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Operation: mental castration

Necrotted

Reaper Entertainment

28 mars 2021 à 09:20:42

Dématérialisé

2021

10 titres. Durée: 33'25''

Une petite vidéo:

Formé en 2008 au sud de l'Allemagne, le groupe que voici va certainement bien te clamer, direct! Car dès que tu appuieras sur la touche lecture, tu vas te prendre une grosse mandale de King Kong en pleine gueule. Je préfère prévenir, moi on ne m'avait rien dit.
D'entrée de jeu, ce qui marque est la puissance du groupe, aussi bien le son que la technique. Officiant dans un death brutal, lorgnant vers le slam et s'articulant autour de ces deux pôles, gravitent quelques autres éléments bien énervés.
Le groupe oscille entre un death ultra rapide, où les blasts viennent te pilonner au sol (ou sur ta chaise, ton canapé, ton siège, que sais-je d'autre?) et des tempos intéressants car très lourds, en contraste avec les guitares, très rapides, amenant ainsi une sorte de contraste super efficace.
Alors ça va vite, avec des titres plus ou moins courts, développant discrètement un petit coté death grind bien violent. On est souvent dans une sorte de machine à laver en mode essorage pour la vitesse (le batteur est-il humain?), ne faisant pas dans la demi-mesure. Et avec ça, le groupe va amener sans vraiment prévenir tes cervicales des breaks fulgurants, alternant des passages puissamment lourds, presque doom dans l'esprit avec des accélérations dont on ne sait pas d'où elles viennent.
Et pour les breaks amenant un ralentissement, le changement peut être très extrême, offrant aisni deux visages antagonistes qui ont le même but: faire mal. C'est résolument dans une veine death moderne mais le groupe ne s'arrête pas là.
Parce que c'est bien la violence mais bon, hein, franchement, si on ajoute de la mélodie c'est mieux! Mais pas de la mélodie genre c'est clame, c'est joli. Non, plutôt un truc bien violent dans le genre. Et du coup, le groupe glisse des riffs typés black bien efficaces, appuyant par son contraste mélodie/vélocité la puissance des titres. Et au-delà de cette considération, il faut bien reconnaitre que le groupe touche ça bille en matière de mélodie, même quand ça va très vite, sachant très bien ce qu'il fait. D'ailleurs, le groupe offre aussi des relents qui évoquent le hardcore, au travers de certains plans, en renforts des autres, pour amplifier encore plus la virulence.
Les riffs en eux-mêmes peuvent être aussi bien brutaux et incisifs, que plus posés mais accompagnant alors une vélocité qui calme bien dans un EPHAD.
Les rythmiques, alors là... les rythmiques c'est de la folie! Ca part dans tous les sens, sans faire détails mais elles aussi ne sont pas hasardeuses. Il n'y a aucun souci de gêne (du genre 'mais qu'est-ce qu'ils foutent?'), même quand le groupe jouent à contre temps. Oui. les gars se payent de temps en temps ce luxe et là, tu te dis que c'est complètement fou! La barbarie du groupe est irréfutable. Les tempos sont un des éléments clés du groupe, avec les mélodies mais aussi, avec un autre élément qui s'adapte et offre un peu de variation: le chant
Car le chant se partage entre un des frères (le bassiste) du groupe et le chanteur en lui-même, offrant ainsi un contraste de voix mais aussi de timbres, lié aux chants. Car si l'un des chants est plus typé deathcore, l'autre est bien guttural (sûrement avec des glaires). Les deux chants oscille entre complémentarité et dualité, offrant au groupe des possibilités brisant l'écueil de l'ennui (bon, au vu du contexte, s tu t'ennuies, c'est qu'il y a un souci de ton coté).
Le groupe n'est pas là pour faire de la figuration, c'est certain. Ca envoie du très lourd, avec un son énorme où, malgré la puissance, tout est très audible (incluant la basse), avec une propreté qui fait bien plaisir (et c'est mieux pour faire découvrir à tes voisins un bien charmant groupe).
Putain, foncez sur cet album!!

© Margoth PDF

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