

MARGOTH 5
PDF5
Omnia vanitas
Lofofora
At(h)ome
16 mars 2022 à 15:09:00
Dématérialisé
2022
6 titres. Durée: 27'32''
Une petite vidéo:
Lofofora est un groupe que l'on ne présente plus. Si tu ne le connais pas, penche toi sur ce groupe. Et il y a 30 ans sortait l'Ep 'Vanités' (bon un poil plus). Et le groupe a décidé de refaire un Ep 'Omnia vanitas dans les mêmes conditions, avec la même équipe et ce, dans le même studio. Mais attention, il s'agit bien de 5 nouveaux titres, gratifié d'une reprise de Philippe Katerine.
Lofofora, c'est comme un pote que tu retrouves, à chaque sortie. On sait ce que l'on va avoir, on sait que ce sera du Lofo pur jus et pourtant, à chaque fois, on a le même plaisir. C'est l'un des groupes qui te fait plaisir à chaque fois (et je ne parle pas du contexte d'un concert, avec un coté très convivial).
Cet Ep nous offre donc de nouveaux titres, proposant des titres qui varient dans les tempos et les constructions. Et c'est une des rare fois où je vais faire du titre par titre.
Le Ep commence un peu pied au plancher, à la Lofofora avec 'Les sirènes' et sa basse omniprésente. Un titre direct, allant à l'essentiel. Le tempo est soutenu, avec une approche assez massive, offrant une alternance de deux phases dans le titre, qui nous offre un contraste léger en même temps qu'un point d'appui pour marqué le coté direct via les phases où les guitares sont plus importantes. Et mine de rien, avec ce titre, Lofofora nous explique calmement ce que va être cet Ep mais à son échelle.
'Borderline' (qui est la reprise de Philippe Katerine) offre un titre très direct, faisant un lien entre les paroles et la thématique et la musique elle-même, marquant un rythme assez simple mais efficace car soutenu, même dans quelques variations, couplé à une densité des paroles, de la musique, avec une fin qui symbolise l'aspect borderline et du coté concis du titre (2'46'', le plus court).
'Le vacarme' prend la suite, avec une couleur de tempo plus lente, plus lourde, offrant un contraste avec le titre. Il y a des paternes qui reviennent, créant une sorte de titre se bouclant sur lui-même, marqué par un riff assez entêtant qui se place insidieusement a second plan. C'est loin d'être con, parce que celui-ci se grave dans la tête et offre quelques changements qui remplace alors la guitare principale qui se fait plus discrète, avant d'offrir une tonalité un peu différente sur la fin, donnant ainsi différentes teintes qui lient le titre, dégageant un coté certes lourd mais loin d'être posé.
'Lala lala (titre provisoire)' enchaine, avec un titre nonchalant et pourtant assez catchy, où le début dégageant un coté détaché et cynique embraye sur un titre à la rythmique plus percutante, à travers des paroles qui rappellent le début du titre, avec un coté cynique, virant presque au sinistre mais dégageant parfois un relent punk dans l'âme. Un titre qui prend un virage plus basique sur sa fin au niveau de la rythmique, marquant plus l'aspect punk et cynique.
'Checkpoint' est un titre qui apparait plus sombre que les autres. A travers une rythmique assez simple mais très carrée, le groupe balance un titre dégageant une analyse peu glorieuse de notre monde racontée par un adulte à un enfant. Le titre n'est pas très soutenu mais sa puissance se fait par les paroles, très fortes et cette rythmique où se greffe un riff là encore entêtant, avec quelques variations, offrant un changement de tonalités qui ponctue le titre. Les guitares offrent un sons plus particulier, distribuant une ambiance très particulière, à travers une mélodie déformée.
Le Ep se cloture avec 'Carbone'. Le titre diffère dès son démarrage, avec un coté synthétique avant que la musique débarque soudainement mais offrant là encore un contraste entre son apparition soudainement et le tempo lourd qui se détache. Il y a un coté à la fois mélancolique et déclamatif, à travers le chant de Reuno qui prend un angle différent des autres titres sur une grande partie du titre, plus doux et pourtant pas très joyeux, avant de revenir à son chant plus caractéristique. La musique suit aussi cette logique, créant un titre à la trame un peu étrange, qui se mute progressivement en ce que l'on connait de Lofofora mais en gardant en arrière plan ce coté étrange qui est pourtant cohérent.
Le chant de Reuno sur les titres est ce que l'on connait. On retrouve se timbre de voix caractéristique, martelant un chant caractérisant Reuno mais en offrant quelques subtilités et surprises (comme à l'habitude mais toujours aussi surprenant car arrivant sans que l'on si attende) et marquant certaines éléments thématiques des paroles. Paroles qui ne sont pas là pour être décoratives mais bien avec un coté analyse/engagement, qui sied si bien au groupe.
Le son est le son de Lofofora. Que dire d'autres? La basse est présente, des guitares qui offrent des niveaux différents pouvant s'interchanger en importance, un son chaleureux, avec ce grain sonore propre à Lofofora.
Bon, je ne vais épiloguer plus que ça, vous l'avez compris, l'Ep est foutrement sympa, avec cette impression de retrouver une bande de potes et de passer un bon moment, mais avec un sens de la réflexion importante. Si vous êtes fans, foncez.