Meurs est un duo parisien qui est très très très très² énervé. La preuve avec ce petit 'Rapture', un concentré de violence. Meurs pratique du grind hardcore chaotique et va à l'essentiel: avoiner.
S'ouvrant sur 'First experiment', la bête ne fait pas de concession et en quelques secondes, on comprend que ça va bourriner à tout va, de partout mais avec une subtilité qui apparait rapidement: le chaos qui est la base de leur musique. Car si ça part dans tous les sens, ça se retrouve dans tous les aspects du skeud (qui n'est pas là pour faire de la figuration). Et on se retrouve avec des passages hyper lourds offrant un break barbare au milieu de fulgurances sous acides (à minima) mais avec une vision bien particulière. Car les titres sont différents les uns des autres, dans la forme (mais pas le fond qui reste le même). Au niveau repères, tu te les colles au cul car Meurs s'en fout un peu. Mais ce n'est pas parce que c'est barbare et chaotique que c'est du grand n'importe quoi.
Car Meurs offre une progression dans ces titres et une approche intéressante avec les riffs et surtout les sonorités, qui peuvent être un lien entre deux ou plusieurs titres. Ce n'est pas aussi bas du front que ça y parait, c'est en fait plus profond que ce qu'il en paraît. Car la construction des titres n'est pas dû à un hasard quelconque et sur la courte durée, il y a une continuité quelque peut inattendue. Malin.
Le chant est complétement fou, chaotique de bout en bout, avec un timbre rocailleux chargé de glaires (quel autre timbre aurait pu coller au truc?).
Le son est un peu sale, grumeleux, collant à l'esprit du duo mais sachant être très audible (la preuve par la transition avec les titres 'Euphoria' et 'Acceptation', avec ce riff qui te rentre dans la tête).
Amateurs de brutalité sans concession (et plus pronfonde qu'il n'y parait), foncez. Et puis quand même, un des gages de qualité, c'est que c'est chez Triangle Infernal Records.