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Rise from the ashes

Headcharger

AT(h)OME

15 septembre 2021 à 13:40:30

CD

2021

10 titres. Durée: 43'23''

Une petite vidéo:

Headcharger est un groupe normand comptabilisant 16 années au compteur et 7 albums, dont voici le nouvel album, disponible depuis le 10 septembre. Alors, Headcharger fait partie des groupes dont le nom ne m'a jamais inspiré et donc, je découvre le groupe avec cet album.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre à l'écoute, avec pour seule infos celles contenus dans le document de présentation de l'album, dont des références à Foo Fighters (jamais écouté car non intéressé) ou Sound Garden (déjà entendu, via mon épouse).

Bon, honnêtement, niveau influences, je ne sais pas. Aucun repère vraiment marqué en correspondance. Effectivement, dès les premières notes de 'Magical ride' (excellent titre, il faut le dire), on comprend que l'on va naviguer dans le rock, dont je bloque sur Placebo (à cause du timbre de voix surement et un peu de la sonorité) ou même le grunge ('Love-hate' en porte de sacrés relents). Et donc, ça va me balader dans une sphère résolument rock, assumée et assez impromptue pour moi.
Est-ce mauvais? Non, clairement pas. On est plus sur un album qui s'assume et qui est cohérent du début à la fin, peignant un univers accrocheur où la mélodie n'hésite pas à s'offrir des titres catchys qui pourraient te faire taper du pied. Le groupe offre des titres, qui derrière une tonalité et une empreinte relativement sombre, offre une ouverture sur quelque chose qui dégage un certain positivisme. Au milieu d'ambiances.
Car au-delà du sens de la mélodie, le groupe tisse des ambiances qui donne cette teinte particulière à leur album, lui donnant un coté accrocheur et sympathique. Est-ce dans ces aspects que les influences citées explosent? Pfff, strictement aucune idée. Ce qui est bien, car même sans repères, le groupe nous balade dans un univers qui va forcément titiller un lien collectif lié au rock (et là, on peut aller assez large mais avec des références qui sont bien). Et du coup, ben les références, quelque part, on finit par s'en branler fortement, l'album se révélant agréable, distrayant mais surtout on ressent une sincérité et un plaisir partagé.
Il y a aussi une approche des rythmiques qui s'avère très judicieuse, avec un coté bien carré et efficace et qui ne se cantonne pas à suivre le même calibrage. Certes, c'est globalement soutenu (dans le registre du rock hein, on ne parle pas de power violence ou de grind...) mais avec des variations et des circonvolutions qui donnent de la densité tout en offrant une grosse dose d'oxygène (pour compenser le coté sombre?). C'est peut-être un parti pris mais c'est là encore cohérent et donne un intérêt supplémentaire à l'album.
Le groupe m'entraine du coup dans des sphères que je fréquente peu (par inintérêt) et qui, du fait que c'est foutrement bien foutu, m'emmène avec lui à travers leur univers où la voix de Sébastien semble être un des éléments de l'ADN du groupe. Possédant un timbre bien particulier (m'évoquant Placebo, il y a nettement pire en référence), cela crée une osmose entre la musique et le chant, qui ne fonctionnerait certainement pas avec un autre chanteur.

C'est clairement un album sincère, sans prétentions mais qui s'avère une très bonne surprise, distrayante et savoureuse à écouter (car, mine de rien, il y a foule de petits détails). Les fans de rock devraient adhérer franchement et les autres, allez jeter une oreille dessus car ça vaut le détour, cet écart vers le rock.

© Margoth PDF

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