

MARGOTH 5
PDF5
Purpose
Human meat
Autoproduction
9 juillet 2021 à 14:19:55
Dématérialisé
2021
7 titres. Durée: 12'31''
Une petite vidéo:
Human Meat est un groupe issu de la rencontre entre un ex-Ananda et un ex-As we bleed (entre autres projets respectifs). Donc, déjà, si les noms cités vous parlent, vous sentez venir le bon fumet de la fureur. Et comme c'est foutrement bien, à la suite, vous aurez à la suite la production de 2020 et la démo de 2019 en bonus (en petit flashback. Ne dites rien, ça me fait plaisir!).
Bon, alors, pour ceux au fond qui ne connaitraient point les noms cités, on a en base deux groupes hardcore metal, ajoutant pour As we bleed du death (pour faire simple) et deux gars qui ne raccrochent pas les gants (et putain, ce genre de virus, c'est bien). Et pour ce faire, vu qu'ils sont un peu énervé, Human Meat est donc un groupe de grind bien vindicatif.
Purpose est donc l'album de cette année, sorti en avril. En 7 titres, les deux gaillards n'y vont pas quatre chemins et délivre un grind brutal, très incisif mais offrant une modulation relativement salope dans le genre. Car si les titres sont du genre pied au plancher, ils n'en sont pas moins relativement complexe, leur grind incluant d'autres éléments (restant dans une sphère brutale). Il y a aussi un certain coté mélodique (via les riffs) mais dans une voie bien agressive et rapide. Etonnant mais diablement efficace.
En effet, le groupe ne reste pas bloqué sur un rythme rapide non stop mais module ses titres, avec une approche plus lente parfois (bon, par rapport au contexte, on reste dans du déboisement à la bombe nucléaire), amenant des breaks que vos cervicales ne vont pas vraiment aimer (mais vous, sûrement que si). Il y a aussi des passages chaotiques, à la senteur noise, qui viennent ajouter une petite touche d'annihilation, en même temps qu'une variation de style foutrement bien vu. Il y a même un coté punk qui traine, à travers d'un état d'esprit qui suinte de l'ensemble, ajoutant une couche de plus à la virulence.
Les titres sont courts, intenses, crachant une véhémence qui semble être un exutoire primordial et qui envoie le pâté et la terrine avec. Ca blaste de façon intelligente et constructive.
Le chant est complètement furieux, sachant alterner des phases plus reposer (hahaha, c'est drôle dans le contexte du grind) avec d'autres où celui-ci se montre vraiment agressif (bien que ça version 'reposée' le soit aussi mais en plus... heu... en moins furieuse). Il est proche du chant scandé (je ne sais pas si ça se dit mais au moins, ça vous donne une idée). Le chant reste lui aussi intense, à l'image de la musique. Et Alan est clairement habité! Et accessoirement, on reconnait la voix derrière As we bleed, pour le peut que l'on ait fréquenté des albums.
Le son est super massif, bien agressif, avec une basse bien présente, écrasante de sa présence, apportant une certaine lourdeur à la brutalité, ajoutant à la déculottée que tu n'avais pas anticipé. Des 3 productions, c'est clairement celle qui à un son avec une profondeur, jouant sur les basses. Ca dépote sévère!
Shape of happiness (8 titres pour 17'42''). Après une intro assez malsaine, le propos démarre avec du grind vindicatif, à l'image de Purpose. La différence réside entre autre dans le son, un peu plus cru où les basses sont éclipsées par les aigus, offrant un son plus abrasif. Ca va très vite, avec un coté qui rappelle plus un hardcore torturé parfois (dans la musique, parce que le chant est totalement grind). 2 titres explosent les 3 minutes: 'lonely' et ses 3'49'', à l'approche vraiment différente, prenant le temps de mettre en place une ambiance et un putain de riff qui se grave dans le crâne, avec un chant qui se module à travers deux formes principales. Le second est 'Shape of happiness' et ses 3'10'', un concentré de grind teinté hardcore, offrant un sacré décapant auditif. Sinon, pas de tendresse, ça bourrine sur tous les titres!
Démo 2019 (2 titres offrant 4'51'' de découverte): Gros grind direct, avec un chant bien agressif. On retrouve la basse plus présente que sur Shape of happiness, apportant une profondeur au son. Ca va vite mais sait aussi amener des breaks bien vicieux, avec un coté mélodique inattendu.