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Live lies truth dies

Stitchfork

Autoproduction

13 février 2021 à 08:37:08

Dématérialisé

2021

4 titres. Durée : 13’55’’

Une petite vidéo:

Voici une étrangeté qui fonctionne bien, nous venant droit d’Allemagne. Imaginez un groupe qui se serait dit : ‘Tiens, si on mélangeait sludge et groove et puis du southern metal ?’ Et voilà le résultat, un premier Ep à l’épaisseur d’un gratte-ciel en ruine en plein milieu du Dacht-e Lout (un endroit où il fait très chaud…). Voilà le décor de planté.
Musicalement, le mélange fonctionne bien, les styles se recoupant et apportant chacun leurs caractéristiques qui se complètent à fond.
On se retrouve avec quelque chose d’assez improbable, à la fois lourd, avec un excellent groove et pourtant dégageant une énergie bâtarde, comme si Pantera avait poussé à fond certains éléments et copulé avec Lynyrd Skynyrd, le tout avec peut-être un peu de fumette… On n’est pas dans un truc très rapide mais c’est indubitablement accrocheur et donne envie de taper du pied. A la fois chaleureux et poisseux (peut-être une histoire de plomb fondu au soleil?), le groupe maîtrisant complètement le groove qui peut s’avérer casse-gueule si on ne fait point gaffe au truc.
Le groupe nous mène assez loin, allant titiller des évocations qui sont plus pour moi des choses remontant à une certaine nostalgie, ce coté southern étant foutrement remueur de souvenirs musicaux. Mais le groupe dispose aussi d’une arme redoutable (en plus d’un savoir faire allemand?) : la basse. Car celle-ci s’avère redoutablement efficace, qui plus est lorsque le groupe va nous additionner la base, le groove et la mélodie qui fait mouche d’un coup, avec un soupçon de nostalgie pas si éloignée (‘Delia’).
Le chant n’est pas en reste, la voix, entre chant rocailleux et un chant propre au sludge, chargé de chaleur et pourtant sachant allié finesse et rugosité.
Le groupe ne rigole pas dans le genre, assurant vraiment une musique qui envoie le bois dans le genre et qui donne envie d’en avoir pour plus longtemps. Ca vaut vraiment le détour et ça change un peu de toute cette violence quotidienne.

© Margoth PDF

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