titres de deahgrind nous venant de Hongrie. Malgré des titres courts, Jozsef arrive à faire des variations de tempo, passant de l'épilepsie à une lourdeur pachydermique dans le même titre. Le rythme est un peu atypique, lent et lourd où des fulgurances viennent pimenter la chose, le chant gardant ce coté lente lourdeur, qui paradoxalement, rend le tout brutal et presque malsain. Le gars vise clairement la destruction des cervicales, point de doute à avoir sur ce point. Les trois titres développent ainsi une approche un peu inhabituelle fortement intéressante, développant même un coté plus gore sur le troisième titre ('Monster madness') au tempo plus soutenu. Le son est très massif, ne faisant pas dans la demi-mesure.
Devouringore, du Costa Rica prend le relais avec 4 titres, dans le même registre mais une approche différente, amenant une déferlante de violence par un jeu de break brutaux et un coté gore nettement plus marqué. Les titres vont aussi dans le concis mais marquant pourtant les esprits, avec des titres pas aussi simples que l'on pourrait croire. Ca défouraille sévère, ne laissant pas de répit, avec un technique qui n'est pas du tout à la ramasse. Le chant est très caractéristique, évoquant un peu Mortician. Le propos est clair: ça doit faire mal. Le son est très massif, avec un soin mis sur le coté des rythmiques (basse et batterie/bar (j'hésite)) où le son est très percutant, associé à un mur de guitare qui va niquer tes enceintes si tu mets le disque trop fort.
Et un autre split qui déboite sa famille sur 8 générations, avec la qualité made in Inhuman Homicide Records.