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New Horizons

The redshift empire

Redshift records

27 août 2024 à 14:57:26

CD

2024

10 titres pour 44'58''

Une petite vidéo:

The Redshift Empire est un quintet de Massy formé en 215 et d'un premier album "Duality" en 2018. Le groupe navigue dans le hard rock et on sorti ce deuxième album en novembre 23 (oui, j'ai un empire ferroviaire de retard).

Bon, tu le sais surement mais le hard rock n'est pas spécialement mon truc. C'est en parti pourquoi c'est juste là que sort la chronique mais aussi au fait que depuis mon temps plein, c'est devenu plus compliqué pour les chroniques (question de temps).

Où Emmanuel pourrait te dire mille choses sur le hard rock, moi je suis plus limité sur ce courant. Mais ici, le groupe livre quelque chose d'un peu plus compliqué que du hard rock. Il s'agit plus d'un mélange entre les deux genres, avec un côté moderne dominant. C'est de là que vient la lourdeur des riffs, qui dès le début, impriment leur marque. Pour le reste, on est sur des structures assez classiques du style mais le groupe ne reste pas sur cette facilité. Il amène aussi quelques petites variations qui font leur effet, en modulant les titres mais aussi en jouant avec un aspect mélodique qui apporte une dimension plutôt inattendue, compte tenu que cet album est un concept album sur une épopée spatiale. Et, je dois bien l'avouer, je n'aurais pas associé vraiment hard rock et SF. Mais eux, si. Ils y ont réfléchi et l'ont fait.
Je craignais un album qui serait un peu chiant pour moi, de ceux qui font trainer l'écoute en longueur, la rendant parfois pénible. J'anticipais un probable ennui (non dû à la qualité mais parce que le genre en lui-même m'ennuie). Et j'ai face à moi un album qui me fait mentir.

Au-delà des mélodies ou des riffs pouvant être lourds, c'est ce mélange subtil entre hard rock et rock, dosé avec équilibre, qui fait le truc. On y a forcément de l'énergie mais le groupe va plus loin et offre des paysages musicaux très variés, juste en jouant avec les possibilités des deux styles. C'est loin d'être bête et c'est surtout bien, arrivant à offrir des moments pouvant aussi être plus posés ou à l'inverse, presque épique. Et ceci avec un tour de force sur les transitions sublimes, qui font rentrer sans difficultés, certains passages dans ta tête. Car c'est bien mené, carré mais en explorant les deux styles mais surtout, en imbriquant la notion de SF, en jouant sur des effets de structures ou de riffs, voire en esquissant d'autres styles musicaux, un peu plus éloignés mais collant complètement à la machinerie de l'album. On est même sur quelque chose qui va caresser plusieurs fois le rock'n'roll, de manière soit subtile, soit plus directe mais toujours avec une efficacité certaine. Ce qui m'embête c'est que n'étant pas un crack en anglais, il faudrait que je me pose sur les paroles en lecture (une fois que j'aurais mes lunettes progressives de vieux, très prochainement... un conseil: arrête de vieillir!). Car les thèmes abordés sont profonds et offrent des niveaux de lectures différents.
Mais il est clair que c'est vraiment l'aspect musical le plus surprenant dans l'album. Même si les structures sont classiques pour le genre, le groupe trouve moyen de faire de la variation et de mener à des moments de bravoure ('The wanderer' par exemple). De plus, malgré les codes su styles, les titres offrent différentes facettes qui explorent joyeusement (parce que la tonalité est clairement positive) les possibles qui s'offrent au groupe (et donc, à nous). On a quelque chose de chaleureux et de lumineux, extrêmement humain dans son ADN. Et c'est aussi ça qui fait que l'album m'a finalement accroché, alors que je n'attendais pas à grand chose (pour éviter une déception).
Le groupe amène des moments où tu vas taper du pied ou (et, si tu es du genre synchro) remuer la tête. Mais pas de bout en bout. Ce serait trop facile. Car le groupe apporte aussi des émotions diverses, gravitant toutes autour du concept et de ce que cela implique au niveau humain. Et engendre des titres qui ont un potentiel radiophoniques qui monterait le niveau global ('a millions suns'), nous emmenant ainsi avec eux dans le voyage qui est dépeint dans l'album.

Le chant est classique, type voix claire. Mais Thibault explore les possibilités et semble repousser ces limites. Son timbre un peu rauque fait son effet et il module celui-ci, offrant quelques variations très sympas. Les chœurs arrivant ici et là apportent clairement quelque chose de plus, donnant cette dimension vivante au concept.
Le son est excellent. C'est très propre, avec un son moderne, puissant (dans le cadre du genre), avec un soin apporté sur les détails sonores des instruments. La basse est clairement audible (youpi!!) et offre parfois un visage pour un autre rôle que simplement une basse. Les éléments de la batterie sont tous bien audibles aussi, avec un équilibre du tout sur les chants et ne posant pas de fioritures inutiles.

Avec un retard temporel, l'album de The redshift empire est une excellente surprise pour moi. Je ne m'attendais ni à l'approche, ni à accrocher aussi bien et surtout, dès la première écoute. Si tu es adepte de ces styles, fonce! Messieurs, respect à vous!

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