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Remember your past

Citadel

Duality Records, Cold Dark Matter Records, Enter The Void

8 juin 2022 à 14:08:35

Dématérialisé

2022

8 titres. Durée: 42'30''

Une petite vidéo:

Citadel est un groupe de black metal initié en 2020 sous forme d'un projet initialement sous forme de one man band. Puis hop, rencontre et tout et bim, on a un groupe complet, qui nous propose ce 'Remember the past' sorti en mai de cette année. C'est un groupe transrégional, entre Pays Basque et Gironde
Un petit concept se cache derrière l'album, comprenant dans les 7 titres 7 histoires de 7 personnages ayant eus des chemin de vie différents. Voilà la partie facile. Parce qu'après ça l'est un peu moins.
Une intro, judicieusement nommée 'Intro' ouvre l'album, à travers des volutes plutôt ambient et atmosphérique, posant une sorte de voile sur le début de l'album, qui ne révèle pas vraiment le contenu qui suit. Car dès le second titre, on a un black orienté seconde vague, lorgnant du coté d'Emperor et des premiers Dimmu Borgir. On retrouve un black incisif, à la voix déchirée, le tout avec beaucoup d'orchestration, qui est l'un des éléments majeurs de l'album. Cette facette du black n'étant pas dans la gamme de ce que j'écoute le plus dans le genre, je ne saurais vraiment être précis.
Mais les titres offrent, au-delà de la vision de chaque sur le concept, une approche qui même si rattachée au registre, permettant au groupe de proposer des titres variés et avec des teintes orchestrales différentes. Le clavier a clairement une importance dans la musique, apportant une texture au black sculpté par les autres instruments, posant différents climats et ambiance (et dans ce cas, c'est l'ensemble qui prévaut). On est très ancré dans le style propre à cette période du black, marquant l'album de son empreinte, à travers le son et certains gimmicks spécifiques. Ce qui est loin d'en faire un album redondant ou ennuyeux.
Car le groupe pousse au maximum, que ce soit dans un travail des rythmiques ou des guitares. Les rythmiques varient beaucoup, le groupe n'hésitant pas à poser des passages très posés, voir atmosphériques, créant des ambiances, suivant les besoins et évolutions des titres. Car il n'est pas possible d'oublier que le groupe œuvre dans le black et cela s'entend, niveau rythmique, quand le groupe offre un passage virulent, parfois proche de quelque chose de viscéral. Le groupe nous emmène dans des paysages très différents, pouvant avoir un coté martial ou bien choisir une voie plus orchestrale (bien que cet aspect domine beaucoup). Rien n'est laissé au hasard.
Les riffs sonnent souvent typiquement black mais nombreux sont ceux ciselés qui viennent à toucher l'âme, le groupe travaillant vraiment aussi cet aspect, celui des sonorités et des tonalités, ce qui se retrouve forcément dans la musique. Le groupe se sert aussi bien de trames, pouvant être très subtile et légère que de riffs plus agressifs, bien bourrin, qui au-delà de l'idée des orchestrations, va structurer pas mal les titres qui défilent, semblant dévoyer parfois un rapport au temps, effleurant parfois un aspect plus progressif, qui nous ouvre alors une porte vers autre chose, où l'aspect sensation et émotion devient l'objet principal. Et ça, je ne m'y attendais pas. On a alors quelque chose à la fois d'épique mais aussi de régit par d'autres codes que le groupe distille en fait subtilement tout au long de son album.
Le chant ne laisse pas de doute sur la nature de la musique que le groupe fait. Elle aussi est ancrée dans cette période de la seconde vague, avec ce type de chant caractéristique, qui offre un peu de changement face aux modes du style.
Le son est très bon et cohérent car rappelant les productions de cette seconde vague du black, mais avec la qualité de notre époque. Le clavier est très présent, ayant une utilisation essentiel ici, au même titre que les autres instruments. Les orchestrations sont bien pensées, le groupe ayant fait un choix équilibré, permettant aux différents aspects de pouvoir s'exprimer.

© Margoth PDF

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