Atrox Trauma est un groupe de thrash metal hongrois qui commence en 2008 à jouer des morceaux de groupes connus comme Sepultura ou Slayer, sources d'inspirations pour eux.
Une première démo sort en 2011 nommée "Fojtogat" puis une deuxième en 2012, "Immobile, Suicide Fuck" avec des paroles en anglais cette fois-ci.
Une pause de sept ans s'écoule, de 2013 à 2019. Le groupe revient en force alors comme un bulldozer et démolit tout sur son passage lors d'un tremplin musical à Dobbanto, le 21 août 2020.
Au printemps 2021, le LP "On the line of nothing and something" sort alors puis en septembre de la même année, les cinq hongrois signent chez le label Wormholedeath, scindé en deux emplacements, un label américain et l'autre japonais.
Et c'est justement cet LP qui nous intéressent, qui m'a intéressé et je dois reconnaître que j'ai été littéralement sur le cul. Le groupe a su exploiter tout son potentiel en démontrant qu'il avait la poigne d'un gorille surdopé pour maîtriser une variation de styles musicaux différents en les mêlant à son style de prédilection : le thrash metal. On retrouve pas mal d'influences sur certains morceaux, notamment du Slayer période "Repentless". Mais pas que, j'ai été très surpris également de constater que ces 5 génies ont réussi à balancer une sauce hardcore bien violente et bien dosée, on dirait Thell Barrio ou Vicendores qui réclament de la bonne ripaille hongroise locale, un vrai régal ! Le seul bémol que je trouve dommage est que certains morceaux mettent un peu de temps à décoller comme "You are servant" par exemple. Cela dit, leur puissance de feu musicale ne change pas hein, on va dire que c'est très progressif sans gâcher la fête pour autant !
Honnêtement, mon morceau préféré restera "The world doesn't exists" : on y retrouve un côté hardcore mêlé à du thrash bien bourrin, rappelant un peu les remontées d'adrénaline à la Overkill ! Puissant et efficace, le solo en tapping dessus est entraînant aussi !
Les riffs de tous les morceaux sont comme on les aime : tranchants et efficaces. C'est fou comme la structure est juste bien organisée pour aboutir à un rythme qui varie entre thrash et hardcore, c'est un grand oui !
Oh putain, il y a un autre morceau qui est également puissant.. non, plus que ça : fédérateur. C'est "Vanity" : bordel de merde, ce morceau est LE morceau à castagne. On pourrait imaginer un banc de requins bulldogs qui se bagarrent contre des alligators, le morceau évoque fortement un mélange de Slayer, d'Overkill et de Morbid Angel en pleine partouze. Morceau parfait, impartial, dévastateur, what else ?
Également, "The one who's got sense" est un morceau très hardcore, lourd, impitoyable. Le batteur passe du hardcore mexicain au speed thrash américain, c'est juste dingue pour un groupe de thrash qui exploite autant à fond son côté hardcore pour varier les styles.
Je ne veux pas vous spoiler tout le reste, oui j'ai bien dit spoiler parce que cette pépite se découvre et s'écoute avec passion et curiosité comme je l'ai fait. J'irais même jusqu'à vous suggérer de fermer les yeux et d'écouter, vraiment.
C'est un gros big up que j'envoie au groupe avec une putain d'envie de les voir sur scène, ils méritent totalement notre attention.

Fabien