

MARGOTH 5
PDF5
Shallow graves
Malfested
Autoproduction
13 février 2021 à 08:25:51
Dématérialisé
2020
6 titres. Durée : 21’38’’
Une petite vidéo:
Malfested est un jeune groupe formé en 2020 mêlant nouveau et ancien death, pour notre plus grande joie.
Le groupe développe un concept de conte épique d’une grande bataille entre les hommes et les morts-vivants, ce qui est plutôt cohérent pour le registre musical.
Après une courte intro de larsen, de mouches qui volent et de croassement de corbeau, le groupe balance le jus de cadavres, avec une musique agressive, alternant passages mid-tempo et d’autres plus bourrins, le propos restant néanmoins dans une lignée brutale, tout en développant un coté qui donne envie de taper du pied, dégageant quelque chose à l’esprit rock’n’roll sans l’être pourtant. Les influences old-school dominent néanmoins, ne laissant pas de place à la déconnade.
Il y a nettement un coté malsain et morbide qui suite de la musique, collant complètement au genre et qui, mine de rien, nous renvoie dans les années 90, nous évoquant cette période faste et peu déconnante.
Leur death va à l’essentiel tout en cultivant des ambiances peu joyeuses, jouant pour cela sur des tempos plus lourds, où un coté malsain prend le dessus, histoire de bien te niquer les cervicales. Ces ambiances permettent au groupe de tisser une trame, donnant ainsi une grosse consistance à leur concept. Ces ambiances se posent aussi avec le recours d’un clavier ponctuel discret, mais efficace pour créer une brume qui s’intègre au tout.
Dans les phases les plus virulentes, le groupe repousse la vitesse à son maximum, assénant une violence qui ne trouve de tempérance (de façon relative) dans les moments où le tempo est plus posé, mais qui offre alors, par contraste, une amplification de la violence, ainsi que par des breaks à se décrocher la tête. Ces phases rapides offrent une ossature sur laquelle le groupe va attacher différents éléments, qui viennent donner vie à l’ensemble, permettant ainsi de générer quelque chose de percutant et de rendre vivant le concept (ce qui est marrant, vu qu’il y a des morts dedans…).
Un élément essentiel qui participe à l’attractivité de la chose, outre la musique, sont les chants. Il y a deux chants complémentaires, un plus guttural, plus proche du raclement de gorge et un second en support, plus secondaire, plus criard. Les deux se rejoignant parfois en dualité. Le groupe injecte aussi des vocaux clairs très ponctuel, qui ajoutent au coté malsain que le groupe développe.
Les 28 minutes passent plus vite qu’un TGV en avance, la musique ayant un coté carré qui n’est pas répandu partout.
Le son est massif et cultive lui aussi un coté malsain, avec ce coté qui sonne très années 90, un peu gras mais pourtant ancré en 2020, offrant une approche très percutant et appuyant nettement la brutalité du combo.