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Malevolent auras

Fathom

Autoproduction

22 juillet 2021 à 13:50:24

Dématérialisé

2021

5 titres. Durée: 15'08''

Une petite vidéo:

Fathom est un groupe tout neuf (formé en 2020) nous venant de la riante contrée de l'Ohio, dans sa partie sud. Et les gars ce sont dit: 'Tiens, si on faisait du deathcore mais pas comme les autres?' (la légende dit que l'un à proposé, les autres ont acquiescé).
Et donc voici le second méfait (oui, ils en ont fait un en 2020 aussi, pas de perte de temps). Et voici un groupe avec une approche bien particulière du deathcore.
Directement, on reconnait indubitablement que c'est du deathcore: le son est caractéristique, les structures, le chant, les breaks et une certaine dissonance. Tout ça, ça reste du classique . Mais tout aussi rapidement, certaines caractéristiques vont nous titiller la cervelle.

A commencer par le coté ultra lourd, bien poisseux, parfois très lent (où la dissonance devient alors redoutable). Car même si il des fulgurances ici et là, on est sur une approche lourde, pesante, presque malsaine (et paradoxalement, assez jouissive). Comme si il y a avait quelque chose de volontairement malsain d'injecté. Et on trouve vite qu'il y traine des relents de black, qui, donne cette ambiance particulière qui suinte de l'Ep.
Le coté black réside dans des riffs que l'on reconnait ou encore dans des vocaux venant se heurter aux autres vocaux, en plus d'évoluer dans un spectre black assez large. Mais celui-ci est généralement asssimilé dans les structures, se révèlant vraiment par ce coté malsain qui s'exhale de nos enceintes, casque, ___________________ (met le mot que tu veux).

Mais si c'est lent (putain, je vous ai parlé des dissonances?) c'est parce que le groupe joue avec le coté beatdown, en mettant tout à fond, offrant un contraste brutal entre le deathcore baigné de black et le beatdown. Il appuie volontairement sur les parties les plus lourdes, adapté à un tempo lent, qui parfois rencontre une soudaine fulgurance où la brutalité se mue en une féroce incartade.
Un autre élément est un travail sur des ambiances. Car au-delà du contexte de ce que l'on peut qualifier de blackened deathcore beatdown (et que c'est long à écrire), il y a un coté mélodique qui est aussi très présent, par des riffs ciselés tout en finesse (au vu du contexte, c'est balèze!) mais aussi le groupe distille une ambiance particulière qui court le long des 5 titres offerts à nos délicates et averties oreilles. Cette ambiance se mue parfois en une sorte d'ambient qui ajoute une couche de délicatesse malsaine à leur musique, nous entrainant dans un monde pas bien joyeux du coup (mais foutrement efficace!).
La dominance est à cette lourdeur à te déboiter les vertèbres une à une, sans anesthésiant (faut pas déconner non plus, hein!). Le coté beatdown offre un niveau de brutalité qui tranche avec celui qui arrive parfois sous forme de furie bestiale sous acides (oui, dans ce cas, il y a beaucoup d'acides).
Ai-je évoqué les dissonances? Celui-ci servent de jalons le long de l'Ep, en même temps que participer au coté malsain, tout en offrant un angle d'attaque quelque peu inhabituel mais fort bien vu. Celui-ci faisant une jointure avec les différents éléments, notamment lors d'éléments comme des beats techno ou prenant un coté industriel bref (et putain, là c'est encore plus épais et malsain).
Le chant est aussi un peu à part, aussi bien par son spectre (du death guttural aux envolées black (très ponctuel) s'adaptant toujours à ce rythme particulier, ans jamais tomber à coté.
Je découvre Fathom ici. C'est une claque, de par la forme inhabituelle que le groupe donne à son art et qui est foutrement recommandé, parce que passé à coté de ça, une petite bombe de brutalité rafraîchissante, ce sera bien dommage!

© Margoth PDF

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