top of page

Promo

Aryoch

Autoproduction

31 janvier 2021 à 10:23:50

Dématérialisé

2020

6 titres. Durée: 32'18''

Une petite vidéo:

Aryoch est un groupe qui ne vous dira clairement rien (sauf si vous avez la chance de le connaitre). Formé en 2019, en attendant un album qui arrive en avril, le groupe propose au travers d'un promo qui présente 6 titres et son univers, de découvrir sa vision de la musique. Je ne creuserais pas trop car on y reviendra avec l'album à venir.
Et celle-ci est dense et franchement brutale. Définissant leur musique comme du brutal death symphonique (là, c'est assez original) on s'attend un peu à avoir une idée du truc, un sourire en coin, en se disant qu'ils sont peut-être prétentieux, la fougue de la jeunesse...
Et quand on commence à couter, il faut 16 secondes pour t'effacer ton sourire, te foutre des frissons et te faire jurer! Car putain, c'est furieux, avec un son très puissant (on y reviendra) mais surtout, l'approche est très particulière.
Sur une base brutal death (regardez du coté de Cannibal Corpse), revendiquant Iowa de Slipknot avec ça, le groupe pose ses testicules comme ça sur la table et n'est pas là pour faire de la figuration sur ce coup. Car en plus d'une technicité certaine avec une brutalité indéniable, le groupe injecte des éléments black (Cradle of filth est certain) et la délicatesse du black death bien bourrin.
Et ce mélange donne une musique riche, qui module sa brutalité (c'est violent de bout en bout, même lorsque des riffs black plus posés arrivent, amenant une atténuation que le contraste rend brutal), offrant quelques breaks pas bons du tout pour les cervicales.
Le groupe puise dans les différents registres les codes qu'il mélange, donnant cette musique assez à part, alternant des passages où le brutal death domine, d'autres où c'est plus la finesse (c'est tout relatif) du black prend le pas avant une convergence des luttes à travers un black death véhément, qui ne fait point dans la dentelle.
Et avec tout ça, le groupe pousse le concept au maximum avec un clavier et des parties symphoniques, puissant aussi bien dans le black que dans la musique classique, avec des repères que même le plus nul en musique classique reconnaitra. Et l'usage fait n'est pas là pour atténuer la chose, bien au contraire. Le groupe utilise cette particularité pour amplifier la brutalité ou la virulence, en jouant avec les codes musicaux, les nappes de claviers pouvant devenir un pan de la brutalité car associées à la dominance du moment. Là aussi l'usage des contrastes est marqué mais le groupe s'en écarte parfois avec une approche en appuie de passages foutrement bourrin. D'ailleurs, l'ai-je dit que c'est bourrin avant?
Le groupe joue aussi avec des éléments moins exploités, comme les dissonances ou même des passages où la musicalité est moins conventionnelle, apportant ainsi une plus grande part d'ambiances (déjà présente via le coté symphonique).
Les chants qu'il y a sont partagés en un chant guttural très caverneux et un chant black, plutôt du coté du black brutal (Marduk, Impaled Nazarene) mais aussi allant vers un chant plus proche de celui-ci de Cradle of filth). Un chanteur ou deux, l'album le dira avec ses infos mais là encore, le groupe jouant la carte du contraste/dualité et là aussi de la convergence.
Le son est énorme, très massif. Chaque instrument est clairement différenciable (la basse pète sévère), ave un mix qui ne noie pas non plus la batterie, plus que percutante. Le groupe joue aussi la brutalité à travers ce choix (et qu'en plus, c'est agréable à l'oreille et ça enrichit la musique)

Bonne découverte à faire, en attendant l'album, où il y en aura plus à dire.

© Margoth PDF

  • Facebook Social Icon
bottom of page